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 Hard times || Chloé

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InvitéAnonymous

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Hard times || Chloé Vide
MessageSujet: Hard times || Chloé   Hard times || Chloé EmptySam 18 Nov - 13:20






formulaire d'intro


Type du sujet : [] Flash-Back [X] Présent
Date du rp : Nuit du 01 au 02 novembre
Matin, après-midi, soir : Milieu de la nuit.
Météo (approximative) : Nuit noire, fraîche.
Statut du sujet : [] libre [X] privé
Statut du rp : [] en cours [] terminé
Le maître du jeu peut débarquer à l'improviste : [] oui [X] non
Commentaire : #feels





Chloé & SolalHard times.
Sa voiture était garée sur le parking d’une pauvre supérette. Solal en était sorti livide, les mains tremblantes et le regard affolé. Sur le trottoir, les gens l’avaient regardé comme une bête de foire. Il s’en foutait. L’agent de la CIA était paumé, il en oubliait tout. Sa couverture de détective privé, son véritable boulot, toutes les horreurs qu’il avait pu voir ou entendre au labo. Solal se contentait d’avancer, mécaniquement, jusqu’à une certaine porte. Une porte bien précise derrière laquelle il trouverait la seule personne qu’il avait envie de voir en cet instant. Le blond s’écrasa lamentablement contre le mur, son épaule heurtant les briques dans un bruit sourd. Ses phalanges s’aventurèrent dans sa poche et en extirpèrent un paquet de cigarettes. Il l’ouvrit et tenta d’attraper une clope, celle-ci refusa de se séparer de ses sœurs. Il tentait de l’attraper mais ses doigts refusaient de la garder, elle glissait à chaque fois et retournait se loger dans le fond du paquet. Solal réessaya, une fois, deux fois, trois fois. Ses tremblements le rendaient impotent.

Furieux, l’homme jeta tout son paquet au sol et le piétina rageusement. Il en fit de la charpie, l’écrasa sous sa semelle et déchira le papier qui entourait le paquet. Quand enfin il eut satisfait son besoin d’extérioriser sa colère, Solal shoota rageusement les détritus qui s’envolèrent et allèrent s’écraser à l’autre bout de la rue. Les passants baissaient les yeux, détournaient la tête ou accéléraient le pas. Personne ne voulait être la prochaine cible de ce fou furieux qui se déchaînait sur un simple paquet de clopes. C’était quoi son problème à celui-là ? Solal baissa la tête, son front heurtant la porte devant laquelle il s’était arrêté. Lentement, son poing se leva et il frappa trois grands coups, secs et puissants, contre le bois brut.

« Merde Chloé ouvre cette putain de porte ! ». L’agent frappa de nouveau contre le bois, ses phalanges rougirent mais il continua à tambouriner. Enfin, Solal cessa de s’emporter et recula d’un pas. Il ne parvenait plus à aligner deux pensées cohérentes. Ses émotions s’emballaient, explosaient dans son crâne. Lui qui était si doué pour noyer tous ses ressentis, là, il se les mangeait en pleine face. La culpabilité était la pire, elle l’écrasait de tout son poids et Solal suffoquait. Enfin, la porte pivota. L’homme n’attendit même pas qu’elle ait achevé son geste. Il fonça.

Entrant comme s’il était chez lui, Solal captura le visage de Chloé entre ses paumes et l’attira vers lui. Ses lèvres s’abattirent sur celles de la jeune femme et il l’embrassa comme un naufragé se raccroche à un bout de bois flottant. Du pied, il referma la porte d’un coup sec derrière lui. Solal avança dans la maison, amenant la jeune femme à reculer avec lui dans son élan. L’un de ses bras se glissa autour de sa taille, l’autre se perdit sur le postérieur de Chloé. Solal la souleva dans ses bras et l’allongea sur le canapé. Sa bouche se plaquait si vite et si fort contre celle de la scientifique qu’il ne lui laissait pas le temps de prononcer une syllabe. « J’ai envie de toi ». Ces mots sortirent de sa bouche presque comme une menace. Solal abandonna les lèvres de Chloé et descendit le long de son corps, son visage s’arrêta au niveau du ventre la belle et là ...

« J’ai merdé Chloé ... j’ai vraiment, vraiment merdé ... ». Solal se pressa contre Chloé. Il avait besoin de sentir sa présence. L’agent de la CIA n’osait même pas redresser la tête pour la regarder dans les yeux. Elle était la seule à qui il pouvait parler de tout ce qu’il avait vécu la veille mais comprendrait-elle ? Parviendrait-elle à accepter l’homme qu’il était après avoir appris ce qu’il avait fait ? Solal se redressa lentement, son regard croisa l’horloge fixée au mur et il réalisa l’heure qu’il était. Il était venu déranger Chloé en pleine nuit pour lui déballer sa vie pathétique. Elle aurait pu le massacrer mais il était sûr que vu son état, elle comprendrait. Le blond se redressa dans le canapé, enfonçant ses genoux dans la mousse moelleuse. « J’ai besoin d’un verre ... ». Il avait besoin de bien plus que ça mais faute de mieux, un peu d’alcool ferait la blague.

