formulaire d'intro Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent Date du rp : 26 Octobre 1984 Matin, après-midi, soir : Soir / Nuit Météo (approximative) : Nuit dégagée, froide, légèrement brumeuse Statut du sujet : [] libre [x] privé Statut du rp : [x] en cours [] terminé Le maître du jeu peut débarquer à l'improviste : [] oui [x] non Commentaire : //

La nuit était tombée sur Hawkins depuis déjà de nombreuse heures. Pour tout dire, minuit venait de sonner les faisant passer du 25 Octobre au 26 sans que personne n'y fasse vraiment attention. Pourtant, Galahad n'était pas couché. Ce soir, il était de garde à la caserne, mais tout était calme. Comme les autres, il aurait pu se coucher et dormir, sauf qu'il n'en avait pas envie. Quand le sommeil n'est pas là, ça ne sert vraiment à rien de le forcer. D'autres pompiers étaient aussi éveillés, surtout ceux se trouvant au standard pour recevoir les appels. Pendant un moment, il resta avec eux pour discuter de choses est d'autre. Quand la discussion s'orienta vers le football américain, le jeune homme n'avait plus grand-chose à dire. Ce n'est pas un sport qu'il apprécie plus que ça. Depuis petit, il pratique les arts martiaux et la gymnastique, autant dire que c'est aux antipodes d'un sport se jouant avec un ballon. Du coup, il propose généreusement aux gars d'aller leur acheter un café et de quoi grignoter à la station service.

C'est une chance que celle à la périphérie de la ville ne ferme qu'à une heure du matin. Gale n'a jamais compris pourquoi cet horaire tardif ? Ce n'est pas comme si Hawkins était une grande ville. Mais qu'importe, si le propriétaire aime fermer tard... Peut-être que c'est un insomniaque. Le jeune homme monta dans la voiture de service et démarra tranquillement en écoutant du Michael Jackson, il ne devrait pas, mais il monta le son, car on ne peut pas laisser le roi de la pop chanter tout doucement. A cette heure là, il n'y avait pas un chat dans les rues. C'était totalement désert et cette ambiance particulière avait son charme. Certains diront que c'est effrayant, surtout avec les rumeurs qui courent en ville. C'est loin d'être suffisant pour faire peur au jeune homme. Le fait qu'il sache se défendre le rend peut être un peu trop sûr de lui. Mais qu'importe !

Alors qu'il s'éloignait du centre-ville, entrant dans la zone plus résidentielle et tranquille de Hawkins, il aperçut quelqu'un marcher sur le trottoir. Qui peut bien se balader dehors à une heure pareille ? Bien que ce ne soit pas ses affaires, il ralentit et remarqua que c'était une fille, plus jeune que lui. En soit, elle n'avait vraiment rien à faire dans la rue à une heure si tardive. Gale stoppa son véhicule qui était reconnaissable pour être la petite jeep rouge de la caserne. Il se pencha et ouvrit la vitre passager pour interpeller la demoiselle. "Hey ! Tout va bien ? Qu'est-ce que tu fais à une heure pareille dehors ?" lui lance-t-il en espérant qu'il ne lui soit rien arrivé de grave.

Si cela aurait été le jour ou plus tôt dans la soirée, Gale ne se serait surement pas arrêté. Non, il aurait continué sa route, car ça n'aurait rien de bizarre de voir quelqu'un se balader dans la rue. Sauf que là, c'est différent. C'est plus de minuit, il fait nuit noire et il n'y a pas en chat qui traîne. Ce genre d'ambiance ne devrait pas convenir à une demoiselle. Certes, elle peut ne pas avoir peur, mais tout de même, elle ne devrait pas traîner comme ça à une heure pareille. Lui, il ne fait que s'inquiéter, c'est pour ça qu'il s'arrête et pose la question, bien que ce soit certainement indiscret. En même temps, y a t-il d'autres moyens de savoir ? Elle n'a pas l'air des plus contentes qu'on la question, c'est peut-être de la méfiance ? Après tout, il pourrait être n'importe qui. Avec les derniers événements, c'est mieux de faire attention, c'est certain. La jeune fille lui balance qu'elle se balade. Okay... Pourquoi pas ! Il aimerait lui balancer qu'il y a des heures plus raisonnables pour faire ça, mais à quoi ça servirait ? Lui aussi, a lui est arrivé de sortir sans que ses parents ne le sachent quand il était plus jeune. Et il n'ira pas dire que c'est différent parce qu'il est un garçon. La jeune femme à tout de même une raison pour cette escapade nocturne, le fait de ne pas réussir à dormir. C'est valable, bien que la plupart des gens soient plus du genre à lire un libre où regarder la télévision s'il y a encore une émission qui passe à cette heure là.

