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 Sound of silence [Ft. Jim Hopper]

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Sound of silence [Ft. Jim Hopper] Vide
MessageSujet: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyMar 16 Jan - 14:30






formulaire d'intro


Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent
Date du rp : 8 janvier
Matin, après-midi, soir : Soir
Météo (approximative) : Brouillard qui tombe, légère pluie, il fait froid
Statut du sujet : [] libre [x] privé
Statut du rp : [x] en cours [] terminé
Le maître du jeu peut débarquer à l'improviste : [x] oui [] non
Commentaire :







Le brouillard tombait lentement mais sûrement sur une Hawkins déjà plongée dans la nuit, et ce fut dans un soupir profond que Rebecca descendit de la voiture noire qui l'avait raccompagnée. La déposant à un bon kilomètre de la maison de Jim Hopper afin de ne pas attirer l'attention, de cette attention qu'elle n'accorda même pas au conducteur tandis que la portière claqua doucement derrière elle. De tous les habitants de ce patelin, Solal Astings était certainement celui qu'elle détestait le plus viscéralement, mais c'était également celui qui lui inspirait la plus instinctive des peurs. Parce qu'elle ne pouvait guère le nier : il la terrifiait ! Depuis le premier jour qu'elle l'avait rencontré jusqu'à ce soir, l'agent de la CIA n'avait eu de cesse de la menacer et de la forcer pour la pousser à débusquer cette Eleven et les autres enfants lui ressemblant, le tout en espionnant en plus le shérif pour pouvoir lui rapporter le plus fidèlement possible son emploi du temps. Tout, il voulait tout savoir. Et il savait presque tout …

Que Hopper découchait de plus en plus ces derniers temps, et ce même si la jeune fille avait tenté d'atténuer ces informations en prétendant qu'il se rendait très certainement chez ses conquêtes vu qu'il se préparait alors avec soin. Un mensonge, certes, mais un mensonge qui semblait avoir fonctionné.

Qu'elle n'avait pas rencontré d'autres personnes étranges comme Treize … Treize qui … oh mon Dieu non, penser à Treize était toujours aussi compliqué même plusieurs semaines plus tard, et ce fut dans un mouvement presque brusque que Becca réajusta la bandoulière de son sac sur son épaule. De ce geste d'humeur qui ne le calmait pas, mais y avait-il quoi que ce fût qui pût réellement la calmer ? Parce qu'après tout, espionner Jim la mettait déjà extrêmement mal à l'aise, mais devoir dénoncer Treize avait été pire. Bien pire ! De retour le soir, les cauchemars l'avaient assaillie tout en lui provoquant de violentes nausées, au point que le lendemain, elle n'avait pas pu aller en cours. Prétextant un coup de froid pour justifier son état, alors qu'il n'en était rien. Que la vérité était bien moins reluisante …

Elle se dégoûtait. Elle se détestait !

Malgré tous ses efforts pour conserver ses petits secrets, Astings lui avait tellement mis la pression que la gamine avait finalement craqué, mais elle n'arrivait pas pour autant à se rassurer. Comme le fait d'avoir balancer Treize pour conserver le secret sur Autumn n’apaisait pas non plus sa culpabilité d'ailleurs. La nuit lorsqu'elle s'allongeait dans son lit, elle entendait encore la voix plaintive de son ami tandis qu'elle revoyait son visage décomposé. Comme une malédiction. Comme une punition.

Et pourtant … pourtant après cet épisode, elle avait bien tenté de mentir à l'agent de la CIA afin de préserver le contenu de son crâne, mais cette décision n'avait franchement pas été la bonne. Manifestement très en colère depuis qu'il avait capturé Treize – avait-il seulement réussi d'ailleurs ? Solal avait refusé de lui répondre mais vu son humeur de chien qui avait suivie, Rebecca avait le doute – l'homme s'en était alors pris à la jeune fille de manière plus physique cette fois-ci, et Becca n'avait donc pu que regretter son mensonge. Parce que ce taré savait très exactement quoi faire pour faire mal. Et qu'il savait également comment le faire suffisamment discrètement pour ne pas trop laisser de traces …

Rebecca souffrait. Physiquement et moralement.
Et elle ne pouvait rien faire pour se sortir de cette situation.

Même si elle tentait de se convaincre du contraire pour ne pas lâcher prise, la gamine se sentait de plus en plus acculée dans cette vie en miettes que la CIA s'acharnait à briser encore un peu plus chaque jour, et conserver une attitude normale était donc de plus en plus compliqué.

Elle dormait mal, elle mangeait peu même si elle avait pris l'habitude de cuisiner pour mieux s'intégrer dans la vie de Jim – qui découvrait ainsi très souvent une montagne de pancakes l'attendant au réveil – et ses résultats scolaires n'étaient franchement pas mirobolants. Craignant de découvrir ce qu'elle n'aurait pas dû, Becca se repliait également sur elle-même de plus en plus, et se retrouver en plus coupée de toute forme de vie sociale n'aidait pas à conserver le moral. Elle se sentait seule. Désespérément seule. Et cette obligation de résultats qui pesait sur ses frêles épaules lui semblait de plus en plus difficile à porter.