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InvitéAnonymous

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Hard times || Chloé Vide
MessageSujet: Re: Hard times || Chloé   Hard times || Chloé EmptySam 18 Nov - 16:39


Solal & Chloé

« Are you gonna stay the night? Doesn't mean we're bound for life. »

Tu avais passé la journée chez moi, essentiellement à approfondir tes connaissances et ton savoir. Aujourd’hui avait été ta journée de repos et tu en avais clairement profité pour te changer les idées, tu savais à quel point c’était important que tu t’occupes dès que tu étais seule avec toi-même, autrement ta conscience ne te lâchait pas, et la seule chose que tu voyais, c’était tous ses visages que tu utilisais, contrainte d’obéir à des ordres qui te dépassait. Ce n’était tous que des enfants, aucun d’eux n’avaient demandés ça et leurs cris, ces hurlements de douleur ou de rage, de colère et de peur, ils te hantaient chaque nuit, chaque instant. Tu supportais de traiter tous ces gosses comme de simples expériences, et t’osais pas imaginer tous les traumatismes que toi et tes semblables étiez en train de leur créer. Mais eux semblaient moins torturer que toi à ce propos. A ton contraire, ils ne parlaient qu’en numéro. Toi, c’était souvent arrivé que tu leur parles, que tu t’attaches un peu trop à eux et que tu leurs trouves des petits surnoms ou que t’ailles même jusqu’à leur demander de choisir un nom. On t’avait éloigné d’un sujet à cause de ça, trouvant que tu te liais trop à lui. Depuis tu faisais un peu plus attention, si on te reprenait comme ça, tu savais que tu pouvais t’attirer de gros ennuis, on t’avait déjà bien tapé sur les doigts, ou pire, on utilisait ta proximité avec eux pour mieux les manipuler, et ça, ça te rendait encore plus malade. Toi qui adorait les enfants, et était de manière générale fascinée par l’être humain et vouait un respect profond pour toute forme de vie, c’était atroce de devoir faire ça.

Alors seule, il fallait que tu t’occupes, parce que c’était ingérable, tu te rendais malade, et tes proches avaient déjà remarqués le poids que tu avais perdu en moins d’un an. Comme tu pouvais parler de ça qu’à Solal, tu prétextais que ton boulot te captivait tellement que t’en oubliais de manger, tu ne pouvais clairement pas parler de tout ça sans te mettre et mettre ceux que tu aimais en danger. Il n’y avait que lui qui pouvait te comprendre, lui qui pouvait t’écouter parce qu’il vivait la même chose. Vous étiez entourés de rapaces qui ne voyaient que ce qu’ils pouvaient gagnés sur l’innocence d’être humain, leur privant de leur véritable vie. C’était des monstres, et tu priais chaque soir pour ne pas être comme eux mais au fond, tu l’étais, et tes états d’âmes ne changeaient pas ce fait. Tu ne validais pas tout ça, mais tu continuais de travailler là-bas, non pas que tu aies réellement le choix à présent, tu en avais beaucoup trop vu, vous étiez plongé dans des choses qui vous dépassaient largement, c’était bien plus haut que tout ce qu’on pouvait imaginer.

Du coup aujourd’hui, tu t’étais plongée dans un tas de nouveaux articles sur des psychologues renommés, étudiant comme toujours sans fin. Les sciences et la medecine étaient sans limites, et tous les jours, on découvrait et l’on comprenait de nouvelles choses sur le monde et l’être humain et ça te fascinait. T’avais même pas vu le temps passer, et ce n’est que lorsque quelqu’un tambourina violemment à ta porte que tu sursautais, sortant de ta lecture pour te lever et aller voir qui pouvait bien faire un boucan pareil à cette heure ci. Ton cœur se serra un peu sous la nervosité, tu recevais pas souvent de la visite, et si c’était grave ? Si quelqu’un avait vu dans le labo que t’avais été un peu trop gentille avec l’un des gamins ? « Merde Chloé ouvre cette putain de porte ! ». Tu soupiras de soulagement en reconnaissant la voix de Solal, tes muscles se décrispant aussitôt, rassurée, alors que tu allais lui ouvrir la porte. Il ne prit même pas la peine d’attendre que tu ouvres totalement pour se précipiter et entrer en trombe. Tu n’eus même pas le temps de l’interroger pour savoir si ça allait –ce dont tu doutais fortement pour qu’il se pointe à cette heure ci-, que déjà, il attrapait ton visage et te tirait vers lui pour t’embrasser désespérément. Un peu surprise, tu ne le repoussas pas, répondant au baiser avec la même ferveur. Ses lèvres avaient toujours été les bienvenues, et ce soir ne seraient pas le jour où tu le repousserais. Tu le laissais claquer la porte derrière vous, tes doigts glissant avec entrain jusque dans ses cheveux et sa nuque, pressant un peu plus tes lèvres contre les siennes, le laissant te trainer jusqu’au canapé, tes mains glissant pour lui arracher sa veste. « J’ai envie de toi ». Tu sentais ton ventre se tordre sous ses mots, te coupant ton souffle alors que tu fermais les yeux en le laissant glisser sur ton corps, jusqu’à ce qu’il s’arrête soudainement, sans que tu comprennes pourquoi. « J’ai merdé Chloé ... j’ai vraiment, vraiment merdé ... » Tu te redressais légèrement, ton souffle court, calmant les ardeurs qu’ils venaient de provoquer en toi, fronçant les sourcils. Qu’avait-il bien faire de plus horrible que ce que l’on avait déjà l’habitude de faire pour qu’il soit dans cet état en pleine nuit ? Tu le laissais se redresser, le fixant sans comprendre. « J’ai besoin d’un verre ... » Tu lui volais un baiser beaucoup plus doux dans l’espoir de le calmer un peu avant de te séparer de ses lèvres, quittant le canapé pour revenir avec une bouteille de scotch et deux verres et tu les servais, lui en tendant un avant de tremper tes lèvres dans le sien, grimaçant quand le liquide venait te bruler la gorge. Tes doigts venaient chercher les siens, tachant de l’encourager à se livrer, tu savais combien ça pouvait être difficile.