La demoiselle pose à son tour des questions. Qu'est-ce que fait un pompier seul, au milieu de la nuit ! C'est légitime ce retour de question. S'il y aurait une urgence, il ne serait sûrement pas dans ce véhicule et les sirènes auraient réveillées tout le quartier. "Je vais chercher du café à la station service, mes collègues ont besoin de rester éveillé !" répondit-il simplement. Pas besoin de faire plus compliqué, c'est la stricte vérité. "Tu veux quelque chose à la station ? Je peux te ramener ça, à moins que tu préfères venir ?" En voiture, la station n'était pas bien loin, à quoi... même pas cinq minutes. Vu qu'elle est debout, peut-être qu'elle a un petit creux ou qu'elle veut boire un café ou un truc plus doux ? D'un côté, sa proposition peut aussi paraître suspect. La nuit... c'est une fille... personne dans le coin. Mais non ! Il n'a rien d'un serial killer et puis c'est un honnête pompier, peut-être qu'elle l'a même déjà vu au lycée quand il vient faire des interventions pour parler de sécurité et apprendre les gestes de premier secours.

A la question de la demoiselle, il y répond sans rechigner. C'est une question très simple qui n'a rien d'ultra personnelle et vue qu'il lui avait demandé ce qu'elle faisait dehors, il pouvait bien répondre. Sa mission était on ne peut plus simple, trouver du café pour ses collègues qui doivent rester éveillés pour réceptionner les appels de secours. Bon, ce n'est pas comme s'il y en avait beaucoup en pleine nuit, mais une urgence peut toujours arriver quand on ne si attend pas. Vu sa destination, il lui demanda si elle voulait quelque chose ou encore si elle veut l'accompagner. Comme ça, si elle vient avec lui, elle ne sera pas seule dans la rue. Ce ne sont pas ses affaires, mais il trouve ça quand même peu rassurant de voir une jeune femme errer dans la rue à cette heure là, compte tenu des derniers événements.

La jeune femme semble réfléchir, après tout, il reste un inconnu, même s'il conduit le véhicule "civil" des pompiers. Qui dit que ce n'est pas un fou furieux qui va vouloir se la jouer serial killer après ? Bon, dans ce cas là, elle a de la chance, car Gale n'est pas un tueur. C'est un honnête soldat du feu qui risque sa vie trop facile. Finalement, elle se décide et ouvre la portière pour s'installer sur le siège passager. Le jeune homme affiche un sourire et attend qu'elle sa ceinture soit bouclée pour passer la première et filer vers la station. Le fait qu'elle n'ait pas d'argent ne le dérange pas, c'est de bon cœur qu'il lui offrira un chocolat chaud. "Pas de souci, c'est la caserne qui offre !" annonce-t-il vu qu'il a pris un petit billet dans la boite réservée pour la personne qui va faire les courses. Personne ne dira rien et personne ne sera au courant de toute manière. Dans le pire des cas, si ça devait déclencher des problèmes, il rembourserait la maigre somme de cette boisson. Cette jeune inconnue répondait au nom de Billie Keynes. Son nom de famille lui dit quelque chose, en même temps, Hawkins est une ville ou tout le monde connaît presque tout le monde. Mais, depuis qu'il a quitté le lycée, il ne connaît pas forcément tous les adolescents. D'ailleurs, il ne lui semble pas avoir fait de cours de secourisme à la jeune femme. "Moi, c'est Galahad Walker, mais tu peux m'appeler Gale !" annonce-t-il en restant concentré sur la route sombre uniquement éclairée par les phares de son véhicule. La station n'était plus très loin, il pouvait presque voir les lumières de celle-ci au loin. Aucune voiture n'attendait pour prendre de l'essence ce qui n'avait rien de vraiment étonnant vu l'heure. "Je ne comprends toujours pas pourquoi le proprio ferme aussi tard la station... enfin tant mieux pour nous !" annonce Gale en gara le véhicule sur le côté. Il fit signe à la demoiselle de l'accompagner et hop direction l'intérieur.

