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 I'll be keeping your head up || Joyce

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I'll be keeping your head up || Joyce Vide
MessageSujet: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptyMar 14 Nov - 17:20






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Type du sujet : [] Flash-Back [X] Présent
Date du rp : 25 octobre
Matin, après-midi, soir : Tard dans la soirée, début de la nuit.
Météo (approximative) : Ciel étoilé, léger vent.
Statut du sujet : [] libre [X] privé
Statut du rp : [X] en cours [] terminé
Le maître du jeu peut débarquer à l'improviste : [X] oui [] non
Commentaire : Madame Byers, le shérif arrive à la rescousse





I'll be keeping your head up. Son poing s’abattit violemment sur le bureau. Sa tasse de café trembla et chuta. CRAC. Le verre s’éparpilla sur le sol et le reste d’un café froid s’épancha sur le carrelage. Hopper releva les yeux. Il était resté tard au bureau, bien assez tard pour se retrouver seul face à ses documents. Où était passé le petit Byers ? Jim se retournait le cerveau à s’en rendre malade. Lui qu’on disait je-m’en-foutiste et laxiste dans son travail, redoublait d’efforts pour retrouver l’enfant. Son acharnement finirait par payer, il en était sûr. Le shérif ne pouvait, de toute façon, pas baisser les bras. Pas avec une Joyce Byers prête à tout pour retrouver son fils. Et surtout pas quand elle avait le plus besoin de lui.

Jim était déjà passé chez elle et il avait eu l’opportunité de découvrir l’ampleur des dégâts. Joyce perdait pieds. Comment lui en vouloir ? Son fils avait disparu et restait introuvable à ce jour. Hopper savait ce qu’on ressentait dans ces cas-là. Perdre un enfant, c’était une malédiction qu’il n’aurait pas souhaité à son pire ennemi. L’homme était bien décidé à retrouver Will et à le ramener à sa mère. Une famille serait alors réunie et Joyce récupèrerait sa santé mentale qui semblait en prendre un sacré coup depuis la disparition du gamin.

Le shérif ramassa grossièrement les bouts de verre et les jeta à la poubelle puis épongea vite fait le café. Jim avait d’autres chats à fouetter que nettoyer son bureau. Il quitta les lieux et grimpa en voiture, ne prenant pas la direction de chez lui mais plutôt de chez Joyce. C’était toujours délicat d’aller la voir. A chacune de leurs rencontres, le shérif voyait l’étincelle d’espoir dans son regard. Elle espérait probablement qu’il ne débarque enfin sur le pas de sa porte pour lui annoncer que Will était retrouvé. Malheureusement, ce jour n’était pas encore aujourd’hui. Hopper souhaitait cependant passer la voir. Elle n’allait pas bien et ils se connaissaient depuis longtemps, le shérif voulait la soutenir dans l’épreuve.

Alors que les puissants phares de la voiture s’éteignaient, Jim s’avança vers la porte. Il lui semblait entendre pas mal de mouvements de l’autre côté. Que faisait-elle encore ? Le shérif frappa lourdement du poing contre la porte. Il attendit patiemment, les bras croisés sur le torse et le regard perdu dans le ciel étoilé. Enfin, la porte pivota et le visage de Joyce Byers apparut. Des cernes violacés se dessinaient sous ses yeux et son visage avait l’air plus livide que jamais. Ses cheveux se dressaient en une masse difficilement domptable sur sa tête. Pourtant, le shérif ne la jugeait pas le moins du monde. A sa place, il aurait sûrement noyé son chagrin dans une bonne bouteille.« Salut Joyce ». Un maigre sourire s’afficha sur son visage.

« J’ai pas grand-chose de nouveau à t’apporter mais je me suis dit que je passerais te voir ». Jim s’avança, poussant la porte comme pour entrer sans vraiment laisser le choix à Joyce. Dans les moments difficiles, la tentation de se refermer sur soi-même et de s’isoler dans son cocon de désespoir était tentante. Le shérif ne voulait pas laisser tomber la famille Byers, au contraire, il voulait leur montrer qu’il était là pour eux. Même si clairement, il n’était pas le plus doué pour exprimer sa compassion et ses sentiments de manière générale. « Comment va Jonathan ? ». Oui, Jonathan. Car Joyce, elle allait mal et il le savait. Inutile de lui poser la question. C’était une mère et une excellente mère qui plus est ! Sans son fils, elle devait forcément être au trente-sixième dessous.

« Waouh ... ». Son regard venait de tomber sur le salon. Jim avait déjà eu l’opportunité de voir la magnifique décoration personnalisée de Joyce ! Mais là, les choses semblaient s’être encore empirées. Des lumières gisaient de partout et on aurait pu se croire dans l’atelier du Père Noël si celui-ci avait été anxiogène. Une atmosphère lourde et pesante régnait dans la maison. Jim se tourna vers Joyce et la fixa un court instant avant de sortir son paquet de cigarettes, d’en prendre une et de le tendre ensuite vers son amie de longue date. « Une clope ? ». Franchement, elle en avait besoin ...