« Il s’est passé quoi ? »



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InvitéAnonymous

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Hard times || Chloé Vide
MessageSujet: Re: Hard times || Chloé   Hard times || Chloé EmptySam 18 Nov - 20:07


Chloé & SolalHard times.
Le corps de Chloé était chaud, sa peau était douce. Elle avait répondu à ses baisers avec fougue mais Solal se laissa gagner par son désarroi. Le front posé contre le ventre de la belle blonde, il se libéra de ces démons qu’il traînait depuis le milieu de la journée. Les heures lui avaient semblé être des années, Solal s’était repassé mentalement chaque mot, chaque geste de cette après-midi. Il peinait encore à croire que tout cela avait été réel. Et pourtant, la fraîcheur du monde à l’envers et le corps tremblant du jeune Will Byers étaient imprégnés dans son esprit. A regret, l’homme se redressa dans le canapé et réclama un verre. L’alcool ne l’aiderait pas mais s’il pouvait apaiser ne serait-ce qu’une heure ou deux ses tourments, Solal était preneur.

Chloé se leva, non sans abandonner un baiser plus doux sur les lèvres de Solal en passant. La scientifique n’avait rien d’un monstre. Pourtant, elle aussi, au fond, elle l’était un peu. Tout comme Solal et toutes les crapules qui travaillaient dans ce maudit laboratoire. C’était indéniable, ils ne faisaient rien de bien là-bas et aujourd’hui plus que jamais, l’agent de la CIA en avait eu la confirmation. Chloé amena une bouteille de scotch et deux verres, en servant un chacun. Solal attrapa le sien et le vida d’un trait. D’un mouvement rapide, il s’empara ensuite de la bouteille et la porta directement à ses lèvres. Quelques larges gorgées s’engouffrèrent dans sa bouche et il déglutit difficilement, l’alcool lui réchauffant les entrailles. La jeune femme lui avait posé une question, question à laquelle il redoutait de répondre. Solal déposa la bouteille et se tourna vers Chloé qui s’était emparée de l’une de ses mains. « J’ai été assez idiot pour accepter une mission dans le monde à l’envers ».

Il marqua une pause. Pas pour le spectacle ou pour le suspens mais simplement car il regrettait toujours autant d’avoir accepté d’y aller. Solal releva les yeux vers Chloé, à cet instant, elle devait se poser plein de questions. En tant que scientifique, elle devait se demander comment c’était, là-bas. Et en tant que psychologue, ce que Solal en avait gardé comme séquelle mentale. C’était tout du moins ce que l’agent pensait. Il enchaîna donc en replongeant dans cette après-midi tumultueuse. « C’est moche là-bas. Glauque et froid. J’avais l’impression que le monstre allait sortir de chaque recoin. Et puis ... ».

Soudain, le visage de Solal se tritura en une grimace étrange. Il pouvait encore revoir le pauvre Will, frigorifié, pâle comme un fantôme et tremblant comme une feuille. L’agent de la CIA poussa un lourd soupire et arrosa à nouveau sa déclaration d’une grande gorgée de scotch. « Et puis ... j’ai croisé ce gamin. Will Byers. Celui qui a disparu y a plusieurs jours ». Solal détourna le regard, incapable de supporter les yeux de Chloé quand il lui disait ça. Elle aimait les enfants, Chloé, elle s’attachait à eux et elle souhaitait les protéger. Elle lui avait déjà parlé de cette envie de les sauver, de les sortir de la misère dans laquelle ils baignaient. Sans doute serait-elle déçue ... affreusement déçue.

Tout à coup, Solal se leva sur ses pieds et projeta la bouteille contre le mur. Celle-ci éclata, laissant une large trace d’alcool sur le papier peint et des débris de verre au sol. L’agent de la CIA se prit la tête à deux mains et fit les cent pas dans le salon de Chloé. « Tu comprends pas Chloé ... je l’ai vu ce gosse, je l’ai tenu dans mes bras. Il était si petit et si léger. Il tremblait de froid et il a ... il a réclamé sa mère ». Solal poussa un grognement rageur et donna cette fois un coup de pied furieux dans la table basse. Le meuble vola, se retournant sur lui-même et fracassant les deux verres de scotch vides. L’homme était rouge comme jamais, ses poings étaient serrés si fort que ses veines palpitaient contre sa peau, prêtes à imploser. « Je l’ai tenu dans mes bras et je l’ai ... je l’ai ... abandonné. Je l’ai laissé là-bas ... ».

Cette fois, c’était trop, Solal craqua totalement. Dans un grand cri de rage qui réveillerait probablement les voisins de Chloé, il enfonça son poing dans le mur et y forma un trou. Ses phalanges se mirent à saigner abondement, de minces filets pourpres glissant de ses doigts jusqu’à son coude. L’homme observa les dégâts d’un regard abattu, il se foutait complètement d’abîmer du matériel. Si Chloé avait besoin de ce mur, il lui remettrait une couche de plâtre et du papier peint. Par contre, si Joyce Byers avait besoin de son fils, il ne pourrait pas le lui ramener. Solal leva à nouveau le regard vers Chloé qui devait le prendre pour un taré. « J’ai besoin de toi Chloé, je crois que j’ai condamné ce gosse en le laissant là-bas ».
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InvitéAnonymous

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Hard times || Chloé Vide
MessageSujet: Re: Hard times || Chloé   Hard times || Chloé EmptyLun 20 Nov - 9:03


Solal &Chloé

« Are you gonna stay the night? Doesn't mean we're bound for life. »

Il était si soudainement passé du chaud au froid sans que tu ne comprennes pourquoi. Ce n’était pas son genre, la majorité du temps, quand il se lançait, ce n’était pas pour se couper dans son élan. Mais l’heure aussi tardive aurait déjà du te mettre la puce à l’oreille. Alors tu mettais la frustration qu’il venait de déclencher en toi de côté, il était ton ami avant tout. Tu n’aimais pas le voir aussi mal et il n’y avait pas besoin d’être devin pour voir qu’il s’était passé quelque chose et que tu n’étais pas au courant. Un rapport avec la CIA ? Les enfants ? Tu n’allais sans doute pas tarder à le savoir, mais en attendant, tu ne lui forçais pas plus la main, il fallait que ça vienne de lui, tu lui avais posé une simple question et tu allais bien voir s’il était enclin à se confier. Tu te faisais douce avec lui, c’était sans doute deux choses qui pouvaient vous opposés, lui qui parfois pouvait se montrer impulsif quand toi, il était rare que tu perdes le contrôle, une vraie force tranquille.