« J'suis rentrée, désolée pour l'heure. »

21h24 … elle était en retard, et la faute en revenait à Astings qui l'avait une fois de plus forcée à parler ce soir. Pour avouer que oui, elle avait vu Hopper préparer quelques provisions il y avait deux jours, alors qu'il allait à un rencard. Une boite de petits pois, des gaufres congelées, une bouteille de lait, et un paquet de pain de mie … une information anodine mais que la gamine avait vaillamment tenté de conserver pour elle. En vain …

Et tandis qu'elle venait de refermer la porte derrière elle tout en avertissant de son retour, Rebecca retira son manteau qu'elle déposa dans l'entrée, se dirigeant directement vers sa chambre afin de pouvoir s'y écrouler. Comme d'habitude.
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyMer 17 Jan - 20:45


Sound of silenceBecca & Jim
'Cause I'm the fury in your head. ( Foals → Spanish Sahara ) ••• Les gouttes de pluie s’écrasaient sur les vitres, glissant lentement sur le verre froid pour y dessiner des sillons translucides. Dans le salon, un golem. Statue de pierre restée immobile depuis de trop longues minutes. L’une de ses larges mains posée sur la petite table à côté du canapé, les doigts figés autour de la bière. Seul son torse se soulevait à intervalle régulier, unique signe qu’il était autre chose qu’une carcasse vide. Visage fermé, teint blême. Il savait. Il savait désormais tout. Et la vérité, plus que tous les mensonges, faisait atrocement mal. Alors Jim s’emmurait dans le silence, un silence lourd et pesant. Cette maison n’était plus sûre. Ses murs avaient désormais des oreilles. Par sa faute, des innocents auraient pu être piégés. Par sa faute, elle aurait pu être piégée. Cette gamine recluse dans la forêt, piégée dans une cabane au milieu des bois. Obligée de se terrer pour survivre. Un soupire las s’échappa de ses lèvres. Dans quel monde vivaient-ils ?

Sa naïveté l’avait dupé. Il n’avait vu en elle qu’une innocente. Un dommage collatéral de la vie. Encore une personne qui, comme lui, se retrouvait laissée sur le bas-côté par un destin cruel. Jim avait fini par l’apprécier. Rebecca était une adolescente facile à vivre, du genre autonome. Quand ils en avaient l’occasion, ils dînaient ensemble avec le téléviseur en fond sonore. Parfois, elle lui racontait ses entraînements de volley. Parfois, il lui racontait une ou deux anecdotes du boulot. Mais tout ça, ce n’étaient que des conneries. Des foutaises. Du vent. Rebecca, ce qu’elle voulait, c’était des informations importantes. Des infos qui pourraient le rendre vulnérable, des infos qui pourraient le blesser. Lui ou ses proches. Ce qu’elle voulait, c’était Eleven. C’étaient tous ces mômes échappés de ce foutu laboratoire. Hopper serra les doigts sur le canapé. Qu’il pouvait être con. Lui avoir fait confiance. A elle, une parfaite inconnue.

Soudain, la porte s’ouvrit. Un souffle d’air frais s’immisça dans la maison. Jim, assis dans le canapé, tournait le dos à l’entrée. Il ne la voyait pas mais il l’entendait. Enlever son manteau, l’accrocher. Agir comme si elle était chez elle, comme si elle avait sa place ici. Becca s’excusa pour l’heure. L’heure ? Jim ne savait même pas quelle heure il était et il s’en foutait tellement à cet instant précis. C’est d’une voix totalement éteinte qu’il répliqua du tac-au-tac : « C’est pour l’heure que tu t’excuses ? ». Sa bière alla rencontrer ses lèvres. Lentement, l’homme se leva. Son visage était indéchiffrable mais ses yeux étaient épuisés.

Il se retourna pour faire face à Rebecca. Inexpressif comme jamais, son regard s’accrocha à la silhouette de la gamine. « T’as pas l’impression que tu devrais plutôt t’excuser d’être une taupe de la CIA ? ». Un léger rire sardonique lui échappa. Hopper sentait ses sentiments s’emmêler, la tristesse côtoyait la vexation. Il était bien difficile, à cet instant, de mettre un nom sur le paquet de ressentiments éprouvés. « Tu t’es bien foutue de ma gueule. Bravo ». Lentement, il l’applaudit de mauvaise grâce comme on applaudirait un sublime navet. Sa bière retourna côtoyer ses lèvres. « Prends tes affaires et dégage de chez moi ».

Sans un mot de plus, le shérif se détourna à nouveau. Il s’avança jusqu’à la fenêtre et croisa les bras, le regard perdu dans l’obscurité au-dehors. « Tu diras bonjour à Brenner de ma part ».
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyJeu 18 Jan - 11:43



« Qu'est-ce qu'il y a ? »

La question de Jim était effectivement un peu étrange, et Rebecca en avait froncé les sourcils tandis qu'elle le suivait du regard. Faisant bientôt face à un visage fermé mais qui laissait toutefois paraître une certaine fatigue. Une certaine lassitude tandis que la gamine ne put s'empêcher de se demander si elle avait fait une connerie. Son interlocuteur reprenant bientôt la parole pour …

Oh putain non, il savait !