En ouvrant la porte, il ne fit pas attention qu'il n'y avait personne à l'intérieur. Le caissier pouvait très bien être aux toilettes par exemple. Il se dirigea à travers les rayons pour prendre quelques petites choses à grignoter qui feront plaisir aux gars à la caserne. Pour les cafés et le chocolat bien chaud, il faudra qu'il demande en caisse. "Tu veux manger quelque chose Billie ?" demande-t-il en montrant les gâteaux et biscuit sur l'étagère. "Si quelque chose te fait envie, hésite pas et sert toi !" assure le jeune pompier qui était en uniforme et non habillé en civil.

Les présentations étaient faites de la manière la plus simple et normale possible. La jeune femme était montée sans crainte dans le véhicule et Gale n'allait pas lui faire la morale sur le fait que ce n'est pas bien de faire ça, surtout face à un inconnu. Lui aussi est jeune et à sa place, il aurait certainement fait la même chose. Disons que pour cette fois, elle a de la chance que le pompier ne soit pas un fou furieux tout droit sorti d'un film d'horreur. C'est même plus sûr de l'avoir avec lui, que de la savoir dans la rue, ça serait le genre de choses qui pourrait l'inquiéter. Vous savez, c'est le genre de choses typique que les gens comprennent le lendemain en voyant les gros titres des journaux qui annoncent la mort ou la disparition de la personne qu'ils ont croisé et abandonné. Là au moins, il n'y a aucun risque qui lui arrive malheur vu qu'elle n'est plus seule dehors. Au pire... il leur arrivera malheur à tous les deux, mais sincèrement, il espère que non. Se faire poursuivre par un type armé d'une tronçonneuse et le visage couvert d'un masque de visage humain... non merci !

A l'intérieur de la station, il la laissa faire son tour, pendant que lui allait dans les rayons le concernant pour prendre les quelques emplettes que les gars lui avaient demandés en plus des cafés. Au moins, ça lui permet de faire quelque chose vue qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il s'attarda un moment dans les rayons des biscuits et gâteaux, tout en indiquant à Billie qu'elle pouvait prendre ce qui lui faisait envie. Ainsi, il prit un cake, des petits biscuits sablés et des cookies qui devraient ravir tout le monde. La jeune femme avait pris des cookies, un bon choix, ce qui le fit sourire. Quant à sa question, il n'était pas spécialement pressé par le temps. "Même s'il y a une intervention, il y a assez de gars pour y aller, donc je ne suis pas indispensable. On peut rester ici boire notre chocolat, il y a une petite table vers l'entrée, à moins que tu préfères aller quelque part ailleurs ?" demande t-il simplement en tournant dans un nouveau rayon pour prendre du pain de mie avant d'aller chercher du jambon, histoire qu'il y ait de quoi faire quelques sandwiches pour le lendemain midi.

Une fois qu'il a rassemblé tout ce qu'il fallait, il se dirigea vers la caisse, où il demanderait les cafés et chocolat chaud. Le caissier n'était pas encore là, peut-être occupé en réserve ou aux toilettes. Il se permit donc d'appuyer sur la petite clochette servant à signifier la présence de quelqu'un. "Le proprio n'a pas peur de laisser son magasin sans surveillance si longtemps..." La caisse est peut-être verrouillée, mais tout le monde sait que les voleurs sont capables de tout pour partir avec le butin. Enfin... c'est vrai que Hawkins n'est pas comme les grandes villes pleines de voyous. On pourrait presque partir la porte grande ouverte sans rien craindre du tout. "Est-ce qu'il s'est perdu ?" dit-il pour lui-même en appuyant de nouveau sur la petite clochette afin de presser la personne qui doit les encaisser. Mais ça devient vraiment long. Il pensa même que la personne aurait pu faire un malaise. Cela pourrait être une bonne idée d'aller voir au WC des fois ?