Ce n’était pas la medecin psychiatre qu’il venait voir, c’était sa confidente, la seule avec qui il pouvait partager ses états d’âmes. Tu le fixais un peu surprise de le voir finir son verre si vite et attaquer aussitôt directement le goulot de la bouteille. Là tu savais que c’était pire que tout ce que tu pouvais imaginer, et ce n’était que le début. « J’ai été assez idiot pour accepter une mission dans le monde à l’envers ». Oh merde. Tu commençais à relier les points entre eux. Vous ne saviez pas grand-chose sur cet endroit encore, mais vous saviez que vous aviez perdu plusieurs hommes malgré toutes vos précautions, et qu’il y avait ce monstre avec lequel vous aviez tenté de rentrer en contact en utilisant Eleven, avant qu’elle ne s’enfuit, et pour une fois, tu n’avais rien à voir avec ça. Tu frissonnais d’effroi pour lui, c’était un miracle en soi même qu’il soit près de toi en ce moment, et honnêtement la curiosité commençait à t’envahir, mais tu te retenais, ce n’était pas le moment de faire la fouine scientifique, il n’avait pas besoin de ça. Il n’avait pas l’air blesser non plus, mais tu le savais mieux que quiconque, les cicatrices les plus graves n’étaient pas parfois celles qui étaient laissés à la vue de tous sur le corps mais bien celle infligée à l’esprit, et c’est celles-ci qui te firent poser un regard inquiet sur l’agent de la CIA. « C’est moche là-bas. Glauque et froid. J’avais l’impression que le monstre allait sortir de chaque recoin. Et puis ... ». Tu voyais bien que c’était difficile pour lui d’en parler, et ça montrait parfaitement qu’il avait vécu quelque chose de marquant, d’autant plus que Solal était loin d’être une chochotte, s’il avait eu peur, non sans raison, c’est que le danger était bel et bien présent. Tu prenais ton mal en patience, attendant que la suite arrive. « Et puis ... j’ai croisé ce gamin. Will Byers. Celui qui a disparu y a plusieurs jours ». Et là ton visage se décomposa au moins autant que lui. Un frisson glaciale te traversa l'echine alors que t'étais soudainement prise d'une envie de vomir.

« Oh merde… »

Ca, tu t’y attendais vraiment pas. Est-ce que les autres du programme était au courant ? Pourquoi ne savait elle rien dessus ? Ce gosse dont tout le monde parlait depuis des semaines étaient dans cet enfer ?! Comment était il arrivé là ? Pire. Bien pire. Ce sentiment atroce de culpabilité qui t’envahissait à l’idée que ce pauvre ange soit seul depuis tout ce temps à fuir pour sa vie et endurer on ne sait quoi. Parce que t’avais ta part de responsabilité, t’avais assisté les expériences de Brenner, toi aussi. Et tu te souvenais, tu te souvenais de cette mère affligée, au bord du gouffre que t’avais croisé en faisant tes courses et tu n’osais pas imaginer l’horreur qu’elle vivait, loin de la vérité.

Puis BAM. Tu sursautais sous la surprise alors que la bouteille explosait violemment sur ton mur, mais autrement tu ne bougeais pas d’un millimètre, le laissant déverser sa colère et sa frustration. T’avais l’habitude, t’avais été formé pour ça après tout et les crises de colères, t’en voyais assez souvent avec ses gamins que vous exploitiez, sauf que celles-ci pouvaient facilement t’arracher la vie en une fraction de seconde avec leurs pouvoirs. Tu le fixais faire les cent pas, totalement perdue. T’attendais la suite, l’estomac et la gorge nouée, parce que y’avait forcément une suite, s’il l’avait vu, et s’il était revenu. L’avait-il retrouvé mort pour être dans un tel état ? Tu sentais ta tension monter alors qu’il se mettait à faire les cent pas, ne tenant pas en place. « Tu comprends pas Chloé ... je l’ai vu ce gosse, je l’ai tenu dans mes bras. Il était si petit et si léger. Il tremblait de froid et il a ... il a réclamé sa mère ». Tu portais ta main à ta bouche pour retenir le sanglot qui manquait d’échapper de tes lèvres à imaginer ce pauvre gosse dans cet état. Pour la table, tu t’en foutais, t’étais pas quelqu’un de matérialiste, heureusement pour lui, de toute façon le sujet t’intéressais et te concernais bien plus que quelques meubles que tu pouvais remplacer. « Je l’ai tenu dans mes bras et je l’ai ... je l’ai ... abandonné. Je l’ai laissé là-bas ... ». Et la vérité te fit l’effet d’une claque. Ta première réaction à vif fut de lui en vouloir. Comment avait il pu laisser cet enfant seul avec un monstre capable de tout ? Dans le froid, la solitude alors que lui était là près de toi ? Et puis la raison revint à toi. Les choses n’étaient pas si simple, elles ne l’avaient jamais été. Tu frissonnas à son cri, l’observant impuissante trouer ton mur, déglutissant, t’arrivais parfaitement à comprendre son état et tu n’imaginais pas la culpabilité et la douleur qu’il devait ressentir. « J’ai besoin de toi Chloé, je crois que j’ai condamné ce gosse en le laissant là-bas ». Inspirant profondément, tu te levais enfin, te dirigeant rapidement vers ta salle de bain pour revenir avec de quoi panser sa main sanguinolente. Tu ne le brusquais pas quand tu prenais ses doigts et que tu t’occupais de le soigner, posant un regard parfaitement calme sur lui.