Et devant cette révélation accompagnée de cet ordre de dégager de chez lui, Becca s'était aussitôt décomposée. Son visage palissant tandis que ses mains avaient commencé à trembler. À geler également sous le coup de la peur. Ses ongles rongés avaient recommencé leur manège nerveux sur le bout de ses manches. Sa gorge s'était asséchée et serrées au point d'en être presque douloureuse. Extérieurement, elle s'était figée. Mais intérieurement, c'était un véritable chaos qui venait de se déchaîner sous son crâne ! De cet odieux mélange de peur, de panique et de soulagement. Parce qu'elle n'aurait plus à lui mentir désormais. Mais surtout parce qu'elle allait mourir si la CIA se rendait compte que Hopper savait tout et qu'elle ne leur servait donc plus à rien !

Et puis … et puis lui tournant le dos, il lui demanda de saluer Brenner de sa part, et la simple idée de se retrouver de nouveau face à cet homme figea aussitôt la respiration de Rebecca dans sa poitrine. Son diaphragme crispé l'empêchant de respirer jusqu'à lui faire mal dans la poitrine et dans les côtes. Respirer, elle devait respirer. Et elle devait aussi parler ! Le convaincre ! Elle ne pouvait pas rester comme ça !

« Je … suis désolée … »

Sa voix était hachée sous le coup de sa respiration difficile, mais la gamine savait aussi qu'elle ne pouvait pas simplement se taire.

« J'ai pas eu le choix. »

Non elle n'avait pas eu le choix. Clairement pas eu le choix même.
En débarquant le lendemain de l'enterrement de ses parents, la CIA lui avait bien fait comprendre qu'ils n'hésiteraient pas à la tuer ou à faire joujou avec elle si jamais elle refusait de coopérer, et Solal Astings s'était ensuite ingénié à rendre toutes ces menaces beaucoup plus tangibles. Douloureuses également. Piégeant ainsi Becca dans cette spirale infernale dont elle ne voyait pas l'issue.

« C'est pas ma faute … »

Si, c'était sa faute. Et plus elle se répétait ce mensonge, plus ses nuits étaient agitées par les cauchemars et la culpabilité. Mais là, son cerveau était comme bloqué dans une gangue de panique, et elle n'arrivait plus à réfléchir. La laissant là telle une poupée tremblante qui débitait le peu de mots qu'elle arrivait encore à aligner.
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyVen 19 Jan - 23:16


Sound of silenceBecca & Jim
'Cause I'm the fury in your head. ( Foals → Spanish Sahara ) ••• La déception était énorme. Immense et dérangeante. Pourquoi était-il si déçu ? Car il avait cru tous ses mensonges ? Car il avait naïvement commencé à apprécier sa présence ? Jim s’était fait avoir. Une fois de plus. Un simple ordre beuglé et tout était terminé. Elle allait attraper son sac et disparaître. La CIA n’avait pas atteint son but, Eleven n’était toujours pas retournée pourrir dans leurs maudits labos. Un silence s’installa. Hopper baissa la tête, se passa une main dans les cheveux puis sur la nuque. Il s’en voulait. Tous ses proches avaient été mis en danger. Tout cela par sa faute, par son incapacité à déceler le mensonge.

Elle était désolée. Jim étouffa un rire jaune. Rebecca osa alors lui sortir qu’elle n’avait pas eu le choix. L’homme serra cette fois les poings. Il aurait sans doute pu garder son calme si sa dernière réplique n’avait pas retenti. Pas sa faute ? Le shérif releva un regard haineux sur la jeune fille. Elle osait lui dire, à lui, que ce n’était pas sa faute ? Devait-il la plaindre ? Lui pardonner et faire comme si elle n’avait pas passé plus d’un mois entier à se foutre royalement de sa gueule ? Jim, mâchoire crispée et regard furieux, la dévisageait. « Tu l’as eu le choix. Toutes les fois où on a dîné tous les deux, toutes les fois où on a regardé la télévision le soir ensemble. T’as eu mille occasions de mettre cartes sur table mais t’as préféré jouer la balance ». Jim secoua la tête et pouffa de rire. Il était furieux mais son énervement se traduisait par des rires sardoniques. La déception et l’humiliation supplantaient la colère.

« De toute façon, c’est inutile de te foutre de ma gueule plus longtemps. J’ai tout compris ». Hopper se tourna vers elle et écarta les mains de chaque côté du corps. « Récapitulons ». Il leva un premier doigt. « Premièrement, je suppose que ton nom n’est pas Rebecca Farron. Et que tu n’as aucun lien ni de près ni de loin avec Diane ». L’index se leva. « Deuxièmement, j’imagine aussi que tu m’as menti sur ton âge. T’as quoi ? Vingt-et-un, vingt-deux ans ? Encore assez jeune pour jouer les lycéennes, ils ont dû se dire qu’avec la tête de gamine que t’as, tu passerais parfaitement pour une ado ». Hopper leva un troisième doigt. « Troisièmement, t’es une agent de la CIA entraînée à mentir et à duper les gens. Tu te fous de moi depuis le début et maintenant, t’oses continuer à jouer la comédie ».