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MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptyMar 14 Nov - 19:03


La chose qui avait pris forme derrière son papier peint avait des allures de monstre, et nul doute que cette vision resterait longtemps ancrée dans son esprit, deviendrait nouveau sujet de tourmente pour chaque interminable nuit où elle pleurerait l’absence de son fils. Elle frôlerait l’hystérie, si elle avait l’énergie pour cela. Elle ne l’a pas. La fatigue s’accumule et l’appétit est rare ; son visage s’émacie à mesure que les cernes grandissent. Joyce ne puise que sur sa volonté, et elle ne sait plus si c’est l’espoir ou le désespoir qui l’alimente. Probablement les deux.

Elle était cette fois dans la chambre de Will quand elle a réussi à établir contact avec lui. Mais le soulagement qui l'avait emplie face au clignotement des guirlandes avait été de courte durée. Ce qui avait suivi… elle ne savait pas ce qui avait suivi. Une atmosphère soudain glacée, oppressante, et cette apparition infernale. Elle avait dû crier à ce moment là, même si elle n’en avait pas souvenir. Et puis les ampoules avaient explosées, les unes après les autres. Elle était parvenue à s’extraire de la chambre tant bien que mal, et tout était redevenu normal avant qu’elle ne puisse tenter quelque chose d’aussi fou que désespéré.

Le temps écoulé entre l’incident et l’arrivée du shérif n’avait été que l’affaire de quelques minutes, mais il lui a semblé beaucoup plus long que ça. C’est mécaniquement qu’elle lui a ouvert, son corps répondant à de vieux automatismes alors que son esprit est bien incapable d’analyser la situation de façon rationnelle. Le visiteur rentre sans attendre de réponse de sa part – non pas qu’elle ait en elle la force de le repousser de toute manière. Elle referme la porte derrière lui, le suit muettement dans la pièce principale. Absente.

Lorsqu’il lui tend le paquet, c’est tout aussi machinalement qu’elle en extrait une cigarette et le laisse l’allumer pour elle. Sa main tremble et elle remarque avec distance une petite coupure au niveau de son avant bras. Elle a dû se blesser sur un des éclats d’ampoule en cherchant à s’échapper. Le sang a déjà coagulé - la douleur ne s’enregistre pas dans sa chair. Elle souffre d’un mal plus profond, plus insidieux. Elle porte la cigarette à ses lèvres, en tire une bouffée, ne semblant pas même avoir entendu le shérif. Elle sait déjà qu’il n’a pas de bonnes nouvelles pour elle. Malgré tout, lorsqu’enfin elle lève les yeux sur lui et rencontre un regard visiblement soucieux à son égard, la réalité de la situation la rattrape enfin dans toute son horreur.

« Hop… »

Sa voix se brise sur la syllabe à peine audible qui s’échappe de ses lèvres. Larmes aux yeux, elle couvre d’une main le bas de son visage comme pour empêcher le cri qui menace de sortir : elle n’est pas sûre qu’elle saurait s’arrêter si elle commençait.

Elle se sent désemparée, impuissante. Si quelqu’un avait enlevé son fils, elle pourrait le traquer jusqu’au bout du monde, le lui arracher de force. Mais cette chose… cette chose n’est pas humaine, et elle n’appartient pas à ce monde non plus. Elle se laisse retomber dans son canapé, luttant farouchement contre les larmes. Pas maintenant. Elle doit être forte. Pour Will.

« Il y avait… j’ai vu… »

Elle n’a pas les mots pour décrire ça. Et quand bien même, quelle différence ça ferait ? Il ne la croit pas. Personne ne la croit. Personne ne peut l’aider. Pas même Jim Hopper. Malgré ses airs bourrus, Joyce l’a toujours perçu comme quelqu’un de fiable, sur qui elle pouvait compter. Elle ne doute pas du fait qu’il donne tout ce qu’il a pour retrouver Will. Dans des circonstances plus ordinaires, il serait l’homme de la situation. Ce ne sont pas des circonstances ordinaires. Elle presse les paumes de ses mains contre ses paupières fermées quelques instants, tente de retrouver une respiration normale. Lorsqu’elle les rouvre, sa main vient chercher fébrilement le poignet du shérif, l’incitant à s’asseoir à ses côtés.

« Je sais ce que tu penses. Quel parent dans ma situation n’aurait pas envie de voir des signes de vie de son enfant, aussi fous soient-ils ? Mais ce n’est pas… »

Les mots lui viennent difficilement. Elle se mordille les lèvres nerveusement, cherche l’autre homme du regard avec une intensité farouche, comme si ses yeux pouvaient témoigner sa sincérité. Elle a désespérément besoin de ce soutien, de quelqu’un pour la croire, pour la rassurer au milieu de certitudes qui se changent peu à peu en doutes.