« Tu ne vas pas aimer ce que je vais te dire, mais, qu’est-ce que tu aurais pu faire de plus ? Si tu l’avais ramené, tu le condamnais tout autant. Tu crois qu’il se serait passé quoi ? La CIA l’aurait enfermé, on m’aurait chargé moi et les autres équipes de le saigner pour un tas de test, il serait devenu l’esclave du gouverment, et il n’aurait jamais plus revu sa mère. »

Je me pinçais les lèvres, je détestais tellement ce boulot. Est-ce que l’argent et le pouvoir valait plus que la vie de tous ces innocents ? Il fallait croire que oui pour l’état. Bandant sa main, tu reportais tes doigts sur son visage, plantant ton regard sur lui, déterminée. Ce n’était pas le moment de se laisser abattre et tu comptais bien le relever.

« Tu es revenu Solal. Il est vivant. Tu sais depuis combien de temps il est là pas vrai ? On peut rentrer ET sortir en vie. Ca veut dire qu’il y a une solution pour le sortir de cet enfer. Je dis pas que ça va être facile, et on risque gros, mais il y a forcément un moyen de l’aider. Ou… de guider quelqu’un qui puisse le faire à notre place. On m’a dit que le sheriff se faisait un peu trop curieux, et il est passé au labo’ il y a quelques temps. »

Le faire vous-même, c’était beaucoup trop dangereux, pour vous et vos proches, parce que si tout ça s’apprenait, vous étiez fichus. D’ailleurs t’agissais en pure parano depuis que tu savais tout ce que vous faisiez, et c’était devenu un rituel de fouiller ta maison en quête de micro pour savoir si l’on pouvait t’espionner et mis sur écoute. Tu pouvais pas laisser ce gosse, tu pouvais pas rien tenter, c'était impossible.

« On sait qu’il est en vie et c’est déjà énorme. T’aurais pu retrouver un simple cadavre ou juste des restes et là on aurait rien pu faire pour lui. Il va falloir la jouer très fine par contre, parce que si on fait quoi que ce soit, ça sera de la trahison, et tu sais le prix qu'on paye pour ça... »



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InvitéAnonymous

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Hard times || Chloé Vide
MessageSujet: Re: Hard times || Chloé   Hard times || Chloé EmptyVen 24 Nov - 23:58


Chloé & SolalHard times.
Sa colère était devenue ingérable. Solal ne savait plus comment se supporter. Les remords et les regrets l’aveuglaient. L’agent de la CIA n’était pas du genre à exprimer ses sentiments. Bien au contraire, il les enfouissait loin dans un coin de son crâne et tâchait de les oublier. Sauf que cette fois, Solal était arrivé à saturation. Il venait de prendre l’une des décisions les plus difficiles de sa vie et pourtant, sa carrière l’avait déjà souvent confronté à de terribles choix. L’homme n’était même pas sûr de pouvoir encore se regarder dans le miroir. Il avait volontairement abandonné un gosse au beau milieu de l’Enfer sur Terre, le laissant mourant et transit de froid à la merci d’un monstre sans pitié. Solal avait beau tenter de dédramatiser, la situation était vraiment dramatique. Et Chloé, elle se retrouvait involontairement plongée à pieds joints dans les embrouilles de son amant occasionnel.

La scientifique l’encouragea par son regard conciliant, ses gestes bienveillants. Elle voulait savoir. En tous cas, elle le voulait pour le moment mais elle ignorait dans quoi elle serait embarquée. Tandis que Solal lui racontait son récit, il la sentait investie. Chloé se demandait ce qui pouvait bien le mettre dans cet état et bientôt, elle réaliserait l’ampleur des dégâts. Dès qu’il eut prononcé le nom du jeune disparu, le visage de la demoiselle se métamorphosa. Soudainement plus pâle, la belle devait lier un et un. Une exclamation de surprise lui échappa, un juron qui claqua dans l’air. Toutes ses émotions passèrent sur le visage de Chloé. Solal comprit qu’elle devait se poser un million de questions mais sa colère était trop dévorante.

La bouteille alla s’écraser contre le mur, s’éparpillant en un million de morceaux coupants. La table basse suivit de près. Chaque mot qui franchissait les lèvres de Solal semblait le déchirer davantage. Chloé porta les mains à sa bouche, horrifiée par ce qu’elle entendait. L’agent de la CIA voyait rouge et sa rage l’amena à enfoncer son poing dans le mur. La douleur fut violente, le sang perlant de sa peau et glissant le long de son bras. Bizarrement, Solal se sentait légèrement mieux. Il avait besoin d’évacuer toutes ces émotions négatives qui l’écrasaient et le rendaient dingue. Chloé se leva du canapé, elle fila à la salle de bain et revint avec un nécessaire de secours pour soigner la main abîmée de Solal. L’homme eut presque envie de l’en empêcher mais il la laissa faire, se contentant de baisser la tête.