Il haussa les épaules rageusement. « C’est foutu, t’es grillée. Retourne voir ton boss et dis-lui que t’es une bonne comédienne mais que t’as tout raté quand même ». Hopper s’en voulait peut-être plus à lui-même qu’il n’en voulait Becca. Il lui avait rendu la tâche si facile ! Appeler l’assistante sociale, lui proposer de rester vivre avec lui. Au final, la jeune femme n’avait pratiquement rien eu à faire car Jim s’était tiré une balle dans le pied. Jim leva un index accusateur vers la demoiselle. « Profère encore un seul mensonge devant moi et sous mon toit et je te jure que je m’énerve pour de bon ». Cette fois, la menace était plus que réelle, il suffisait de lire dans son regard pour savoir combien l’homme était furieux. Chaque mot émanant de la bouche de Becca n’avait plus le moindre impact sur lui. C’était comme si un énorme tatouage s’était révélé sur son front : « menteuse » écrit en grandes lettres.

Heureusement qu’Eleven avait pu le mettre au courant. Sans l’intervention de la gamine, Jim aurait peut-être fini par parler d’elle à Rebecca. Il lui aurait sûrement confié un jour ou l’autre, de façon à ce que la charge soit moins lourde sur ses épaules. La leçon était à retenir, ne jamais se fier à personne. Ne plus compter que sur soi-même.
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptySam 20 Jan - 0:06



Elle avait eu mille occasions de mettre carte sur table mais elle avait préféré se taire … c'était donc là ce que préférait retenir Jim, et Becca sentit aussitôt ses mâchoires se resserrer encore davantage. Grinçant des dents tandis que le regard empli de haine et de colère qui s'était posé sur elle lui interdisait presque de répondre. Mais pourtant, elle n'avait clairement pas eu le choix, et elle se sentait presque paniquée face au refus de Hopper de comprendre ça. Si elle lui avait tout avoué, la CIA l'aurait su et elle se serait fait tuer, et elle n'était pas encore assez altruiste pour offrir sa vie comme ça !

Mais malheureusement, la situation semblait vouloir s'aggraver de secondes en secondes et bientôt, le shérif se planta face à elle pour asséner la suite. Niant ainsi sans aucune pitié son identité ainsi que son lien avec Diane. L'accusant de n'être qu'un agent de la CIA entraîné pour ce genre de mission, mission qu'elle venait d'ailleurs d'échouer. Le tout ponctué d'une menace plus que sérieuse si jamais elle osait ouvrir la bouche …

Alors quoi ?
Qu'est-ce qu'elle devait faire ?!
Qu'est-ce qu'elle devait dire ?!

Si jamais elle quittait cette maison comme demandé, les menaces de Solal avaient également été assez claires pour qu'elle ne doutât pas un seul instant qu'elle regretterait son échec, et si elle insistait … bordel, elle se sentait piégée. Entre Astings et Hopper, elle se faisait l'impression de n'être plus qu'une souris avec laquelle jouait une bande de chats. S'amusant de leur proie qu'ils finiraient bien par dévorer lorsqu'ils se seraient lassés. Mais à tout prendre, elle préférait encore tenter le coup du côté de Jim.

« Je ne t'ai pas menti là-dessus … la CIA est arrivée le lendemain de l'enterrement, et ils m'ont dit que je devais t'espionner toi et essayer de trouver des informations sur quelqu'un qui s'appelle Eleven, ou sur des gens bizarres que je pourrais croiser à Hawkins. Et ils m'ont dit que si je refusais ou que j'échouais, ils me tueraient ou alors ils se serviraient de moi comme cobaye dans leur laboratoire. »

Rebecca essayait d'être calme mais malgré tout, ça se sentait clairement dans sa voix : elle était terrifiée. Tout en elle transpirait cette peur insidieuse qui s'était lovée dans son estomac depuis qu'elle avait rencontré ces gens. Et l'attitude agressive de Jim ne faisait que renforcer encore davantage cette panique qu'elle sentait enfler … enfler … enfler … jusqu'à finalement briser quelque chose.

« Si tu ne me crois pas, alors contactes Indianapolis ! Les flics, la morgue ou j'en sais rien moi ! Contactes les et tu verras bien ! »

Son ton venait brusquement de monter, mais après tous ces jours et toutes ces semaines de stress – de culpabilité aussi – Becca n'arrivait plus à complètement se maîtriser. De l'adolescente calme et posée qu'elle était, il ne restait plus qu'une gamine totalement paniquée, et une gamine qui n'avait pas fini.

