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 Nothing is better than a friend

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InvitéAnonymous

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Nothing is better than a friend Vide
MessageSujet: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptySam 20 Jan - 0:37






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Type du sujet : [] Flash-Back [X] Présent
Date du rp : 6 Janvier 1985
Matin, après-midi, soir : Tôt le matin
Météo (approximative) : Il fait frais mais clair, le vent souffle assez fort par moment
Statut du sujet : [] libre [X] privé
Statut du rp : [X] en cours [] terminé
Le maître du jeu peut débarquer à l'improviste : [X] oui [] non
Commentaire :






Les yeux levés vers le plafond, Treize réfléchissait. Il n’avait fait presque que ça depuis plus de deux semaines, réfléchir et parcourir le void, seul la plupart du temps. Depuis les profondeurs de son esprit, il avait observé et écouté, Rebecca, Solal, Mathieu, même Alexander. Il avait perdu toute confiance envers tout le monde, si une personne l’avait trahie, comment être sûr que les autres ne le feraient pas aussi ? Son doute était devenu viscéral, un vrai fardeaux dont il n’arrivait plus à se défaire. Rien n’était plus comme avant depuis sa rencontre avec Solal, physiquement, il était démoli, son bras gauche ne répondait plus, ses côtes étaient toujours endommagées et le reste de son corps portait encore pas mal de stigmates, mais mentalement c’était pire. Ce n’était même pas l’homme de main de la CIA qui l’avait le plus marqué, c’était Rebecca. Il lui avait donné plus que sa confiance, il l’avait aimé comme une amie, il l’avait soutenu quand elle était tombée en larmes, même s’il ne la connaissait pas. C’était ça le vrai problème, il ne la connaissait pas, il ne connaissait personne en réalité.

Pourtant le jeune homme avait plus que jamais besoin de quelqu’un, d’un ami, mais il n’avait rien de tel dans sa vie, pas vrai ? Il n’avait pas le monde d’emploi pour distinguer ces gens-là des parfaits inconnus, il s’en rendait bien compte maintenant. Il aurait fallu trouver quelqu’un qu’il connaissait de longue date, et qui ne l’aurait jamais fait souffrir contrairement à cette fille. Mais ça voulait dire fouiller parmi les gens rencontrés au laboratoire, et trouver des « amis » là-dedans ? C’était peine perdu…



Il était tôt, peut-être sept heures du matin, Treize était arrivé à sa destination, une maison plutôt sympathique dans un quartier propret de la banlieue. Il tremblait de tout son corps, et pas seulement à cause du froid, la peur l’empêchait presque de respirer. Aux fenêtres, il voyait des lumières allumées, mais il n’avait pas besoin de ça pour savoir qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur, ni qui c’était. Le portail du jardin s’ouvrit de lui-même pour le laisser passer, il eut quand même une légère hésitation, mais inspira un coup et se lança. Qu’est-ce qu’il avait à perdre ? Son autre bras ?

« Monsieur Noé ? »

La porte d’entrée non plus ne lui avait pas résisté, et il se tenait maintenant dans l’entrée. En temps normal, il aurait sûrement tripoté les bibelots ou tenté d’inspecter les lieux, mais là il économisait son énergie, et se tenait prêt à fuir en cas de besoin. Au cas où, il avait brouillé les signaux du téléphone, car après tout il était chez quelqu’un de la CIA. Noé était un scientifique, mais un peu différent de la plupart de ceux qu’il avait connus au laboratoire. Il lui arrivait de venir le voir simplement pour échanger quelques mots, ou de le soutenir un peu après une journée difficile, et puis il ne lui avait jamais rien fait de mal. Ce n’était pas rien vu l’ambiance qu’il régnait là-bas, en tout cas pour Treize, ça voulait dire quelque chose, il l’espérait. Timidement, il se dirigea vers la lumière qu’il avait vu par les fenêtres, et poussa doucement la porte en se tenant à un bon mètre d’elle.

Il n’avait pas vraiment confiance, pas parce qu’il venait d’entrer totalement par effraction chez quelqu’un, mais parce qu’il redoutait de se faire agresser par le propriétaire des lieux, même verbalement. Depuis sa fuite, il ne s’était jamais vraiment retrouvé dans un tel état de faiblesse morale, et quand il pénétra finalement dans la pièce et posa son regard sur Noé, les larmes lui montèrent aux yeux.

« Ami ? »

Le visage pâle et fatigué, le bras en écharpe et le dos un peu courbé dans un vain espoir de soulager ses côtes, Treize jeta un regard pour le moins perdu à l’homme qui lui faisait face. Il aurait aimé pouvoir le percer à jour d’un seul regard, deviner ses intentions, mais il n’était pas doué à ce jeu, il s’en était bien rendu compte. Alors il attendit de voir sa réaction, tentant de se préparer à toute éventualité.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptySam 20 Jan - 14:30


Nothing is better than a friendTreize & Noé Un simple coup d’œil au-dehors lui suffisait à lui faire passer l’envie de sortir. Le ciel était gris, dégagé mais peu encourageant. Les bourrasques de vent soufflaient fort, faisant bouger les troncs d’arbre de la rue et jouant de la flûte traversière dans les tuiles des toits. Noé ne travaillait pas aujourd’hui, contrairement à son petit frère qui était déjà parti pour le laboratoire depuis quelques heures. Jayden ne rentrerait normalement pas avant la fin de l’après-midi voire le début de la soirée. Tout dépendrait de son lot de travail au labo. Le scientifique avait donc la demeure à disposition et puisqu’il se sentait capable d’affronter l’un des pires moments de se semaine, Noé prit les armes. Il alla chercher son arsenal dans le placard et se prépara mentalement à affronter le dur labeur.

Deux bonnes heures plus tard, l’homme était à bout de souffle. La lutte avait été intense mais il en était sorti victorieux. La corvée ménage ne portait pas son nom pour rien. Noé souffla lourdement et observa les lieux. Plutôt pas mal. Le scientifique haïssait le moment où il devait sortir aspirateur, balai et seaux d’eau pour s’attaquer à la saleté. Pourtant, avec Jayden, ils s’étaient organisés. Une semaine chacun. Noé venait d’achever le nettoyage total de leur demeure, une bonne chose de faite. Il grimpa rapidement à l’étage et fit un saut sous la douche puis alla enfiler un jeans noir et une chemise bleue dont il retroussa les manches sur ses avant-bras.