Ses yeux se relevèrent vers Chloé dès qu’elle eut ouvert la bouche. Son cœur venait de rater un battement. Solal la fixa longuement comme si elle venait de l’insulter ou de lui mettre un coup de genou dans l’entrejambe. Sa réaction fut aussi rapide qu’inattendue, il s’approcha et plaqua sa bouche sur celle de la scientifique. Son baiser se fut dévorant, envahissant tandis qu’il sentait le poids de la culpabilité se diviser. Quelqu’un le comprenait. Sa réaction n’avait pas été totalement insensée ni monstrueuse. Solal se sentait plus proche de l’être humain que du psychopathe en cet instant, grâce aux paroles de Chloé, et ça n’avait pas de prix.

Leurs lèves se séparèrent et Chloé acheva le bandage avant de poser une main délicate sur la joue de Solal. Malheureusement, ses paroles suivantes réconfortèrent beaucoup moins l’agent de la CIA. La jeune femme qu’il avait sous les yeux était pleine d’espoir. Lui, il était nettement moins optimiste. S’il y avait en effet bien moyen de sortir en vie de cet endroit infernal, cela restait de la pure théorie. Concrètement, peu de gens en étaient sortis vivants. Combien d’agents avaient-ils été ramenés en lambeaux suite à des expéditions ratées ? Sans parler du fait qu’il leur faudrait sortir par un autre portail que celui du laboratoire sous peine de livrer le gosse à l’agence sur un plateau d’argent. Quand Chloé évoqua le shérif, Solal eut un rire nerveux. « Quoi, ce gros loser avec son pistolet à plomb et ses trois ou quatre bras cassés à peine sortis de l’académie de police ? ». Le blond lança un regard équivoque à Chloé. « Tu penserais sincèrement qu’eux, ils ont la moindre chance face à la CIA ? ».

Solal et Chloé faisaient partie de cette machine infernale, ils savaient parfaitement contre qui ils se battaient. Des agents, il y en avait assez pour repeupler une ville entière à eux seuls ou pratiquement. Certains étaient sans foi ni loi, d’autres l’étaient devenus par la force des choses. Qu’importe, le shérif et sa bande n’avait pas l’once d’une chance de supplanter l’agence. Pas la moindre, selon Solal. L’homme se redirigea vers le sofa et s’y laissa tomber lourdement. La scientifique tentait de le persuader qu’avoir retrouvé Will Byers en vie était une bonne chose. Au final, le blond commençait à se poser la question. C’était affreux de le penser mais au moins, s’il l’avait trouvé mort, il n’aurait pas eu cet affreux cas de conscience.

« Il respirait à peine. Ses lèvres étaient devenues bleues tellement il gelait. Ce gosse ne tiendra plus qu’une poignée de jours. Enfin, si le monstre ne le trouve pas avant ça ». Solal se prit la tête entre les mains, en proie à une nouvelle vague de dégoût envers lui-même. « C’est pire que ça Chloé. Bien pire. S’ils apprennent que je l’ai vu, que je l’ai aidé en lui filant de l’eau et un biscuit et que je leur ai caché tout ça. Je suis pas seulement un homme mort, ils vont bien s’amuser avec moi ». Solal haussa tout de même les épaules. « Mais ça, honnêtement, je m’en fous. Je voudrais juste ... ». Il s’arrêta avant d’achever sa phrase. Que voulait-il au juste ? « ... remonter le temps ».
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InvitéAnonymous

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Hard times || Chloé Vide
MessageSujet: Re: Hard times || Chloé   Hard times || Chloé EmptyMar 28 Nov - 0:13


Solal & Chloé

« Are you gonna stay the night? Doesn't mean we're bound for life. »

Tu le connaissais, assez bien en tout cas pour savoir que s’il se mettait dans un tel état, c’était qu’il était dévasté. Son comportement aurait pu te faire peur, t’effrayer, parce qu’au fond, à tout détruire comme ça, qu’est-ce qui prouvait qu’il ne s’en prendrait pas à toi aussi ? Peut-être tout, et peut être rien, mais la confiance que tu vouais en cet homme était assez forte pour que tu n’aies pas la moindre once de peur envers lui. Tu le savais capable de beaucoup pourtant. Mais cette colère ci ne t’étais pas destinée, elle était portée contre ceux pour lesquels vous travailliez, les monstres qui pourtant signaient vos chèques tous les mois. Tout ça était de leur faute, vous n’aviez fait que suivre les ordres parce qu’au fond, on ne vous laissait plus le choix. Tu n’aurais pas imaginé l’état dans lequel tu te trouverais si toi tu avais du vivre ça, t’aurais juste été détruite, un peu plus, et sans aucun doute tu te serais enfilée une plaquette de cachet pour en finir. Le plus triste dans tout ça, c’est que personne ne se serait inquiété pour toi, ici, tu n’avais pas grand monde et ta famille était bien trop loin et maintenant tu ne donnais que peu de nouvelles, c’était le seul moyen de les garder loin de tout ça, de les protéger.

Tu comprenais parfaitement qu’il n’avait pas pu attendre plus longtemps et que malgré l’heure tardive, il avait eu ce besoin de venir, et de se défouler sur ton mobilier. Tu le blâmerais clairement pas pour ça. Ca t’arrivait toi-même de prendre une batte de baseball et de détruire tout ce que tu pouvais dans la casse de la ville, et ça te faisait un bien fou, c’était beaucoup plus utile et thérapeutique que pleurer. Après ça, tu avais l’esprit beaucoup plus clair et tu essayais de trouver des solutions, des moyens de changer les choses, mais tu savais parfaitement que quoi que tu trouves, soit c’était voué à l’échec, soit ça prendrait énormément de temps à être élaborée. Tu ne perdais pas espoir, la solution, tu étais convaincue qu’elle existait, et tu n’arrêterais pas de te battre tant que tu ne l’aurais pas trouvé.