« Et t'aurais fait quoi si j'te l'avais dit ?! Vous êtes trois flics paumés dans ce patelin de merde, alors t'aurais fait quoi contre la CIA ?! »

Le loser de shérif de Hawkins – alcoolique à ses heures perdues – ne pourrait jamais rien faire pour elle … de cette affirmation que Solal lui avait tant et tant répétées, jusqu'à la lui faire bien profondément entrer dans le crâne. Jusqu'à lui faire avaler une vérité glauque à souhait : elle n'avait personne. Personne pour l'aider. Personne pour lui sauver la mise en cas de soucis. Et tandis que ses ongles martyrisaient le bas de ses manches et que tout son corps tremblait, Becca ne pouvait qu'admettre l'état de la situation : elle avait présentement un soucis, et elle était seule. De cette vérité qui oppressait sa respiration tandis qu'elle luttait pour retenir ses larmes.
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyDim 21 Jan - 16:00


Sound of silenceBecca & Jim
'Cause I'm the fury in your head. ( Foals → Spanish Sahara ) •••La trahison laissait un goût amer. Jim n’était pas une personne considérée par ses pairs comme quelqu’un de joyeux. La perte de sa fille l’avait plongé dans un cynisme teinté de sarcasme incessant. Il n’accordait pas facilement sa confiance, sa sympathie. Pour beaucoup, il n’était qu’un ours mal léché aux manières déplorables et au désintérêt le plus total. Une fois de plus, Hopper se retrouvait conforté dans son idée. Mieux valait ne pas s’attacher, privilégier une existence solitaire et des relations superficielles. Donner sa confiance, c’était risquer d’être blessé. Rebecca en était un parfait exemple.

Le shérif lui exposa sa théorie mais le visage de la jeune fille trahit son étonnement. Rebecca se défendit, réfuta les hypothèses de Jim en tentant de rétablir la vérité. Mais quelle importance ? Comment aurait-il pu accorder le moindre crédit aux paroles d’une menteuse ? D’une balance qui n’avait pas hésité à le poignarder dans le dos ? Jim croisa les bras sur le torse, il avait fait l’erreur une première fois de la croire sur parole, il s’était lamentablement trompé. La même galère ne se réitèrerait pas deux fois de suite. L’adolescente lui proposa alors de contacter Indianapolis. Un large rire résonna dans la maison. « Pour que je tombe encore sur quelqu’un payé pour me dire ce que je suis censé entendre ? Non. C’est bon, j’ai donné ». Hopper n’avait toujours pas oublié cette fameuse assistante sociale qui s’était royalement foutue de sa gueule, elle aussi.

Le ton monta, Becca l’invectiva. Qu’aurait-il fait ? Lui et ses faibles moyens ? Lui et la misérable police d’Hawkins ? L’homme secoua la tête. Jusqu’à il y a peu, il lui aurait sans doute donné raison. Après tout, ils ne disposaient que de moyens limités. Sauf qu’entre temps, Hopper et Joyce avaient été secourir Will Byers. Ils l’avaient arraché à un destin funeste au nez et la barbe de la CIA. Alors non, Rebecca n’avait pas le droit de prétendre qu’il n’était bon à rien. Il avait sauvé un gosse qui avait les deux pieds dans la tombe et ça, ce n’était pas rien. Le shérif s’avança d’un pas et leva un index accusateur en se mettant littéralement à hurler à en faire vibrer les murs de la maison : « Maintenant tu la fermes ! ».

Son visage avait viré au cramoisi. C’était trop, beaucoup trop. Hopper encaissait les chocs les uns après les autres. Il était adulte, il se voulait fort mais personne n’est surhumain. Affronter le deuil de Diane, la quasi-perte de Will, le désarroi de Joyce, l’omniprésence de la CIA dans sa ville, les questions de ses concitoyens et maintenant la trahison de Rebecca. Jim devenait dingue. Sa main s’écrasa sur une lampe qu’il poussa violement, la faisant voler jusqu’à l’autre bout de la pièce et se briser dans sa chute. Le shérif était épuisé, excédé, ivre de rancœur et de doute.

Il soupira lourdement et se détourna de Rebecca. Hopper avait besoin d’une minute pour faire le point et se calmer. S’il ne redescendait pas en pression, il allait finir par lui hurler des méchancetés et par casser tous les objets à sa portée dans la maison. Là n’était pas le but. Le flic prit donc le temps de s’éloigner de plusieurs pas, de respirer et de tâcher de faire tomber la pression. Enfin, sa voix caverneuse reprit : « Tu aurais dû m’en parler. On aurait avisé. On aurait trouvé une solution ensemble ». Jim fulminait. « Au lieu de ça, tu as préféré me trahir durant des semaines ». L’homme releva les yeux et fixa l’adolescente avec colère. Oui, elle avait peur. Oui, elle était piégée. Malgré tout, Hopper aurait préféré la sincérité. « Tu crois vraiment que j’aurais pris le risque de te mettre en danger ? Et j’aurais fait quoi à ton avis ? J’aurais couru droit vers la CIA pour leur crier que c’était mal de m’espionner ? ». Il souffla tel un buffle. « Bref ... j’en ai marre. J’en ai marre de tout ça ».