Quand il regagna la cuisine, Noé entreprit d’entasser quelques fruits dans un mixeur pour se confectionner un jus multi-vitaminé. C’était précisément le genre de trucs qu’il n’avait pas le temps de faire lorsqu’il bossait. Généralement, le matin, le scientifique avait juste le temps de se doucher et de prendre un premier repas très léger avant de devoir partir pour le boulot. Alors qu’il venait d’appuyer sur le bouton de l’appareil électroménager, il lui sembla entendre un bruit étrange. Il eut juste le temps de couper le mixeur pour entendre une voix masculine prononcer son prénom. L’homme n’avait pas entendu le « monsieur » qui l’avait précédé et n’avait pas non plus bien reconnu la voix. Un sourire moqueur aux lèvres, le scientifique se rendit vers l’entrée et lança sur un le ton de la plaisanterie : « T’as oublié quelque chose ? Ne perds pas trop de temps, ils ne vont pas aimer que tu rentres à la maison sur tes heures de travail ». Dans l’esprit de Noé, il ne pouvait s’agir que de Jayden. Seul son petit frère avait les clés de la maison et risquait de l’appeler en rentrant. La vérité était pourtant très éloignée de ça.

Face à lui, un zombie. Un homme plus jeune que lui, pâle comme un cadavre, les yeux brillants de larmes et le bras en écharpe. Noé n’eut pas besoin de réfléchir, il retrouva automatiquement l’identité de l’individu. Il s’agissait de Treize. Une expérience du laboratoire qui s’était enfuie et pour qui le scientifique s’était fait beaucoup de souci. Le voir débarquer au beau milieu de son hall, blessé et apparemment très fatigué, inquiétait énormément Noé. Treize se contenta d’un seul mot. Son dos pliait sous le poids d’une vie récemment difficile au vu de ses blessures et de son air exténué. L’homme acquiesça d’un mouvement de tête. « Oui Treize, nous sommes amis ». Noé s’avança vers lui et observa le jeune individu de plus près.

« Tu permets que je ferme la porte ? ». Mieux valait qu’on ne le voit pas dans les parages. Personne n’aurait cautionné une telle trahison. Même Jayden aurait sans doute été choqué de savoir que Noé acceptait d’accueillir un sujet d’expérience sous leur toit. Mais qu’était-il censé faire ? Chasser un Treize blessé et apparemment au bout du rouleau ? C’était mal connaître le scientifique. Et la simple perspective de le piéger en appelant la CIA dans son dos ne lui effleura même pas l’esprit. Le scientifique avait des valeurs et l’agence avait clairement démontré qu’elle ne les partageait pas. Noé referma donc la porte puis revint vers le blessé. Il chercha à capter son regard. « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? ». Durant un instant, Noé imagina tous les pires scénarios du monde. Combat contre la CIA, traque par des individus réfractaires à ses pouvoirs. Tout lui passa à l’esprit. « Viens, tu as besoin de t’asseoir ». Précautionneusement, il posa une main secourable sur le bras valide du nouvel arrivant et lui désigna le salon de la main.

Treize confirmait tous ses doutes, toutes ses appréhensions. Le monde extérieur n’était pas prêt à accueillir les expériences. C’était dangereux pour eux, au-dehors. Noé resta debout face au jeune homme puis lui adressa un large sourire bienveillant. « Tu n’imagines pas à quel point je suis heureux de te voir en vie ». Survivre devait être une sacré épreuve pour les expériences en fuite. Entre la CIA omniprésente, les difficultés de communication, l’incompétence à utiliser ses pouvoirs en public. Tout devait être beaucoup trop complexe. Souvent, Noé s’était demandé s’ils étaient encore vivants. S’ils n’avaient pas fini par mourir de froid, dans la forêt. De faim, de soif ou de maladie. Heureusement, Treize s’en était sorti. « Je peux ? ». Le scientifique écarta les bras, demandant l’autorisation à l’expérience de l’étreindre. Avec n’importe quelle autre expérience, l’homme aurait déjà pris l’initiative de les serrer contre lui mais Treize était plus âgé et Noé était plus un ami qu’un papa aux yeux du jeune homme. Malgré tout, le scientifique ressentait une vague de sympathie énorme pour ce garçon esquinté et sentait qu’il avait besoin de soutien et de réconfort. Les temps étaient durs mais peu à peu, les choses finiraient par s’arranger.
© Crimson Day

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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptySam 20 Jan - 18:34


Comment savoir si l’on pouvait faire confiance à quelqu’un, c’était la grande question qu’il se posait en ce moment. Quand Noé lui confirma qu’ils étaient amis, Treize eut un vague sourire qui ressemblait plus à un rictus. Il se mit à observer son aîné en silence, hochant simplement la tête quand il demanda s’il pouvait fermer la porte. Ce n’était pas bien important pour lui, une porte verrouillée s’ouvrait presque aussi vite qu’une ouverte avec ses pouvoirs, alors s’il devait fuir ça ne changerait rien. Mais le devrait-il ? Ça n’en avait pas l’air, le scientifique était resté calme en le voyant, il n’avait pas eu l’air en colère ou affolé malgré la surprise qu’il venait de lui faire, et aucune menace n’émanait de lui. Il devait être étonné, sans doutes, mais le cobaye ne se sentait pas en danger face à lui, c’était déjà ça. Cela dit, face à Rebecca aussi il s’était cru en sécurité, et le résultat avait été plutôt déplorable.

« Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Viens, tu as besoin de t’asseoir »

Sans répondre, Treize laissa son aîné le prendre par le bras et le guider jusqu’à son salon. Il ne put résister à la curiosité et jeta des regards circulaires à la pièce, observant la tapisserie, les cadres et tout ce qui donnait du cachet à la pièce. Avec précautions, il s’assit dans un grand fauteuil, et posa un regard fatigué sur un bibelot posé sur la table basse, en soupirant. Il était mieux assis, c’est sûr, la voix de Noé lui fit relever la tête. Il était content de le voir vivant, vraiment ? Lui aussi était content d’être en vie, il ne s’en était pas fallu de beaucoup pour que sa tête se retrouve percée d’un beau trou, il en avait bien conscience. En tout cas, le soulagement de son ami semblait réel, et très vite, il demanda s’il pouvait lui faire un câlin.

« Je peux ? »

À nouveau, Treize hocha la tête et se laissa faire. Au début, il était plutôt raide, mais en voyant que Noé faisait tout pour ne pas lui faire mal, il se détendit. Il alla même jusqu’à poser sa tête contre son épaule en agrippant sa chemise de sa main valide. C’était un peu bête, mais ça lui fit du bien, et des larmes se mirent à couler de ses yeux en un sanglot presque silencieux. Il se laissa aller contre lui un bref moment avant de se redresser et d’essuyer ses yeux fatigués d’un revers de manche.

« C’est Solal, il m’a attrapé. »

Il ne savait pas s’il connaissait Solal, en tout cas chez les sujets, il était plutôt connu, et de sinistre réputation. Il eut d’ailleurs un frisson rien qu’en y repensant. Les mots étaient bien faibles pour décrire le moment horrible qu’il avait passé en compagnie de l’agent de terrain, drogué, frappé, traîné dans sa voiture, puis l’accident, les tirs à balles réelles, et la fuite dans les bois. Il lui avait fallu longtemps pour ne serait-ce que surmonter le choc, et pourtant des traumatismes il en avait eu dans sa vie. Le risque de retourner au laboratoire, voire de mourir simplement, avait rendu les évènements beaucoup plus intenses et terrifiants que ce qu’il avait pu vivre jusque-là.

« S’il me trouve, il me tue. Il a presque failli nous tuer, Five et moi. »

Oups, dans la précipitation, il avait laissé échappé le nom de la petite, ce n’était pas voulu mais elle l’avait tellement aidé qu’il avait forcément pensé à elle en se remémorant ce moment-là. Il ne comptait en tout cas pas en dire plus sur elle, il savait la petite en sécurité, et n’allait pas faire prendre de risques à quelqu’un d’autre en se pointant comme il venait de le faire chez un type de la CIA. Dis comme ça, ça paraissait être de la folie pure. Pourtant, lui et Noé se retrouvaient à parler simplement, comme deux personnes ordinaires, et pas un cobaye et un scientifique. Même si le sujet de leur conversation était plutôt grave.

« Je ne sais pas quoi faire. Il y avait cette fille, une jeune, à l’école. Elle m’a piégé, elle a fait venir Solal. Tout le monde est dangereux. »

À nouveau, la peur et la confusion se lisait sur son visage. Cette première trahison l’avait définitivement marquée.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptySam 20 Jan - 21:54




Nothing is better than a friendTreize & Noé La surprise était totale. Ce n’était définitivement pas Jayden dans le hall d’entrée mais une expérience évadée du laboratoire. Ce jeune homme, portant le numéro treize, avait tout d’un individu ayant subi un passage à tabac récemment. Noé s’approcha lentement puis referma la porte pour les protéger des regards curieux du voisinage. Le scientifique emmena alors son ancien protégé vers le salon. Après l’avoir rassuré du mieux qu’il le pouvait, Noé lui demanda l’autorisation de le serrer dans ses bras. Treize accepta mais reste figé comme une statue dans les premiers instants avant de fondre comme neige au soleil. Quelques larmes roulèrent sur son visage tandis que le scientifique lui tapotait doucement le dos en prenant soin de faire attention aux blessures du nouvel arrivant.

Treize lui lâcha la chemise à laquelle il s’était agrippé puis essuya rapidement ses yeux éreintés. Noé le regardait avec énormément d’empathie. Ce garçon avait dû salement morfler et le scientifique aurait tellement préféré qu’il ne lui arrive rien. Il suffit d’un prénom pour tout faire comprendre à Noé. Solal. Agent de la CIA à la triste réputation. Fut un temps où le laborantin le détestait, où il maudissait cette sale brute. Toutefois, entre temps, il avait appris certaines choses qui lui avaient fait revoir son jugement. Notamment l’insistance toute particulière dont l’agent avait fait preuve pour éviter que la petite Five ne soit tuée car trop rebelle. Malgré tout, croiser la route de Solal était une mauvaise chose pour n’importe quelle expérience en fuite.

Noé laissa le jeune homme parler, il semblait en avoir besoin. Emporté par son récit, il laissa échapper la présence de Five avec lui. Le scientifique eut un petit pincement au cœur. Son passé avec la fillette était compliqué. L’homme éprouvait pour elle une tendresse paternelle énorme mais elle avait tout de même clouée l’une de ses plus proches amies dans un fauteuil roulant. Tout était devenu compliqué depuis. Treize poursuivit son récit, lui parlant désormais d’une jeune fille qui l’avait trahi et qui l’avait balancé à Solal. Noé secoua la tête négativement. Il avait entendu parler de cette histoire. Désormais, il parvenait à relier les pièces du puzzle. Des bruits de couloir circulaient au laboratoire, certains disaient avoir vu Solal revenir couverts de plaies et de bandages. Il se disait qu’il avait croisé des expériences mais qu’elles avaient répliqués. Voilà maintenant le fin mot de l’histoire.

« Ecoute-moi Treize ». Noé chercha à capter son regard pour lui signifier sa sincérité. « Tu es en sécurité ici, maintenant. Tu n’as pas à avoir peur ». C’était une première chose dont il voulait que le jeune homme soit sûr. Cependant, il ne pourrait pas l’héberger ou l’accueillir, quand Jayden rentrerait, il faudrait que le blessé ait déjà disparu. Mais son petit frère ne revenait que dans plusieurs heures, ils avaient du temps pour mettre les choses à plat. « Quelqu’un a soigné tes blessures ? ». Noé tenta de jeter un œil aux bandages. De prime abord, ils semblaient bien mis. Trop bien pour n’être l’œuvre que d’un amateur.