Tu nettoierais les restes de la bouteille plus tard, toute ton attention était portée sur l’agent de la CIA qui était au plus mal. Bandant sa main, la désinfectant et le laissant se vider sur ce qu’il s’était passé, pas une seconde tu le jugeais, tachant de garder ton calme et ton sang-froid, de ne pas laisser ton inquiétude et tes propres états d’âmes s’ajouter sur tout cela. Tu t’attendais à ce qu’il hausse le ton et s’énerve d’avantage à tes mots mais il n’en fit rien, à ton plus grand étonnement, ses lèvres capturèrent les tiennes avec empressement, et malgré la nouvelle surprise, tu ne le repoussais pas, tes doigts s’accrochant à son t-shirt, tu prenais ça comme une sorte de remerciement, si tu avais pu le soulager ou lui laisser une porte d’espoir, alors tu étais satisfaite. La baiser te soulagea d’un poids sur ta poitrine, tu t’étais sentie utile et tu te remplissais vraiment d’une motivation à aider ce gosse.

Mais toi tu ne savais pas grand-chose sur l’upside down, tu ne l’avais pas vu de tes propres yeux, tu ne savais que le peu que vous aviez pu recueillir sur le lieu, et tu n’avais pas accès non plus à toutes les informations. De ce qu’il te disait, c’était bien pire que ce qu’ils l’avaient imaginés, et c’était déjà pas très beau vu tous les agents qui y étaient passés. C’est peut être ce qui te heurta finalement l’esprit, et violemment. Tu t’acharnais à penser à la vie de ce pauvre gosse quand celle de l’homme face à toi avait également était mise en jeu. T’aurais pu ne jamais pu le revoir, sentir sa chaleur contre la tienne, ses lèvres qui capturaient aussi fougueusement les tiennes. Peut être qu’entre vous, il n’y avait rien de concret ou sérieux, mais l’attachement que tu avais envers lui restait réel, et te dire que ça aurait pu arriver, que tu aurais pu te retrouver là, complètement seule, sans plus personne pour te rassurer, te comprendre et te soutenir te fit un sacré choc.

Ca ne t’empechait pas d’activer déjà ton cerveau en quête de solution en tout cas. « Quoi, ce gros loser avec son pistolet à plomb et ses trois ou quatre bras cassés à peine sortis de l’académie de police ? ». Tu soupirais longuement, dans un sens, il n’avait pas vraiment tort, la réputation du shériff n’était pas à refaire, il n’empeche que cette affaire, il semblait la prendre au sérieux, et peut être qu’il ne fallait pas le sous-estimer. Tout le monde en ville savait qu’il avait perdu sa fille, et t’en étais persuadée, il ne lâcherait pas le bout tant qu’ils ne retrouveraient pas Will, et vous, maintenant, vous saviez où il était. « Tu penserais sincèrement qu’eux, ils ont la moindre chance face à la CIA ? ». T’haussais les épaules, te pinçant les lèvres.

« Eleven s’est échappé, personne ne l’a retrouvé. Alors, qui sait ? Peut être qu’il peut avec un coup de main... On ne peut pas cracher sur les rares options qu’on a.»

Mais il allait falloir être réellement très discret. Vous deux saviez très bien à quel point la ville était envahie, encore plus depuis que justement, ils cherchaient Eleven. Tu esperais du plus profond de toi qu’elle était à l’abri et là où jamais plus elle n’aurait à faire à eux, et au fond, tu voulais avoir de ses nouvelles, parce que l’une comme l’autre, vous vous étiez liées, et ça, le programme en avait bel et bien abusé. Tu suivais des yeux Solal qui se laissait tomber sur ton divan, continuant de l’écouter sans bouger. « Il respirait à peine. Ses lèvres étaient devenues bleues tellement il gelait. Ce gosse ne tiendra plus qu’une poignée de jours. Enfin, si le monstre ne le trouve pas avant ça ». Il faudrait faire vite, ça laissait peu de temps pour mettre des choses en place. Ce qui rendait les choses encore plus dangereuses s’ils ne réfléchissaient pas correctement à un plan qui ne soit pas brouillon. « C’est pire que ça Chloé. Bien pire. S’ils apprennent que je l’ai vu, que je l’ai aidé en lui filant de l’eau et un biscuit et que je leur ai caché tout ça. Je suis pas seulement un homme mort, ils vont bien s’amuser avec moi ». A ça tu fronçais les sourcils, bien sûr qu’ils joueraient avec lui avant de l’achever. C’était ce qu’ils aimaient le plus faire en cas de trahison. Mais ça, honnêtement, je m’en fous. Je voudrais juste ... remonter le temps ». A ça, tu t’avançais vers lui, t’essayant à califourchon par-dessus lui, prenant le dessus, attrapant son visage entre tes doigts, le forçant à te regarder droit dans les yeux.

« Mais tu ne peux pas. Ils n’ont aucun moyen de savoir si tu as aidé le gamin ou non. Si le gamin sort et raconte quoi que ce soit, ils seront tellement heureux de pouvoir le voir et l’exploiter que tu seras traiter en héros d’avoir fait ça, justement. Ce gamin serait à leur yeux quelque chose qui a autant de valeur que les gosses qu’ils exploitent. S’il survit à cet enfer, il faut que sa mère le sache, il faut absolument qu’on essaye de lui parler. Si elle le croit mort, ils vont en faire un rat de labo, il reverra plus jamais la lumière du jour Solal. Si elle sait qu’il est là, quelque part, et s’il sort, même s’ils devront pousser des tests sur lui, ils auront besoin de son autorisation à elle pour tout, et ils seront limités, ça change tout. Tu lui as réellement offert une chance mais il faut pas la foutre en l’air. »

T’inspirais profondément, collant ton front contre le sien et attrapant ses doigts, lui serrant à travers les tiens, la voix beaucoup plus basse alors que tu capturais ses lèvres dans un baiser beaucoup plus doux que ceux qu’ils t’avaient dérobés.