« Je ne suis pas folle. Ou peut-être… peut-être que si. Peu importe. Mais je sais que Will est vivant. Je le sais, Hop. »

Sa voix se brise à nouveau. Elle a envie de se laisser aller, de pleurer toutes les larmes de son corps, elle a envie de hurler, de marteler ses poings contre le torse de cet homme qui refuse de voir ce qu’elle voit, et en même temps de se réfugier dans ses bras, elle a envie de détruire tous les murs de sa maison à coups de hache dans l’espoir d’entrevoir une brèche vers son fils, n’importe quoi. Tout plutôt que de rester ici, impuissante et désespérée, à redouter le pire chaque seconde un peu plus. Au lieu de ça, elle relâche son étreinte, et se recroqueville un peu plus sur elle-même.
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I'll be keeping your head up || Joyce Vide
MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptyVen 17 Nov - 17:59


I'll be keeping your head up. Plus qu’absente, Joyce était littéralement devenue une ombre. Jim fronça les sourcils en posant le regard sur elle. Quelque part derrière ce regard vide et ses lèvres tremblantes, se cachait une femme qu’il connaissait très bien. Hopper et Joyce s’étaient côtoyés durant des années, fréquentant le même lycée à Hawkins durant leur jeunesse. Le shérif se sentait extrêmement désoeuvré de ne pas pouvoir ramener son fils à son amie de longue date. La voir dépérir de la sorte, s’enliser dans sa tristesse, ça le rendait complètement dingue. Soudain, la voix de Joyce brisa le silence. Une voix vibrante, trahissant l’état émotionnel précaire de la mère éplorée.

Sa main se porta à son visage, elle semble sur le point de se briser en mille morceaux. Jim fronça davantage les sourcils, fixant Joyce sans comprendre. La femme se laissa tomber dans le canapé, quelques mots maladroits franchirent ses lèvres. Qu’avait-elle vu ? Jim se rapprocha d’un pas, tentant de lire sur les lèvres de Joyce une vérité qu’elle ne parvenait à formuler à voix haute. Incapable d’extérioriser ce qu’elle avait sur le cœur, elle préféra plonger dans ses paumes. Hopper crut qu’elle allait exploser en sanglots, pleurer toutes les larmes de son corps devant lui. Sauf que non. Joyce lui captura le poignet et le tira vers elle, l’engageant à prendre place dans le canapé. Le shérif s’y installa et pencha la tête pour garder un œil sur son interlocutrice.

Des signes de vie de son enfant ? Jim se retint de bondir dans le canapé. Avait-elle la moindre piste ? le moindre indice dont elle n’aurait pas encore parlé aux forces de l’ordre ? Pourtant, l’homme prit sur lui de ne pas couper Joyce. Elle se confrontait à une montagne de sentiments violents et difficiles qui déferlaient sur elle, en cet instant. Il suffisait de regarder son visage fatigué, pâle et aux joues creusées par le manque. Jim se devait de l’écouter jusqu’au bout sans l’interrompre.

« Regarde-moi, Joyce ». Jim déposa une main sur l’épaule de son amie de longue date pour capter son attention. « Tu n’es pas folle, ça, je peux te l’assurer ». Des gens fous, il en avait croisé dans sa carrière et la mère désemparée qu’il avait en face de lui ne lui rappelait aucunement cette folie. Elle n’était qu’une femme attendant désespérément des nouvelles de son fils. Hopper aurait sans doute dû la prendre dans ses bras, la serrer contre lui ou faire un tout autre geste pour la réconforter. Sauf que le shérif n’était pas très adroit avec ces techniques de soutien. Il glissa tout de même un bras secourable autour des épaules de Joyce et l’encouragea d’une voix pleine de conviction : « Je vais tout faire pour te ramener ton petit Will auprès de toi. Tu pourras enfin l’amener chez le coiffeur pour qu’il ait une vraie coupe de cheveux ».

Hopper lança un regard à Joyce, sondant son visage pour voir si sa note d’humour était parvenue à faire apparaître ne serait-ce que l’ombre d’un sourire. L’homme était censé lui amener des réponses ou tout du moins, des informations. Malheureusement, une fois de plus, le shérif était dépassé par les évènements. Will semblait s’être envolé. Jim reprit une mine sérieuse et tenta de creuser ce que Joyce lui avait dit quelques minutes plus tôt. « Quand tu parles de voir des signes de vie ... qu’est-ce que tu entends par là ? ».

Sa curiosité avait été piquée et en tant que shérif, il lui fallait amasser un maximum de renseignements. Joyce n’était pas en état d’être véritablement interrogée mais Hopper tâcherait de la questionner en douceur. Sans la brusquer et sans la braquer. Si elle pouvait inconsciemment lui donner une piste, ils y gagneraient tous !

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MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptySam 18 Nov - 11:19


Une fois de plus, Hopper est le roc sur lequel elle peut s’appuyer. Une main chaleureuse sur ses épaules, des paroles rassurantes, une présence et un soutien sans faille. Ce n’est pas suffisant, c’est même très loin de l’être, mais c’est déjà énorme, et Joyce s’autorise à s’appuyer légèrement contre ce contact, à croire un bref instant qu’il dit vrai, qu’il peut ramener Will à sa famille. Ces morceaux d’espoirs sont comme des miettes de pain lancés à un affamé, le luxe de la gourmandise depuis longtemps perdu. C’est tout ce qu’elle a pour ne pas renoncer.