Lui-même était psychiatre, autrement dit, il avait fait des études de médecine avant de se spécialiser dans la médecine de l’esprit. Noé avait donc la ferme intention de savoir si Treize avait été soigné correctement, hors de question de laisser le garçon mourir d’infection ou de mauvais suivi. « Tu as faim, tu as soif ? ». Noé avait un côté papa poule qui se révélait dix fois plus fort quand il était en présence des expériences. Ces jeunes gens étaient malmenés par la CIA, poussés dans leurs ultimes retranchements. Le scientifique avait énormément de peine pour eux et ressentait le besoin de les protéger du mieux qu’il le pouvait, en agissant dans son faible champ de possibilités. « Attends. Enlève tes chaussures et allonge-toi, je vais te chercher un plaid et ensuite, tu me raconteras tout ».

Sans vraiment laisser le temps à Treize de répondre par la positive ou la négative, Noé disparut dans l’escalier. Il se dirigea vers sa chambre et ouvrit la plus grande armoire. Un jour, le scientifique voulait fonder sa propre famille. Avoir des enfants était une étape toute naturelle dans son esprit, il se sentait l’âme d’un bon papa. D’ailleurs, c’est ce qu’il s’évertuait à faire avec chacun des jeunes qu’il croisait. L’homme redescendit au salon, les bras chargés de plaids qu’il déposa sur les coussins. Un air soucieux sur le visage, il revint s’asseoir à côté de Treize. « J’ai du mal à réaliser. Solal a vraiment voulu te tuer ? Les ordres sont de vous ramener, pas de vous éliminer. Je ne comprends pas ». Le scientifique fronça les sourcils. L’agent de la CIA avait outrepassé ses droits. Sauf peut-être s’il s’était senti menacé. C’était l’unique raison qui aurait pu justifier un tel acte. Qu’importe, Noé ne lui pardonnerait pas d’avoir presque tué Treize. Saleté de CIA.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptyDim 21 Jan - 18:14


Le besoin de sécurité était l’un des plus essentiels qu’il soit, et Treize s’en sentait complètement privé, surtout dernièrement. Aussi, quand Noé lui assura, droit dans les yeux, qu’ici il ne risquait rien, il avait envie d’y croire. Son regard se fit un instant très sérieux, tandis qu’il se plongeait dans ses prunelles bleues comme pour tenter de lire la vérité au plus profond de lui. En fait, c’était même exactement ce qu’il faisait, et encore une fois il ne lut que de l’amitié sincère en lui. Le scientifique semblait bien intentionné à son égard alors, comme être sans arrêt sur ses gardes était épuisant de toute façon, il se détendit un peu. Il l’entendit ensuite parler de ses blessures, de la personne qui les avait soignés. Baissant les yeux vers le bandage à son épaule, un peu visible sous le col de son pull, il répondit.

« C’est un ami, il soigne les animaux. »

Treize n’avait pas vraiment une bonne idée des grandeurs, pour lui, Hawkins était immense, tout comme le peu de ce qu’il avait vu du monde. Les animaux devaient être innombrables, il fallait forcément plus d’une personne pour tous les soigner. Alors lâcher cette information ne devrait pas permettre de remonter jusqu’à Alexander, n’est-ce pas ? En fait il n’en savait trop rien. Une autre question suivit, s’il avait faim ou soif. Il secoua la tête en signe de dénégation, il n’avait pas mangé mais n’en ressentait pas le besoin, ces derniers temps il manquait d’appétit de toute façon. Et puis Noé commença à lui dire de se mettre à l’aise et fila chercher des couvertures sans même lui laisser le temps de répliquer. Après avoir regardé l’endroit d’où il venait de disparaître un instant, Treize s’autorisa un faible sourire, il y avait quelque chose d’assez adorable dans la précipitation de son acolyte à le faire se sentir bien. Ce n’était clairement pas quelque chose à laquelle il était habitué, surtout venant de quelqu’un du laboratoire. Après un instant de réflexion, il se pencha pour défaire ses chaussures, et ramena ses pieds sur le fauteuil, tenant ses jambes contre lui d’un bras. C’était en boule qu’il se sentait le mieux, même si ça appuyait un peu sur ses pauvres côtes.

« J’ai du mal à réaliser. Solal a vraiment voulu te tuer ? Les ordres sont de vous ramener, pas de vous éliminer. Je ne comprends pas »

Noé était revenu avec des couvertures et de nouvelles questions, alors comme ça Solal n’était pas censé les tuer ? Et bien c’était réussi, tiens. Enfin, il était en vie, mais il ne s’était pas fallu de grand-chose. L’air un peu amer, Treize reprit.

« J’étais dans la voiture, Solal me ramenait. J’ai appelé Five à l’aide et elle nous a arrêtés. » Un peu brutalement, mais ce fut efficace. « On partait, on était en train de partir. Il a vidé son arme sur nous. »

C’était strictement la vérité, et ses blessures étaient là pour en témoigner. Ce n’était pas un accident ou de la légitime défense, l’agent avait juste péter les plombs sous le coup de la frustration. Un instant, Treize se demanda si les choses se seraient passées différemment s’il ne lui avait pas fait entendre la voix de Will Byers. Ça l’avait peut-être rendu fou furieux, mais il n’allait pas la faire à l’envers, il n’était pas responsable de l’attitude de Solal non plus. Ce type avait clairement de gros problèmes, et malheureusement il était toujours dans la nature, prêt à le chopper à nouveau. Sur un ton de reproche, il fit remarquer.

« Il est tout pareil que le monstre dans la forêt. »

Ça lui semblait évident, lui et le demogorgon étaient juste des créatures assoiffées de sang, et il les avait déjà bien trop côtoyés tous les deux à son goût.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptyLun 22 Jan - 20:28



Nothing is better than a friendTreize & Noé Un ami qui soignait les animaux. Noé était plutôt habitué à la façon originale de parler des sujets d’expérience. Treize parlait particulièrement bien, il était plus âgé et avait vraisemblablement eu de l’aide à ce niveau. Toutefois, le scientifique ne put s’empêcher de lui indiquer en souriant : « Un vétérinaire donc, d’accord ». Noé ne le reprenait pas pour l’humilier ou lui souligner son manque de vocabulaire mais plutôt par réflexe pédagogique. L’homme avait pour habitude d’apprendre quelques mots aux sujets quand il passait les voir. Bien évidemment, il ne pouvait les côtoyer tous. Le laboratoire n’était pas un endroit où l’on peut se balader librement.