« Et pour ces enfoirés, s’ils tentaient de te... Je laisserai pas ça arriver, tu m’entends ? Je les laisserai pas te faire quoi que ce soit. »

Vous étiez là dedans ensemble. Et non, jamais tu ne les laisserais prendre la seule personne que t'avais ici.


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Hard times || Chloé Vide
MessageSujet: Re: Hard times || Chloé   Hard times || Chloé EmptyMar 26 Déc - 22:11


Chloé & SolalHard times.
Will. Un prénom qui se répercutait en écho dans sa tête. Un visage, livide et mourant, gravé dans son esprit. Une voix aussi, faiblarde et à peine audible. Solal n’était pas prêt à tout ça. Il ne savait pas, en s’aventurant dans l’Upside Down, qu’il serait dès lors hanté par le fantôme d’un vivant. La mort le guettait, prête à fondre sur lui à tout instant. Le froid, la faim, la soif, le monstre ou encore la CIA. Tant de dangers qui rôdaient tels des vautours par-dessus la petite carcasse recroquevillée du gosse. Et puis y avait Solal. Inutile, inefficace. Un foutu poteau planté au milieu de la forêt de l’Upside Down. Tout juste capable de regarder le gamin crever à petits feux puis se retourner et s’en aller. Un monstre, au même titre que le Démogorgon qui lui faucherait la vie s’il le croisait.

Et au milieu de ce joyeux bordel, Chloé. Une scientifique. Une femme forte, généreuse, nourrie à l’utopie par intraveineuse. Même ses lèvres avaient le goût de l’espoir. Elle représentait le seul infime rayon de lumière dans sa vie. Avec elle, Solal pouvait se livrer. Avec Chloé, il pouvait dire ce qu’il pensait vraiment de leur foutu métier et de tout ce qu’ils avaient à encaisser en serrant les dents. Et pourtant, elle n’était qu’une illusion. Parce qu’un jour, Chloé, elle rencontrerait un mec bien. Un gars bien gentil, bien sympa, bien tout court. Quelqu’un qui ne débarquerait pas chez elle à toute heure de la journée pour l’allonger sur le canapé. Quelqu’un qui lui ferait des mômes, qui lui achèterait une maison et un labrador. Solal, il ne pouvait pas être ce gars-là. Il ne le voulait pas. L’agent de la CIA savait qu’il ne devait pas trop s’impliquer dans cette relation. Chloé Addams n’était qu’un oasis au milieu du désert.

L’homme s’écrasa sur le canapé, déblatérant tout ce qu’il avait en tête. Il finit par lui avouer ce qu’il aurait vraiment voulu. Remonter le temps. Chloé s’approcha alors et vint s’asseoir sur lui, capturant son visage entre ses paumes douces. Elle n’avait pas totalement tort. La mère avait le droit de savoir. Pauvre femme. Elle était là, quelque part en ville, à s’arracher les cheveux en imaginant son gamin dans une cave ou dans un endroit sordide. Au fond, peut-être que c’était mieux comme ça. Si elle savait où il était véritablement, elle y succomberait peut-être instantanément. Quoique Joyce Byers n’était pas du genre à s’évanouir et à abandonner son fils. Le blond resta silencieux face au discourt de Chloé, elle avançait des arguments tout à fait légitimes, corrects même mais à chaque fois plusieurs détails clochaient. Solal soupira, le fantôme de Will revenait le hanter encore un peu plus fort à chaque fois qu’il avait l’audace de fermer les paupières.

La belle vint coller son front à celui de Solal, prit ses lèvres avec douceur. Ensuite, elle lui chuchota quelques mots. Quelques mots qui le firent sourire. L’agent de la CIA glissa une main dans celle de Chloé et entrelaça leurs doigts. « Arrête. Dis pas de conneries ». Il plongea les yeux dans le regard de la scientifique. « Tu sais très bien qu’ils font ce qu’ils veulent de moi. Et de toi aussi ». Solal glissa le bras libre autour de la taille de Chloé et la rapprocha encore un peu plus de lui. « Et puis ... les gamins ont besoin de toi ». Parce qu’elle était douce avec eux, elle tentait de les faire sourire, elle tentait d’amener un semblant de joie dans leur vie aseptisée. Si Chloé disparaissait, ils seraient à nouveau abandonnés à des mains froides, mécaniques, déshumanisées. Solal ne voulait pas qu’on leur arrache le peu de bonheur qu’ils possédaient. Pas pour lui.


Solal souleva Chloé et la déposa à ses côtés sur le canapé. « Et même si on arrivait à faire passer un message à cet empoté de shérif ou à Joyce Byers sans se faire griller par la CIA. Ils n’arriveraient pas à se rendre là-bas. D’ailleurs, ils y crèveraient sûrement ... ». L’homme secoua la tête, serrant les dents à nouveau. « J’ai l’impression que ma tête va exploser ». Quelque part là-dedans, l’imagination prenait le pas sur la réalité. Solal avait presque l’impression d’entendre Will pleurer. Il ne l’avait pas entendu sangloter mais son subconscient et sa culpabilité se chargeaient du reste. L’homme se prit la tête entre les mains, grognant comme un chien blessé. « T’aurais pas un truc pour me faire dormir ? N’importe quoi, je m’en fous, je veux juste que ça s’arrête ». Il désigna sa tempe de l’index. Solal voulait juste une pause, un cessez-le-feu avant de repartir vers ce no man’s land.

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