En venant ici ce soir ou plutôt cette nuit, il ne pensait pas croiser quelqu'un sur la route. Encore moins une jeune adolescente toute seule. Du coup, cette compagnie imprévue n'était pas désagréable et ça ne le dérangeait absolument pas qu'elle soit là avec lui, plutôt qu'à errer seule dans la rue. Alors, boire ce chocolat chaud avec elle dehors lui allait très bien. Du moment qu'elle n'est pas seule, c'est tout ce qui compte. Qui sait ce qu'il pourrait arriver ? Avec ce qu'il se passe en ce moment en ville, il se sentirait vraiment responsable si un malheur lui arrivait. Et puis, il est presque sûr que le shérif lui passerait un savon s'il apprenait qu'il aurait abandonné une jeune femme seule à son sort. Au moins, il a une réaction responsable. Les parents de la demoiselle seraient sûrement ravis de savoir qu'elle n'est pas seule dehors, même si Galahad est un parfait inconnu.

En attendant de partir pour déguster leurs fameuses boissons chaudes, il fallait encore que le propriétaire ramène ses fesses à la caisse pour les encaisser. Sauf que depuis le moment de leur entrée dans la station service, ce dernier n'a pas encore montré le bout de son nez, ce qui est assez étrange, voir même un peu inquiétant. Gale ne pense pas qu'un monstre a pu surgir de nulle part pour l'attaquer. Le soldat du feu ne croit pas aux monstres, même si c'est un grand fan des légendes Arthuriennes. Il fait parti de ce genre de personnes qui ne peuvent croire que si elles voient. Du coup, fantôme, démon et autres absurdités ne sont pour lui que des histoires inventées. Plusieurs fois, il fit sonner la petite sonnette espérant que la personne en charge de la caisse l'entende et vienne enfin. Mais ceci n'eut aucun résultat. Hormis le changement d'attitude de Billie qui semblait de moins en moins rassurée. Son inquiétude était apparente et le jeune homme ne comprenait pas pourquoi. Elle exprima son désir de partir, mais il ne peut pas faire ça sans en savoir plus sur ce qui est arrivé à la personne qui travaille ici. "Hey ! Calme toi. Tout va bien," assure Galahad en se tournant vers elle. Qu'est-ce qui peut autant lui faire peur ? Peut-être qu'elle a regardé trop de films d'horreur et qu'elle imagine tout un tas de choses ? "Je peux pas partir comme ça, imagine que le proprio ait fait un malaise ! Je vais aller voir aux toilettes. Tu n'es pas obligée de m'accompagner si tu ne veux pas." Il esquisse un sourire et se tourne pour aller vers les toilettes, se trouvant être la porte tout au fond, juste en face de lui. Assez sereinement, il s'y dirige et tente d'ouvrir la porte qui est verrouillée. Étrange. Sa main vint frapper plusieurs coups tout en demandant s'il y a quelqu'un à l'intérieur, mais aucune réponse. Son regard se porte autour de lui, à la recherche de quelque chose qui pourrait l'aider à ouvrir cette porte. Parce qu'il n'est pas dans un film et qu'une porte ne s'ouvre pas d'un simple coup de pied. De plus, si la personne se trouve par exemple, inconsciente derrière, il ne voudrait pas la blesser avec une ouverture violente. Sur le bord d'un rayon, il voit des outils, il s'empare donc d'un tourne vis à 15$ et tente de faire tourner la vis du verrou. Clac. Il a réussi. Doucement, il ouvre la porte qui se bloque légèrement, quelque chose se trouvant derrière. Ceci ne l'empêche pas de glisser sa tête et une partie de son torse pour voir un homme à terre, totalement inconscient."Billie, appelle les pompiers immédiatement !" crie t-il tout en continuant de se faufiler à l'intérieur. Là, il attrape l'homme pour le pousser la porte et pouvoir le sortir de là, hors des toilettes. Ses doigts se posent sur le coup de la victime à la recherche de son pouls, largement fuyant et faible. Son crâne saigne, ceci a dû arriver quand il est tombé, vu la tâche sur le petit lavabo, il a dû le heurter. "Monsieur réveillez vous ! Est-ce que vous m'entendez ?" demande t-il sans obtenir la moindre réponse. "Est-ce que tu peux rester avec lui Billie, je vais chercher de quoi nettoyer sa blessure," dit-il tout en se relevant pour fouiller dans les rayons, il doit bien y avoir du désinfectant et des compresses pour faire des premiers soins.