Noé quitta ensuite la pièce, filant chercher des plaids pour que Treize puisse s’installer confortablement. Il en revint les bras chargés et constata que le jeune homme avait suivi son conseil. Il s’était roulé en boule et créa une légère pointe de culpabilité chez Noé. Ces pauvres jeunes souffraient le calvaire. Le scientifique peinait toujours à comprendre pourquoi Solal avait tiré sur Treize, normalement, il aurait dû se contenter des fléchettes tranquillisantes. Le blessé tenta alors d’expliquer la situation.

Capturé par l’agent de la CIA, il avait fait appel à l’une de ses « sœurs » qui l’avait extirpé de ce mauvais pas. Noé connaissait Five et savait ce dont elle était capable. Solal avait été blessé au passage et sa colère avait probablement dû en être décuplée. Cela ne justifiait cependant en rien sa réaction démesurée. S’il avait tué Treize, le labo n’aurait pas été ravi. Noé y pensa à deux fois puis réalisa qu’en fait, la CIA aurait sans doute remercié Solal d’avoir éliminé une menace dans la nature. C’était là, la triste vérité. « Five va bien ? Elle n’a pas été blessée par ses tirs ? ». Son regard s’était fait implorant, Noé ressentait un élan d’affection paternelle si puissant envers les sujets les plus jeunes. Il avait parfois l’impression d’être responsable d’eux et ne supportait l’idée qu’ils aillent mal.

Noé dissimula mal son amusement quand il entendit Treize protester contre Solal et dire qu’il était aussi horrible que les démogorgons. Le scientifique haussa vaguement les épaules. Il était loin de porter l’agent dans son cœur et depuis le récit de ces récents événements, il commençait même à le détester. Qu’à cela ne tienne, un être humain restait un être humain. Les démogorgons étaient des bêtes sauvages, des chiens à l’affût du moindre morceau de viande juteux sur lequel se jeter. Solal n’était qu’un pion parmi tant d’autres, un bras armé qui serait aussitôt remplacé par un autre s’il venait à être tué. Cependant, Noé préféra ne pas entrer dans ce débat. L’agent avait blessé Treize et lui avait sûrement bien fait peur, inutile d’en rajouter une couche. « Treize ... comment cette fille a su qui tu étais ? ».

Son regard se fit plus inquiet. La CIA avait des taupes en ville, ce n’était pas nouveau. Noé savait que plusieurs habitants étaient payés ou menacés pour donner des infos. Malgré tout, pour que cette fille dont il ne savait rien sache que Treize n’était pas « normal », il avait forcément fallu que le jeune homme le lui dise ou lui montre ses pouvoirs. « Tu n’as quand même pas utilisé tes capacités devant quelqu’un ? ». Le léger ton de reproche était perceptible derrière l’inquiétude. Le scientifique savait combien les sujets pouvaient être naïfs, ils avaient été élevés loin de la société et ne savait donc pas toujours très bien discerner le bien du mal. Malgré tout, Noé ne pouvait s’empêcher de se dire que cela finirait par les tuer. « C’est difficile de ne pouvoir faire confiance à personne, je comprends. C’est un peu mon cas aussi. Je dois mentir à toutes les personnes que je côtoie à Hawkins. Pour eux, je ne suis qu’un simple scientifique ».

Il haussa encore les épaules. C’était peut-être mieux comme ça. Hawkins était la scène de bien des horreurs sans le savoir. Cela faisait des années que dans sa forêt avait lieu de funestes découvertes et que les fantômes des essais infructueux hantés les alentours. Que les habitants ignorent tout de ce qui se tramait derrière le décor valait bien mieux.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptyMar 23 Jan - 19:12


« Vétérinaire. »

Treize aimait bien apprendre de nouveaux mots, c’était toujours intéressant. Celui-là était particulièrement long et étrange, un peu comme le prénom de ce même vétérinaire. Il le répéta plusieurs fois pour le retenir, même quand Noé fut partit. Il allait devoir le ressortir devant Alexander, sûr qu’il n’allait pas en revenir. Après avoir entendu son résumé ce qu’il s’était passé avec Solal, le scientifique s’inquiéta immédiatement pour Five, avec sincérité. Il repensa à la petite, il lui avait reparlé dans le void, et l’avait régulièrement surveillé depuis. C’était sa sœur après tout, et elle l’avait sauvé, il ne tenait pas à ce qu’elle se retrouve à nouveau en danger, surtout qu’elle avait été autant visée que lui par les tirs de Solal.

« Oui, au bras, mais elle va bien, elle se cache. »

La pauvre n’avait heureusement écopé que d’une blessure superficielle, mais Treize ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. C’était lui qui était allé la chercher après tout. C’était aussi lui qui avait manqué de prudence et déclencher tous ces évènements, il en avait bien conscience. Cela dit c’était facile de faire la somme de ses erreurs après coup. En parlant d’erreur, Noé ne tarda pas à pointer lui aussi le problème du doigt.

« Treize ... comment cette fille a su qui tu étais ? Tu n’as quand même pas utilisé tes capacités devant quelqu’un ? »

Il n’avait même pas besoin de répondre, en entendant le scientifique, Treize avait baissé les yeux comme un gamin prit en faute, et se ratatina un peu dans son siège. Il avait plutôt honte de lui pour le coup, s’il avait su… Mais c’était bien ça le problème, il ne savait pas. Il n’avait pas du tout eu conscience du danger qu’il prenait, et qu’il allait faire prendre à d’autres.