Tu n’es pas folle. Elle reçoit ces paroles avec reconnaissance, mais elle n’est pas dupe. Les mots qu’il emploie ne sont peut-être pas aussi catégoriques, mais ils reviennent au même. Peut-être préférerait-il perdue. Désemparée. Fatiguée. Terrifiée. Tous vrais. Une explication parfaitement logique et rationnelle à une situation qui ne l’est pas. Elle hoche la tête, n’a pas la force de le contredire. De lui faire admettre qu’il ne la croit pas. Rien d’autres que d’extravagantes élucubrations.

Elle apprécie la boutade pour ce qu’elle est : une distraction, une tentative de retour à la normalité. Se provoquer mutuellement, c’est ce qu’ils savent le mieux faire, avec la complicité propre aux amis de longue, très longue date. Malheureusement l’effet est des plus fugaces, et le fin sourire qu’elle force sur ses lèvres est plus au bénéfice du shérif que du sien. Il essaie, c’est évident, et c’est plus qu’elle ne peut en dire des autres. Mais Jim Hopper est un homme cartésien. Sans preuves, elle ne le convaincra pas. Les lettres sur le mur, le papier peint abîmé, les guirlandes colorées… ce sont des preuves de son égarement, pas l’attestation d’un monde parallèle.

Joyce inspire profondément, sa cigarette se consumant lentement entre ses doigts, momentanément oubliée. Elle est fatiguée d’avance de l’incompréhension face à laquelle elle est sûre de se heurter, mais s’il y a une chance, une seule, pour que le shérif la croie et aborde ses investigations avec un regard nouveau, elle se doit de la saisir. Se tournant proprement vers lui, elle ancre son regard dans le sien.

« Hop, pendant deux minutes… Pendant deux minutes j’aimerais que tu mettes de côté toutes tes certitudes. Ce que tu sais ou crois savoir, tout ce que tu penses être vrai. Juste… s’il te plaît. Pour moi. »

Incapable de tenir en place, elle se lève soudainement, passe une main dans ses cheveux ébouriffés tout en faisant les cent pas devant lui.

« Au départ, ce n’était rien de notable. Juste des lumières qui grésillaient mais… c’est une vieille maison, pas vrai ? Et puis, le coup de téléphone, tu te souviens ? Je savais que c’était lui. Et puis il y avait quelque chose… dans les murs. »

Elle s’interrompt, marque une pause. Elle sait que c’est difficile à avaler, mais elle sait aussi ce qu’elle a vu et entendu. Elle est certaine que Holly a vu quelque chose aussi le jour où Karen est venue la voir. Elle repense au film Poltergeist, et se retient de faire toute comparaison. Cela ne ferait que la décrédibiliser encore plus : une situation difficile, une imagination fertile et des films au scénario improbable pour nourrir son désespoir ne faisaient pas bon cocktail.

« Des bruits étranges, des formes qui apparaissaient sous le papier peint. » Elle interrompt sa marche erratique, implore Hopper du regard. « Je sais ce que tu penses, mais je n’ai pas halluciné. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais je crois… je crois qu’il existe une version de notre monde qui n’est pas notre monde. Qu’il y a… » Ugh. Comment expliquer ça ? Will et sa bande sauraient, eux. Amateurs de SF et de fantastique, combien de fois avait-elle surpris leurs discussions tissées de vaisseaux spatiaux et de mages ? « Une sorte de... de… d’autre plan, qui ne serait pas physique ? »

Elle s’enfonce dans ses explications, paraît démente à ses propres oreilles, et cela la rend encore plus nerveuse, frustrée de ne pas pouvoir mettre des mots sur des impressions. Elle recommence à tourner en rond, tire sur sa tignasse, agacée par sa propre inaptitude à s’exprimer.

« Je ne sais pas, Hop. Tout ce que je sais, c’est que Will y est coincé. Et qu’il est en danger. »

La contenance qu’elle était parvenue à retrouver se morcèle à nouveau, sa voix s’éteint brusquement. Elle se laisse retomber mollement dans le canapé auprès de Hopper, tire machinalement sur ce qu’il reste de sa cigarette. Lorsqu’elle reprend la parole, c’est avec un mélange de sarcasme, de fatigue, et d’autodérision :

« Toujours convaincu que je ne suis pas folle ? »
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I'll be keeping your head up || Joyce Vide
MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptySam 18 Nov - 18:27


I'll be keeping your head up. Assise dans son canapé, Joyce porte le poids du monde sur ses épaules. Et malheureusement pour elle, il est trop lourd. Alors, elle s’effondre. Son regard se fait distrait, absent. Entre deux doigts inertes, sa cigarette se consume toute seule en crachotant des mégots sur le plancher. Hopper aurait tout fait pour la réconforter, pour lui rendre une étincelle d’espoir. Alors, dans une nouvelle tentative de la réanimer, l’homme l’encouragea à lui parler de ces signes de vie de son enfant. Signes qui ne présageaient rien de bon, évidemment. Jim ne s’attendait tout de même pas à ce qui allait suivre.