Hopper attrapa son paquet de cigarettes et sortit de la maison sans sa veste. Il se planta devant la façade, s’adossa au mur et s’en alluma une. Il la glissa entre ses lèvres en grommelant. Le shérif avait besoin de temps et d’espace. Toute confiance était brisée, toute sympathie était évanouie. Pour le moment, il était incapable de réfléchir de manière cohérente. Il avait beau être gentil, là, c’était beaucoup trop.
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyDim 21 Jan - 18:16



Sous les accusations de Jim, Rebecca avait bien tenté de se défendre. Comme elle pouvait. Maladroitement. Mais elle n'eut pas l'occasion de dire grand chose que déjà le shérif s'énervait, et elle sursauta violemment lorsqu'il lui hurla de la fermer tout en fracassant une lampe. Reculant de quelques pas sous la crainte qu'il pût s'en prendre à elle si jamais le bibelot ne suffisait pas à calmer ses nerfs. Mais non … pour se reprendre, Hopper préféra se retourner – sans doute pour ne plus la voir – et de nouveaux reproches ne tardèrent pas à fuser. L'accusant une fois encore de lui avoir menti tout en dardant sur elle un regard si empli de colère que Becca n'arrivait clairement plus à le soutenir. Préférant fixer ses pieds tandis qu'elle n'osait plus rien dire. Plus rien faire. Elle aurait voulu s’enfoncer dans le plancher pour disparaître, mais ce n'était pas un luxe possible.

Elle se détestait, elle se dégoûtait … et là c'était pire encore !
Depuis que la CIA l'avait piégée, la gamine avait sincèrement tout tenté pour ne pas entrer dans leur jeu et ainsi protéger ceux qu'ils visaient, mais entendre Jim remettre ainsi en cause ses choix faisait voler en éclat cet espèce de mensonge qu'elle avait essayé de se créer pour tenir le coup. Ce mantra qu'elle se répétait encore et encore pour se convaincre qu'elle n'était pas la pire des enflures sur terre. Mais en vain … parce que tous ses choix étaient manifestement des erreurs colossales. Des stupidités profondes. Des trahisons également …

Elle avait espionné Jim, elle avait balancé Treize.

Et face à tous ces reproches qu'elle venait de se voir adresser, son maigre ''c'est pas ma faute'' était clairement en train de s'effriter encore un peu plus. La laissant exclusivement seule face à … mais face à quoi ? Ses erreurs maladroites ou alors sa pourriture ? Dans une situation pareille, un adulte aurait sans doute mieux géré les choses qu'elle, mais Becca n'était pas une adulte. Elle n'était qu'une adolescente de dix-sept ans qui vivait l'enfer depuis que la CIA avait tué ses parents, et ce deuil cumulé à la pression constante et au dégoût d'elle-même usait de plus en plus ses nerfs. Détruisait ses repères. Elle étouffait …

Désormais seule dans la pièce, Rebecca sentait la panique l'envahir de plus en plus, et elle s'adossa bientôt au mur le plus proche tandis que ses jambes tremblantes la poussèrent à glisser jusqu'au sol. Ses bras se refermant aussitôt autour de ses genoux repliés contre sa poitrine tandis qu'elle ne sentait même plus ses extrémités. Ses bras et ses jambes lui apparaissant comme gelés. Tout son corps tremblant. Et sa respiration erratique bientôt agitée de lourds sanglots tandis que les larmes si longtemps contenues coulaient enfin.

Elle aurait pu crier, elle aurait pu hurler, mais elle n'avait plus la force de se rebeller contre tout ça. Solal Astings lui collait une telle pression que toute opposition lui apparaissait comme aussi vaine que dangereuse, et elle ne savait absolument plus quoi faire. Plus quoi dire.

Ce soir, le voile venait de se déchirer, et savoir quelles conséquences en découleraient la terrifiait. Mais une chose était en tout cas certaine : elle ne pouvait pas rester à Hawkins ! Si elle demeurait ici sans plus servir à rien, alors elle savait quel destin l'attendait, et il lui restait tout de même un rien d'instinct de survie qui la poussait à ne pas accepter ça aussi facilement. Maintenant qu'elle était démasquée, elle allait récupérer ses affaires puis fuir. Peut-être en direction d'Indianapolis. Peut-être qu'elle trouverait un chauffeur routier qui accepterait de la prendre en stop. Mais quoi qu'il en fût, se barrer en pleine nuit lui assurerait sûrement un peu plus de sécurité … n'est-ce pas ?

Mais si l'idée était là, Becca était bien incapable de la mettre en œuvre pour l'heure, parce qu'elle était juste paralysée. Tremblante comme une biche effrayée. Ses larmes continuant à couler tandis que ses dents serrées paraissaient vouloir ravaler ses sanglots pour ne surtout émettre aucun bruit. Savait-on jamais après tout, peut-être que si elle restait prostrée ainsi en silence, tout le monde finirait par l'oublier.
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyMar 23 Jan - 17:50



Sound of silenceBecca & Jim
'Cause I'm the fury in your head. ( Foals → Spanish Sahara ) ••• Sa colère tourbillonnait, faisait bouillir le sang dans ses veines. Jim grommelait tout en fumant sa cigarette sous la lumière lunaire. Ses doigts se glissèrent dans sa barbe, nerveusement. L’homme était au bout du rouleau. Qu’était-il censé faire désormais ? Certes, il lui avait hurlé de dégager de chez lui mais le shérif restait un adulte responsable. Allait-il sérieusement laisser une môme de dix-sept ans, sans famille, sans argent, à la rue ? En sachant que dehors pouvaient traîner un démogorgon affamé ou un agent de la CIA qui la raflerait au passage. Non, Jim ne pouvait la jeter de la sorte en pâture aux lions.