« Je voulais faire du volleyball, c’est un jeu, mais c’est dur avec juste les mains. »

Il fallait dire que ça avait été la première fois de sa vie qu’il pratiquait un sport, il n’avait pas compris le principe tout de suite, et le temps de le comprendre, il s’était déjà fait remarquer. Cette histoire avait finalement commencé très bêtement, ce ne fut d’ailleurs pas sa première bêtise, ni sa dernière, mais celle-ci lui aura coûté particulièrement cher. Ça ne se reproduirait pas, il avait compris la leçon. Enfin, en tout cas pour ce qui était d’utiliser ses pouvoirs ou de révéler que son nom était Treize, pour le reste, c’était déjà plus compliqué. C’était aussi pour ça que le jeune homme était resté enfermé tout ce temps, il savait qu’il avait beaucoup à apprendre, et qu’il était encore très repérable s’il sortait et tombait sur la mauvaise personne. Restait à découvrir comment se fondre dans la masse, plus facile à dire qu’à faire quand on a des pouvoirs et qu’on a passé vingt-neuf longues années enfermés. Heureusement, Noé avait la solution.

« Mentir ? »

Treize le regarda d’un air choqué, comment ça, il mentait à tout le monde ? S’il y avait bien une chose qu’on lui avait bien inculqué au laboratoire, c’était qu’il ne fallait pas mentir. Il fallait dire toute la vérité, sur ce dont il était capable, ce qu’il entendait, voyait, sentait, ce qu’il pensait ou rêvait. Toute sa vie on l’avait exhorté à révéler le moindre de ses secrets, même si ça lui semblait insignifiant ou honteux. Et maintenant, il apprenait que l’un de ceux à qui il s’était confié sans retenue des années durant était un menteur. Le jeune homme réalisa qu’il regardait Noé avec des yeux ronds et la bouche ouverte, il se ressaisit un peu.

« Pourquoi vous ne dites pas ce que vous faites ? » Il réfléchit à la question en même temps qu’il la posait et lâcha finalement. « Parce que c’est mal ? »

Ça devait être ça, ce qu’il se passait dans ce laboratoire était mal, et personne ne devait être au courant. Il lui suffisait de repenser à la tête qu’avait fait Alexander en entendant sa succincte description de ce qu’il lui était arrivé là-bas pour s’en convaincre. Ce qu’il se passait entre les murs du centre n’avait rien de banal ni d’anodin, c’était quelque chose de particulièrement grave et malsain.

« Mais si c’est mal, pourquoi vous le faites ? »

Le jeune homme posa un regard ingénu sur son ami, c’était vrai ça, non ? Plutôt que de faire des choses mauvaises et les cacher, autant ne pas les faire du tout, non ? Treize avait beau être adulte, et s’exprimer très correctement, il restait un grand enfant dans sa tête. On l’avait volontairement maintenu dans cet état. Si ça n’avait pas été assez clair avant, il était maintenant évident que pour lutter contre la CIA, ce n’était pas le sujet le mieux armé malgré son âge.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptyJeu 25 Jan - 21:47



Nothing is better than a friendTreize & Noé Oui. Si Noé avait pu se liquéfier sur l’instant, il serait devenu une flaque. La petite Five avait donc été blessée ? Le visage de l’homme trahissait son inquiétude grandissante, sa nervosité palpable. Même si Treize s’était empressé d’ajouter qu’elle allait bien et qu’elle se cachait, cela n’empêchait que le scientifique aurait préféré l’avoir auprès de lui. Ils n’étaient pas en sécurité, tous au-dehors. Trop de dangers gravitaient autour d’eux. Et si désormais les agents de la CIA se permettaient de leur tirer dessus à balles réelles alors, ils allaient disparaître en un rien de temps comme neige au soleil. L’homme tâcha de cacher son inquiétude en soulevant un point essentiel.

Quand Treize baissa la tête, il ne laissa planer aucun doute quant à l’utilisation de ses pouvoirs face à une jeune fille lambda. Son explication piteuse fit faiblement sourire Noé qui se massa une tempe de deux doigts. Il avait révélé ses pouvoirs pour un jeu, pour une distraction futile et sans la moindre infime importance. Le scientifique était sidéré. La candeur des sujets les exposait beaucoup trop. Ils agissaient parfois sans réfléchir. Qu’aurait-il fait si cette fille avait été le raconter à tous ses camarades au lieu de venir le dire à la CIA ? Si la rumeur avait commencé à courir en ville qu’un jeune homme étrange avait des « pouvoirs » bizarres. Très vite, la panique aurait gagné les foyers et une chasse à l’homme aurait débuté.

Noé retint ses reproches car Treize était déjà salement amoché et la leçon, à coups sûrs, devait être gravée dans son esprit désormais : Ne plus se fier au premier venu. Le sujet releva alors un mot parmi les paroles du laborantin. Le mensonge faisait partie intégrante dans sa vie, que cela lui plaise ou pas. Noé acquiesça d’un léger hochement de tête, sans pouvoir nier l’évidence. Treize le questionna alors sur le comment du pourquoi. Il en vint à sa propre conclusion, qui fit écarquiller les yeux à Noé. Mal ? Pas du tout ! Qu’allait-il s’imaginer ...

« Ce que nous faisons n’est pas mal du tout, Treize. Au contraire, nos recherches sont primordiales ». Noé se concentra un instant, réfléchissant à toutes ces questions dont l’avait assailli le sujet d’expérience. Comment lui transmettre l’idée globale ? Le scientifique reprit donc sur un ton déterminé : « Tu sais que certains de tes frères et sœurs ont développé des pouvoirs qu’ils sont les seuls à avoir développé ? Les illusions, la télékinésie ou tant d’autres ... ». Son regard se porta sur Treize pour vérifier si le jeune homme suivait toujours son raisonnement. « Maintenant imagine que demain, l’un d’entre vous développe un don de guérison. Celui-là serait alors capable de guérir les pires maladies du monde, celles dont meurent des centaines de milliers de personnes chaque année partout sur la Terre ». Noé avait des étoiles dans les yeux, son cœur battait plus vite, plus fort. C’était pour ces raisons-là qu’il avait adhéré au projet, tout comme une grosse majorité des scientifiques du laboratoire et même de la CIA. Car au final, personne n’avait jamais eu pour but ultime de torturer des sujets pour le plaisir. La finalité était plus grande.