Le regard de Joyce se tourna vers le sien, elle le fixa avec toute la force du désespoir dans le regard. Elle lui demanda de mettre ses certitudes de côté et le shérif, de bonne grâce, accepta d’obtempérer. Peinant à voir où elle voulait en venir, il se contenta d’un bref : « Mouais ? ». Et voilà que Joyce se levait presque d’un bond, agitant sa crinière sombre et emmêlée. Son agitation donnait le vertige à Jim qui la fixa, sourcils froncés et mine fermée. Et là, ce fut le début de la fin.

« Dans les murs ... ». A peine murmuré, pas plus fortement qu’un soupire. Jim gardait sa mine impassible, ses sourcils refusant de reprendre leur place initiale. Il peinait à suivre le raisonnement de Joyce et ce, même s’il tentait de faire abstraction de ce qu’il savait. Et plus le récit avançait et plus Hopper s’assombrissait. Joyce lui parlait désormais de bruits suspects et de forme sous le papier peint. Le shérif garda le silence, tâchant de ne pas céder à la facilité de juger son amie de longue date. Elle endurait une épreuve insoutenable pour n’importe quel parent, elle méritait mieux qu’un regard noir ou un rire moqueur. Le regard de Joyce se posa une fois de plus sur lui, cherchant un quelconque signe d’encouragement. Mais n’était-ce pas de la pure méchanceté que de la conforter dans son délire ? Jim ne pouvait décemment pas entrer dans ce manège. Joyce devait être maintenue dans la réalité et pas confortée dans ses fantasmes.

Ses propres explications semblaient la perturber car elle se remit en mouvement. Pourtant, Jim sentait une sincérité troublante émaner de chacun de ses mots, de chacun de ses gestes. Joyce Byers n’était ni une menteuse ni une illuminée. Au contraire, elle avait pris de sérieux coups de poing dans le visage offert par ce vicieux Destin et s’en était relevée plus forte et plus indépendante. Parmi toutes les femmes de cette ville, elle était l’une des plus combattives. Hopper ne l’avait jamais vu baisser les bras et ça ne serait sûrement pas demain la veille.

Selon Joyce donc, son fils Will serait coincé ailleurs. Dans un plan qui n’était pas physique ou en tous cas, pas totalement le même qu’eux. Et quelque chose bougeait dans ses murs. Tout cela semblait fou, inconcevable. La mère de famille s’en rendait bien compte. Elle se laissa retomber brutalement dans le canapé et tira lourdement sur sa cigarette avant de lancer une question rhétorique à Hopper. Durant toutes ses explications, il était resté silencieux. Oui, son discourt paraissait fou et n’importe qui d’autre l’aurait prise pour une aliénée. Jim, pour sa part, lui accordait le bénéfice du doute. Croyait-il à un autre plan dématérialisé ? Non. Mais cela ne signifiait pas que son amie de longue date divaguait sur toute la ligne. « Je te l’ai dit. Tu n’es pas folle ».

Il voulut tirer sur sa propre clope avant de s’apercevoir qu’elle s’était déjà consumée. Hopper grogna faiblement et l’abandonna dans un cendrier. Joyce avait besoin d’une oreille attentive mais elle avait aussi besoin que quelqu’un fasse quelque chose. Jim décida donc de prendre les choses en main. L’homme se leva du canapé et fit signe à la mère de famille de faire de même. « Bon ... il est où ce papier peint qui bouge ? ». Jim ne prétendait pas croire à une explication paranormale. Il ne désirait pas voir Joyce s’enfoncer là-dedans mais tout de même ... elle méritait une écoute sincère. Le shérif lui adressa un regard bienveillant. « On jette un œil à ça et ensuite, j’aimerais que tu me parles des lumières ».

Joyce avait plusieurs fois évoqué des disfonctionnements dans les lumières. Jim avait besoin d’en savoir plus pour se faire une idée plus précise. Après tout, quelques jours plus tôt, la femme s’était effondrée après avoir reçu un appel de son fils. Beaucoup de gens auraient pu penser qu’elle n’avait entendu que ce qu’elle voulait entendre mais Jim la croyait. L’instinct maternel était quelque chose de puissant et Joyce était une excellente mère. « Je voudrais que t’arrêtes de te dire que tu deviens folle et que tu me montres tout ce dont tu as été témoin dans cette maison ... ». Jim voulait en avoir le cœur net.
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MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptySam 18 Nov - 20:20


Elle le voit dans les lignes qui plissent son front, elle l’entend dans sa voix et la manière dont il répète ses mots, bien qu’à peine audible. Il ne la croit pas. Ce n’est pas une surprise, bien sûr, mais c’est une déception malgré tout. Elle ne peut pas lui en vouloir. Si la situation était inversée elle aurait certainement ses doutes, elle aussi. Malgré tout, il n’y a pas de jugement dans ses yeux. Pas de pitié non plus, et c’est un soulagement. Il semble considérer vraiment ses propos, avec tout le scepticisme dû à une telle situation, mais avec sérieux également. Il ne lui donne pas gain de cause, refusant de valider l’hypothèse de la folie. Rien que pour ça, elle pourrait le prendre dans ses bras.