Pourtant, la simple perspective de continuer à vivre avec Rebecca le rendait dingue. Qu’est-ce qui lui prouvait qu’elle n’allait pas continuer à l’espionner ? Qu’elle n’allait pas pleurnicher devant lui pour l’attendrir et ensuite retourner ricaner avec la CIA ? Hopper ne pouvait plus avoir confiance en elle. Et puis soudain, l’homme eut une idée. Si Becca était aussi sincère qu’elle le prétendait, alors l’adolescente n’avait qu’à le prouver. Elle s’était bien foutue de sa gueule durant des semaines, mieux valait se racheter et correctement. Fier de son plan, Jim écrasa sa cigarette et rentra dans la maison. La fine pluie l’avait couvert de gouttelettes fraîches et sa peau était gelée par les températures presque négatives de l’extérieur. Retrouver la chaleur de l’intérieur lui fit du bien.

Rebecca était roulée en boule contre le mur, apparemment déconfite. Jim ne savait pas si tout cela était sincère ou si ce n’était que du cinéma pour lui faire gober des excuses bidon. Le shérif traversa la pièce et alla s’asseoir dans le canapé, il reprit ensuite sur un ton catégorique : « Viens t’asseoir, j’ai à te parler ». Désormais qu’il savait, Hopper comptait bien prendre les choses en main. Hors de question de subir ou de courber l’échine, si la CIA voulait jouer alors ils allaient jouer mais les règles venaient de changer. Jim patienta un instant puis exposa son plan à l’adolescente. « Je suppose que tu leur as donné des informations sur ce que je faisais, qui je voyais ... et sur les expériences en fuite ? ». Il ne la regardait toujours pas, incapable de contenir cette rancœur qui tourbillonnait en lui. « A partir d’aujourd’hui, je veux que tu fasses l’inverse également. Tu vas me dire chaque tout petit détail que tu as remarqué quand tu côtoies ces gens. Je veux tout savoir : qui ils sont, combien ils sont, à qui je peux et à qui je ne peux pas faire confiance en ville ».

Concrètement, Hopper voulait faire de Becca son espionne. L’idée était de retourner l’infiltrée vers son propre camp. De la sorte, ils avaient une infime chance d’avoir un jour un coup d’avance sur l’agence. Ce n’était pas gagné et la tentative risquait d’être périlleuse mais Rebecca n’avait pas vraiment le choix. « C’est ça ou bien tu dégages de chez moi illico ». L’homme était catégorique. Il en voulait à Rebecca pour son manque d’honnêteté et ne savait toujours pas si elle le manipulait encore ou si cette fois, tous les mensonges étaient tombés. « De toute façon, ça sera très simple. Si tu pars, je saurais que tu étais avec eux. Car personne ne leur échappe et je saurais donc à quoi m’en tenir ». Il croisa les bras sur le torse. C’était désormais inévitable, Becca allait devoir jouer le jeu ou bien la porte se refermerait derrière elle.

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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyMar 23 Jan - 20:58



Lorsque Jim revint à l'intérieur, Rebecca était toujours prostrée par terre. Ses dents serrées tâchant de contenir aussi bien les tremblements de ses mâchoires que ses sanglots. De longs sillons de larmes barrant ses joues rendues un peu pâles par la peur. Au creux de son estomac, elle pouvait d'ailleurs sentir ses entrailles remuer vaguement sous le coup de la panique qui n'était jamais loin – du dégoût profond qu'elle ressentait pour elle-même également – et l'ordre qui émana bientôt affola son rythme cardiaque l'espace d'un instant. La poussant à relever un regard inquiet sur Hopper tandis qu'elle tâchait de se reprendre. Tandis qu'elle passa une main sur son visage pour en chasser les larmes. Avec ses membres toujours tremblants et engourdis, se remettre debout lui demanda d'ailleurs quelques secondes, et ce fut sans grâce qu'elle se laissa retomber sur le fauteuil faisant face à son interlocuteur. En attente de sa décision. De sa sentence. Ou plutôt d'une question qui ne tarda pas à tomber, même si elle sonnait clairement comme une affirmation.

« … oui … »

Oui effectivement, elle avait transmis des informations sur le shérif ainsi que sur ces gens étranges qu'elle avait croisé, et c'était d'une voix faible qu'elle venait de le confirmer. Mais sans toutefois apporter davantage de précision vu que ça ne lui était pas demandé. Et qu'elle s'en voulait bien assez pour ne pas avoir en plus à devoir confesser tout ce qu'elle avait pu rapporter.

Et quelques instants plus tard, le jugement tomba enfin, et Becca en demeura figée. Son regard remontant aussitôt pour fixer un Jim qui lui ne la regardait pas. Et un Jim qui venait de lui demander quelque chose de si inconcevable qu'elle demeura un long instant immobile. Comme coupée de la réalité. Emmurée dans le choc de cette requête qui ne tarda pas à se transformer en ordre. En chantage même. Soit elle espionnait la CIA, soit elle dégageait. De ce choix qu'elle ne possédait même pas puisque l'instant suivant, Hopper se fit fort de lui rappeler un détail qu'elle avait sciemment choisi d'oublier. D'essayer en tout cas : personne n'échappait à la CIA. Personne. Et il fallait être idiot pour penser qu'elle pourrait y faire exception.