« Vois-tu où je veux en venir ? ». Noé tenta d’amener la chose autrement pour paraphraser son propos. « Vous êtes capables de choses que nous, nous saurons jamais maîtriser. Avec vos capacités et votre aide, le monde pourrait faire un bon miraculeux en avant. La technologie, la médecine, la botanique, ... Treize, tu n’imagines même pas ce que vous pourriez apporter au monde si l’on parvenait à exploiter tout votre potentiel ». Le scientifique esquissa un sourire, complètement rêveur à l’idée qu’un jour, les sujets puissent entrer dans la lumière et ouvrir de nouvelles possibilités. Ils révolutionneraient complètement les connaissances, bouleverseraient les choses. L’Histoire serait marquée par leur arrivée.

Noé perdit le sourire l’instant suivant et leva un regard sérieux sur Treize. « Mais la façon dont vous traite la CIA, ça, c’est mal ». Le scientifique posa une main amicale sur l’épaule du jeune homme pour attirer toute son attention. « Je suis vraiment désolé pour tout ce qu’ils t’ont fait subir durant toutes ces années. J’espère que tu sais que je ne cautionne pas ça du tout ? ». Noé aurait tant aimé pouvoir modifier les règles mais qui était-il ? A part un laborantin certes doué mais pas irremplaçable ? L’homme soupira lourdement. « Pour répondre à ta première question, si nous devons mentir c’est pour vous protéger. Tu es peut-être tombé sur un gentil vétérinaire qui a accepté de t’aider mais tout le monde ne le ferait pas. Certaines personnes pourraient avoir peur de toi, Treize. De toi et de tes pouvoirs ».

Sa main se glissa sur sa propre nuque, Noé ne cherchait à effrayer Treize ou à déclencher un accès de paranoïa. Il éviterait donc d’entrer dans les détails. « Il faut encore garder tout ça secret. Pour le moment, en tous cas ». Noé lui adressa un nouveau sourire. Arrivera le jour où ils pourraient en parler mais ce jour n’était pas encore aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptyVen 26 Jan - 17:59


Noé blêmit nettement en entendant que Five avait été blessée, prouvant s’il le fallait à quel point il tenait à la santé et la sécurité de ses frères et sœurs. Treize l’avait aussitôt assuré qu’elle se portait bien, mais ça ne sembla pas vraiment suffire. Cela dit, d’autres questions ne tardèrent pas à arriver, et il se retrouva occupé à y répondre plutôt qu’à le rassurer sur l’état de santé de l’adolescente. Puis le cobaye laissa entendre que les recherches qui se pratiquaient au laboratoire avaient quelque chose de mauvais, de malsain, et le docteur sembla s’enflammer comme une allumette. Il écarquilla les yeux, et se lança dans un discours passionné pour expliquer à quel point son travail était primordial. Treize fut d’abord surprit par sa réaction, puis il se sentit lui-même comme galvanisé, porté par ce qu’il racontait. Il ne comprenait pas exactement tout, moins à cause d’un manque de vocabulaire que d’un problème d’échelle. Le jeune homme avait toujours vécu dans un environnement relativement étroit et limité, même maintenant qu’il était sorti, il était resté confiné à quelques lieux d’Hawkins. Son monde était toujours relativement petit, mais le monde dont parlait Noé, lui, semblait absolument immense.

Le simple fait d’apprendre que des centaines de milliers de personnes pouvait mourir chaque année sans que l’univers ne soit complètement dépeuplé fut un choc. Combien de personnes y avait-il sur Terre dans ce cas-là ? Treize hochait cependant la tête régulièrement pour signifier qu’il écoutait et qu’il comprenait, plus ou moins. Quand Noé le tint par l’épaule, il lui fit un nouveau signe de tête, il le croyait aussi quand il disait qu’il n’était pas d’accord avec les méthodes de la CIA. Si Treize avait pensé le contraire, ou eu le moindre doute, il ne serait pas venu jusqu’ici de toute façon. Le scientifique poursuivit en lui disant que les mensonges servaient à le protéger, à éviter que les gens aient peur et, probablement, veuillent s’en prendre à lui et ses frères et sœurs. Tout ça faisait beaucoup d’informations importantes, c’était la première fois que lui et Noé pouvait discuter librement, et il trouvait ça particulièrement intéressant.

« Donc, je peux aider les gens, le monde ? » C’était la première chose qu’il avait retenue des paroles du scientifique. « Comment ? »

Même cassé comme il était, Treize était du genre à vouloir rendre service, toujours. Si se sacrifier pouvait aider à améliorer le monde, il était prêt à le faire. Il était bien retourné au laboratoire pour sauver Will Byers, après tout. Réfléchissant à ses pouvoirs, il se demanda sérieusement en quoi il pouvait être utile au plus grand nombre. Il ne pouvait pas soigner les gens, son rôle principal avait toujours été d’observer et d’écouter depuis le void. Ce n’était pas ça qui allait sauver des vies. Sa télékinésie et biokinésie pouvaient plus facilement blesser que soigner, clairement. Pour le reste, il pouvait surtout lire dans les gens, leurs émotions, leurs pensées ou même les sensations qu’ils ressentaient. Tout ça ne manquait pas d’intérêt bien sûr, mais il voyait mal les applications pratiques qui lui permettraient d’aider qui que ce soit.

« Je ne sais même pas encore ce que je suis capable de faire. »

C’était vrai, depuis qu’il était sortit, Treize s’était découvert de nouvelles capacités. Il avait involontairement déterré l’un des souvenirs de Solal, avait pu tester son endurance extrême face au demogorgon, il avait aussi pu détecter Five, sans vraiment la connaître puisqu’il l’avait à peine croisée pendant leur évasion, et l’entraîner dans le void pour lui parler. La CIA n’avait peut-être pas complètement tord, la peur et la panique poussaient les sujets à aller toujours plus loin dans la maîtrise de leurs dons. On aurait pourtant pu croire qu’en vingt-neuf ans, Treize aurait fait le tour de tout ce qu’il pouvait découvrir à son sujet, mais non, il se surprenait encore. Donc, pour exploiter tout son potentiel, comme Noé le disait, ce n’était pas pour tout de suite.