Elle ne le fait pas, consciente malgré tout de cette distance étrange qu’il y a entre eux depuis que Hopper est revenu à Hawkins, ce mur invisible qu’il a bâtit autour de lui et que le temps n’a fait que fortifier. Peut-être que si elle s’en était aperçue plus tôt, si elle n’avait pas eu ses propres problèmes, occupée à lutter contre la désastreuse influence de Lonnie sur leur vie jour après jour, elle aurait pu tenter de passer à travers. Lorsqu’elle s’en est rendue compte, cela lui semblait être déjà trop tard, et elle ne savait plus comment faire. Elle avait laissé le quotidien les emmurer dans leurs responsabilités respectives. Pourtant il était là à présent, à ses côtés quand personne d’autre ne l’était, prêtant une oreille attentive bien que dubitative. Il ne la croit pas, mais il lui laisse le bénéfice du doute : la marge de manœuvre est fine, très fine, mais la possibilité existe. Joyce en a le vertige ; son cœur s’accélère.

Malheureusement, cette partie là n’est pas uniquement de son ressort. Ce serait trop facile, après tout. Si sa volonté suffisait à ce que Will se manifeste, le dialogue entre eux ne serait jamais coupé. La preuve serait aisée à fournir. Elle n’aurait pas à endurer tous ces regards incrédules, les chuchotements à la dérobée, tous ces « pauvre Joyce… » détestables. Malgré tout elle hoche la tête, se redresse à son tour après avoir abandonné le mégot de sa cigarette dans un cendrier.

« La plupart des… phénomènes ont lieu ici. Mais juste avant ton arrivée… Viens. »

Elle inspire profondément, et prend les devants, non sans s’armer au passage du marteau utilisé pour accrocher toutes les guirlandes une à une, priant pour ne recevoir aucun commentaire de la part du shérif. Elle se remet à trembler en approchant de la chambre, l’apparition cauchemardesque encore vivace dans son esprit, mais sa détermination ne faiblit à aucun moment. Lorsqu’elle ouvre la porte, c’est un champ de bataille qui les accueille, le sol recouvert d’éclats brisés de toutes les couleurs. Le papier peint est abîmé, arraché en partie là où elle a tenté de repousser la chose. Ça ne prouve rien, elle le sait. Un brin d’hystérie, un élan d’autodestruction. Une scène triste, mais pas spécifiquement anormale. Aucune trace de la chose dans les murs. Adoptant un regard neuf sur la scène, Joyce se sent toute petite, rétrécie par l’absurdité de son propre discours.

« Il y avait… quelque chose. Une créature. Je ne sais pas si elle peut atteindre notre plan, pas réellement mais… elle peut se manifester. Altérer notre réalité. Je pense que c’est ce que Will essaie de faire avec les lumières. Il communique. »

Elle ne tourne pas son regard vers Hopper, sait que si elle le faisait et y lisait son scepticisme, le peu de contrôle qu’elle a encore sur elle-même disparaîtrait. Elle s’avance pour allumer la lampe de chevet, miraculeusement encore intacte (probablement parce qu’éteinte au moment des faits), et avec une fausse assurance, lance à la pièce vide d’un ton implorant :

« Will ? Will, c’est maman. Si tu m’entends… pitié, si tu m’entends, fais-moi un signe, n’importe lequel. »

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MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptySam 18 Nov - 22:23


Intervention de l'Upside Down


Will entend l'appel, depuis le monde à l'envers. Il est parvenu à fuir le démogorgon, qui est bien loin de lui. Alors, pour vous faire comprendre qu'il est bien là, Will fait clignoter la lumière de la lampe de chevet, au premier abord. Puis, d'autres lumières clignotes dans la pièce et semblent réagir à la voix de Joyce.





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MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptyDim 19 Nov - 23:16


I'll be keeping your head up. Joyce va mal. Sa souffrance va bien au-delà de ce que la plupart des gens peuvent voir. Pour les habitants d’Hawkins, elle est une mère éplorée, une pauvre femme qu’il faut plaindre et prendre en pitié. Sauf que Jim n’était pas de cet avis. Joyce Byers, il la connaissait trop pour la plaindre et la considérer comme une faible personne à protéger. Elle se relevait à chaque fois et cette fois encore, elle s’était relevée. Son discourt sonnait délirant, elle-même peinait à y croire. Hopper était incapable d’imaginer ce fameux plan immatériel dont elle lui parlait. Malgré tout, Joyce méritait son attention. Une attention sincère et authentique, dénuée d’un jugement nocif.

La mère de famille engagea le shérif à la suivre, elle évoqua un évènement survenu juste avant son arrivée. Au passage, sa main s’empara d’un marteau imposant qu’elle avait déposé contre un mur. Jim eut beaucoup de mal à ne pas dévisager Joyce à cet instant. Que comptait-elle faire avec ça ? Un peu de démolition ? Le shérif retint ses commentaires et se contenta d’avancer vers la porte. Et là, le regard d’Hopper tomba sur un vaste champ de bataille. Joyce avait dû mener la vie dure à cette pauvre chambre car la pièce était en lambeaux. Des morceaux de papier peints jonchaient le sol, des éclats de verre trainaient sous le lit et des débris de murs se superposaient sur le sol. Jim s’imaginait douloureusement la crise de nerfs que son amie avait dû endurer à cet endroit.