Oublié, l'espoir. Assassinée, l'espérance.
Depuis que ses parents avaient été tué, la gamine s'était bâti un joli château de mensonges pour se rassurer – pour se persuader que tout irait bien pour elle – mais les affirmations du shérif étaient en train de détruire les murs tels des boulets de canon chauffés à blanc. Sans retenu. Sans pitié. Et présentement, ce n'était pas simplement son monde qui s'écroulait – il gisait déjà à ses pieds depuis plusieurs semaines – mais c'était simplement le dernier espoir auquel elle se raccrochait encore : elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas …

« Je peux pas … »

Depuis le début de cette conversation, Becca n'était déjà pas bien vaillante mais là, là elle semblait tout simplement être au bord du malaise. Ses pupilles dilatées faisaient écho à sa respiration hachée, et sa bouche venait de s'ouvrir plus largement. Comme pour lui permettre de happer un air qui se dérobait à ses poumons. Une barre douloureuse venait d'ailleurs de se former au niveau de son diaphragme, et cette souffrance était en train de se répandre dans ses côtes comme pour enfermer toute sa cage thoracique.

« Tu sais ce qu'il me fera s'il le sait ?! »

De cette question qu'elle aurait voulu crier, mais sa respiration désormais sifflante ne laissait plus passer qu'un mince filet de voix tandis que l'attaque de panique se transformait désormais en crise d'hyperventilation. Son rythme cardiaque s'accélérant tandis qu'elle s'était mise à haleter. Une main posée en travers de sa poitrine qui la faisait de plus en plus souffrir.

Depuis des semaines, la gamine encaissait et encaissait, mais la résistance mentale d'une personne n'était jamais illimitée, et celle de Becca venait de trouver sa limite. Ses nerfs craquant pour la livrer à une panique qui la dévorait de plus en plus. Lui donnant l'horrible l'impression de … de … elle avait l'impression qu'elle ne pouvait plus respirer ! Ses poumons n'accepter plus aucun oxygène tandis que sa gorge se serrait davantage de seconde en seconde, et c'est lorsqu'elle voulut se lever pour aller prendre l'air dehors qu'elle sentit ses jambes se dérober pour la faire tomber par terre. Son champ de vision devenant flou comme pour l'enfermer définitivement dans sa panique.

Elle vivait dans la peur depuis plusieurs semaines mais là, elle avait vraiment l'impression qu'elle allait mourir.
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MessageSujet: Re: Sound of silence [Ft. Jim Hopper]   Sound of silence [Ft. Jim Hopper] EmptyDim 28 Jan - 18:01



Sound of silenceBecca & Jim
'Cause I'm the fury in your head. ( Foals → Spanish Sahara ) ••• Elle ne chercha plus à nier l’évidence. Rebecca avait balancé. Jim s’en voulait presque autant qu’il lui en voulait. Malgré tout, il décida de changer la donne. Pour une fois, il avait une occasion de tirer la situation à son avantage. La CIA croyait l’avoir piégé ? Savoir tout de lui ? Hopper comptait bien leur rendre la politesse. Malheureusement, Becca ne semblait pas enchantée par l’idée. Elle devint blême et balbutia qu’elle ne pouvait pas. Peu à peu, l’adolescente se décomposa. Son visage exprimait sa terreur et son corps se repliait sur lui-même, elle posa une main sur la poitrine puis interpella Jim. Le shérif fronça les sourcils. Était-ce encore du cinéma ?

Quand Rebecca se leva, probablement pour aller chercher un peu d’air frais au dehors, elle s’écroula de tout son long. Jim se redressa de son siège d’un bond et s’avança vers elle. L’adolescente faisait une belle crise de panique. Le shérif la souleva dans ses bras pour la déposer sur le canapé et s’éloigner de quelques pas pour aller lui chercher un peu d’eau. Il lui mit un verre d’eau fraîche entre les mains et lui souffla sur un ton autoritaire mais plutôt bienveillant. « Bois ». Hopper réalisait la peur que la CIA inspirait à cette fille mais c’était une occasion beaucoup trop belle, beaucoup trop tentante. Malgré tout, tyranniser une gamine n’était pas dans ses principes alors l’homme dut soupirer lourdement et capituler. « Ecoutes, n’y pense plus pour le moment. Repose-toi ».

Le shérif se leva et se dirigea vers le cuisine, sortant une bouteille de whisky dont il se versa un grand verre. Même s’il l’avait voulu, Jim n’était pas comme eux. Il n’était pas capable de pousser quelqu’un dans ses retranchements. Malheureusement, il allait devoir abandonner l’idée. Dépité, il avala son whisky et se laissa retomber contre le plan de travail. Durant un long moment, il garda le silence. Laissant le temps à Rebecca de se calmer et de se reprendre tout en permettant à sa colère de désenfler. Après un long moment, Hopper revint vers le salon. « Tu peux rester mais je te préviens, tu ne balanceras plus personne ». Ce n’était pas seulement une affirmation, c’était un ordre. Jim ne pouvait pas se permettre d’avoir une balance ou une taupe sous son propre toit. C’était beaucoup trop dangereux pour Eleven ainsi que pour tous ceux qu’il s’efforçait d’aider un tant soit peu ...

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