« Vous avez vu Two ? Il s’est fait prendre, il allait mal quand je l’ai trouvé dans le néant. »

Ce fut au tour de Treize d’afficher une mine préoccupée. La dernière fois qu’il avait vu Two, il était blessé et semblait presque malade. La mauvaise humeur de ce dernier l’avait cependant poussé à ne pas tenter de le revoir après leur rencontre dans le void. À quoi ça aurait servi ? Il n’était pas en état de lui apporter la moindre aide de toute façon. Autant le laisser tranquille pour le moment. Mais ça ne l’empêchait pas de s’inquiéter énormément pour lui, il soupira.

« Je veux aider mes frères et sœurs, mais c’est dur. »

Ce n’était pas faute d’avoir essayé pourtant, mais tout était si complexe qu’il n’était parvenu à rien, et maintenant qu’il était blessé, ses chances d’y parvenir s’étaient encore amoindries. Il se sentait un peu inutile, et ce n’était pas agréable.
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MessageSujet: Re: Nothing is better than a friend   Nothing is better than a friend EmptyDim 28 Jan - 16:55


Nothing is better than a friendTreize & Noé Son discourt sembla intéresser Treize. Celui-ci écoutait attentivement, hochant la tête pour signifier son attention. Enfin, quand le scientifique eut achevé son monologue, le jeune homme voulut savoir. Pouvait-il aider les gens ou même le monde. Noé esquissa un sourire bienveillant. Sa main tapota le genou du sujet d’expérience et il ajouta sur un ton doux, tel un père conseillant son fils : « En temps voulu. D’abord, il te faut guérir ». Vu son état actuel, Treize devait surtout se concentrer sur sa propre guérison. Avant de pouvoir sauver qui que ce soit, l’expérience allait devoir s’extirper de sa propre galère.

Mais c’était bien mal connaître le jeune homme qui ajouta qu’il ne savait lui-même pas ce dont il était capable. Cette remarque rendit Noé pensif. Ils avaient beau étudier les sujets depuis des années, il leur restait des tas de choses à apprendre. Personne ne savait à l’heure actuelle quelle était la limite de leurs pouvoirs. Avec de l’entraînement ou peut-être sous l’impulsion d’une émotion violente, étaient-ils capables de repousser davantage leurs limites ? Le scientifique hocha lentement du menton. Lui non plus ne savait pas ce dont Treize était capable. Depuis son évasion du laboratoire, il devait avoir constaté de nouvelles fluctuations dans ses pouvoirs. Certains sujets s’étant échappés et ayant été ramenés au laboratoire avaient démontrés des signes d’amélioration dans leurs pouvoirs. L’adrénaline, la peur, le stress, toutes des émotions brutes et puissantes qui les amenaient à persévérer.

Le visage de Noé se décomposa à l’entente du nom de Two. Le gamin avait été retrouvé et ramené de force au labo. Le scientifique n’avait pas eu beaucoup d’occasions de le voir de ses propres yeux mais les rumeurs couraient dans les couloirs de l’établissement. Visiblement, le môme avait été très sévèrement puni pour son évasion. Certains disaient que Solal Astings s’était chargé de son cas. D’autres disaient que Two avait bien failli y laisser la vie après le passage à tabac. Bref, les ragots circulaient à toute allure. Noé ne voulait ni mentir à Treize ni l’inquiéter davantage. Il soupira lourdement et tenta de lui en dire juste assez pour ne pas lui mentir sans pour autant le démoraliser. « Oui, il est rentré au laboratoire. La CIA n’a pas été tendre avec lui mais ça va aller de mieux en mieux. On va prendre soin de lui ».

Le scientifique avait toujours une mine abattue. Treize surenchérit, ajoutant qu’il voulait aider ses frères et sœurs. Aussitôt, le laborantin releva les yeux sur lui et le fixa avec tout le sérieux du monde dans le regard. « Promets-moi une chose Treize : promets-moi que tu ne tenteras plus jamais quoi que ce soit contre la CIA. C’est beaucoup trop dangereux. Tu as peut-être réussi à t’en sortir une fois mais crois-moi sur parole ... Ils apprennent de leurs erreurs ». Noé n’avait aucune envie que le jeune homme se croit de taille. Il ne l’était pas. Personne ne l’était. L’agence était titanesque, elle dépassait largement la petite ville d’Hawkins et les gens là-bas étaient aussi surentraînés que déterminés.

Comment lui faire comprendre la réalité des choses ? Noé y réfléchit un long moment avant de reprendre : « Dans un premier temps, il te faut te reposer et guérir de tes blessures. Tu vas devoir te faire petit, Treize. La CIA va te rechercher dans toute la ville ». Il poursuivit sa réflexion puis enchaîna : « Ne retourne surtout pas sur les lieux du crime. Quelqu’un t’y attendrait forcément. Evite à tous prix les endroits que tu fréquentais auparavant ». Noé tentait de prodiguer des conseils élémentaires au sujet, des choses plutôt basiques mais qui pourraient éventuellement lui sauver la mise en temps voulu.

Après une intense réflexion et au vu de l’état de santé de Treize, Noé ne se sentait pas capable de le laisser repartir. Il était médecin et surtout, il se sentait investi dans l’évolution des sujets. Il devait absolument le garder à portée de mains pour s’assurer que Treize irait bien, qu’il reprendrait des forces et qu’il n’irait pas se mettre dans de nouvelles embrouilles tout de suite. « Tu veux rester dormir ici ce soir ? Il y a un lit au grenier que tu pourrais utiliser. Mon petit frère rentrera dans quelques heures et il ne faudra pas qu’il t’entende mais tant que tu ne sautes pas à pieds joints sur les lattes du plancher, tout devrait bien se passer ». Il esquissa un sourire. La maison était ancienne, plutôt grande et les murs étaient bien épais. Même si cela comportait un risque, Noé préférait prendre le pari plutôt que de laisser Treize retourner seul dans la nature.
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