« Attends ... ». Mais Joyce ne l’écoutait pas vraiment. Jim fronça de nouveau les sourcils, son visage se triturant pour former sa grimace légendaire. Joyce amenait encore de nouvelles informations à ses précédentes révélations. Désormais, il était question d’une créature. Quelque chose qui n’était donc pas humain. Hopper se passa une main dans la barbe qui poussait sur sa mâchoire. La mère de famille tenta alors de lui expliquer le fonctionnement de cette technique de communication. Joyce alla alors allumer sa lampe de chevet et sans plus tarder, s’adressa à Will. Le visage d’Hopper se décomposa. Elle implorait son fils d’envoyer un signe, elle le suppliait avec toute la force qu’il lui restait en réserve. « Joyce ... ».

Mais le shérif se fit clouer le bec par la lampe de chevet. Celle-ci répond. Enfin, elle clignote. Dans un premier temps, Jim s’avança d’un pas et grogna furieusement. Peut-être était-ce un faux contact ? Ou sa lampe qui était bonne à jeter tout simplement ? Sauf que subitement, toutes les lumières de Joyce se mirent à clignoter. Celles-ci paraissaient réagir à la voix de la femme. Le shérif devint livide, stupéfait et sans voix. « Ben merde alors ... ». Indéniablement, les lumières réagissaient à Joyce. Elles faisaient plus que ça, aussi incroyable que cela puisse être, elles lui répondaient. Jim secoua la tête et se passa les mains sur le visage, il n’aurait pas pu être plus abasourdi si on lui avait claqué un extincteur sur l’arrière du crâne.

Brusquement, tous les éléments récoltés jusqu’alors lui revinrent en mémoire. Ce fut d’une violence inouïe. Jim sentit le décor tourner et dut se résigner à tituber vers le lit et s’y asseoir un instant. Joyce disait donc vrai. Était-ce possible ? Avait-elle raison sur toute la ligne ? Hopper finit par se ressaisir et se racla la gorge, cherchant à retrouver contenance. Redressant la tête, l’homme tenta de dissimuler son désarroi et invita d’un mouvement de tête son amie de longue date à s’asseoir à ses côtés. « Faut que je te parle de quelque chose ». Il patienta qu’elle s’installe puis soutint son regard. « Parmi les témoignages que nous avons récolté auprès des divers témoins, nous avons relevé quelque chose d’étrange ». Hopper se gratta nerveusement la nuque, mal à l’aise au possible. « Plusieurs personnes nous ont parlé d’un homme sans visage ou portant peut-être un masque. Certains nous ont parlé d’une créature ».

Son regard se releva vers Joyce, cherchant à voir si la femme supportait le choc. Hopper posa une main sur son épaule, tentant de la garder physiquement dans le monde réel. « Joyce, tu pourrais avoir raison ». Jim peinait toujours à croire à l’existence d’un monde surnaturel. C’était difficile pour son cerveau de s’acclimater à cette pensée mais les preuves étaient là, sous ses yeux éberlués. Toutes ces petites choses insensées qu’ils n’avaient même pas relevés durant leur enquête car cela leur semblait trop loufoque, lui revinrent en mémoire. Des traces étranges. Des témoignages douteux. Des mystères qui prenaient désormais un tout autre sens.
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MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptyMar 21 Nov - 0:10


Elle ne s’attend pas à ce que ça marche. Pourquoi est-ce que les choses iraient enfin dans son sens ? Quelles sont les probabilités pour qu’elle obtienne un résultat quand elle en a le plus besoin alors qu’elle se démène chaque jour pour ouvrir un dialogue, établir un contact, quelque chose ? A ses côtés le scepticisme du shérif est si évident qu’il en est presque palpable. C’est un appel lancé dans le vide. Mais pourtant, de l’autre côté, quelqu’un lui répond. La lumière de lampe de chevet s'allume d'abord doucement, comme une voix faible qui peine à se faire entendre, puis avec plus d’assurance. Joyce en oublie momentanément la présence de Hopper à ses côtés.

« Will. »

Les larmes à nouveau aux yeux, elle murmure le nom presque avec révérence, mais surtout avec soulagement. Elle le sent faiblir, n’a pas besoin de le voir pour s’en rendre compte, mais il est encore là, il tient bon, il s’accroche. En dépit de son petit gabarit (même pour son âge) et de toutes les remarques de Lonnie (cet idiot), c’est un battant, comme sa mère. Elle adresse à l’espace vide des mots qui se veulent rassurants, des promesses qu’elle se jure de tenir. Tiens bon. Je vais te chercher. Je ne t’abandonnerai pas.

Heureusement la créature ne semble cette fois pas être dans les environs, et Joyce relâche son emprise sur le manche du marteau. Elle espère que cela signifie que Will est à l’abri, au moins pour le moment. Elle aimerait pouvoir faire plus qu’espérer, et cela la rend folle d’être si impuissante. A côté d’elle, l’ahurissement du shérif la ramène à la réalité. La confrontation avec ces phénomènes surnaturels est abrupte, mais l’effet escompté est obtenu, elle le lit dans ses yeux. Elle le rejoint sur le lit où il cherche appui. Tente de faire le tri dans ses pensées. Elle entend presque les rouages s’activer, remettre en question tout ce qu’il croyait. Lorsqu’il s’adresse à elle, c’est presque avec hésitation. Il ne faut pas plus de quelques mots pour que Joyce soit envahie par les émotions. D’autres témoignages. Des choses étranges. Une créature. Tu pourrais avoir raison.

« Oh, Hop… » La main sur les lèvres, sa voix se craquèle, mais cette fois elle ne lutte pas.

Il y a enfin quelqu’un pour la croire. Pas seulement ça ; elle n’est pas seule à avoir expérimenté, ou vu des choses qui n’étaient pas de ce monde. Elle ne peut même pas lui en vouloir de lui avoir caché ça ; qui à sa place n’en aurait pas fait autant ? Mais s’il y en a d’autres cela signifie qu’il y a des pistes à creuser. Un champ de possibilités s’ouvre à elle. Et il y a quelqu’un à ses côtés pour l’aider. Elle ne s’attendait pas à ce que le fait que Hopper la croie l’allège d’un tel fardeau, mais c’est le cas : elle se sent moins seule, moins vulnérable. Si quelqu’un peut lui prêter main forte, c’est lui, à présent qu’il a toutes les cartes en main.

« Je ne sais pas ce qu’est cette chose ni ce qu’elle veut, mais elle en a après mon fils et je ne sais pas combien de temps il peut encore tenir, et j’ignore comment le rejoindre il y a une sorte de… de… de voile entre cette réalité et la nôtre et je n’arrive pas à la franchir il doit y avoir un moyen, quelque chose qui m’échappe et… » Elle s’anime soudain, parle trop vite, s’essouffle, marque une pause forcée. Son regard est implorant. « Nous devons agir vite. Je suis prête à n’importe quoi, Hop. Si je dois aller affronter cette chose avec mes poings nus, que Dieu me vienne en aide je le ferai. Mais je ne peux pas rester ici à rien faire plus longtemps. »

La fatigue momentanément oubliée, son cerveau tourne à cent à l’heure, une nouvelle force s’éveille en elle, un besoin urgent d’agir, de faire quelque chose.

« Tu dis qu’il y a eu d’autres témoignages ? Où ? Peut-être que… peut-être qu’il y a une sorte de faille quelque part ? Un portail ? Si Will a pu basculer dans cet autre monde l’inverse doit être possible aussi, pas vrai ? Si tu sais quelque chose, si tu as une information, n’importe quoi… il faut que je sache. »

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MessageSujet: Re: I'll be keeping your head up || Joyce   I'll be keeping your head up || Joyce EmptyLun 27 Nov - 23:41


I'll be keeping your head up. Elle se livrait complètement. Oubliant où elle était, oubliant qu’elle avait l’air folle, oubliant même que le shérif aurait eu tous les droits de se demander si elle n’avait pas besoin d’aide extérieure. Joyce Byers aurait tout donné, même l’équilibre de son esprit, pour sauver son fils. Et son appel déchirant sembla trouver une réponse. Sous les yeux ébahis du shérif, la lampe de chevet se mit à clignoter. Ce furent ensuite toutes les lumières qui parlèrent à leur manière. Jim était sidéré, complètement scié. Ses yeux voyaient ce spectacle mais son cerveau peinait à l’encaisser. Quelqu’un communiquait avec eux à travers ces lampes. Ce quelqu’un, c’était Will. Bizarrement, cela se ressentait. Peut-être était-ce l’émotion de Joyce mais Hopper avait vraiment l’intuition qu’il s’agissait de Will Byers de l’autre côté.

Le poids de la vérité était trop lourd à porter. Ses jambes lui paraissaient engourdies, Jim avait besoin de se poser. Il s’échoua sur le lit, le visage livide et le regard embrumé. Un million de pensées se bousculaient dans sa tête. Ces témoignages. Ces visages blêmes. Ces intuitions étranges. Tout prenait désormais un sens nouveau. L’homme invita son amie de longue date à s’asseoir à ses côtés et lui offrit son soutien. Plus jamais il ne douterait d’elle car Joyce avait été la seule lucide depuis le début. Même si les apparences avaient joué contre elle, la mère de famille tenait la seule vraie piste qu’ils aient eue depuis l’enlèvement de Will. Et eux, égoïstement, avaient refusé de la croire et de l’aider à s’ouvrir.

Ses mains tremblantes se portèrent à son visage, elle craquait. Après tout ce temps passée seule dans ses doutes, Joyce recevait enfin l’aide qu’elle méritait. Hopper tourna la tête vers elle, écoutant ce qu’elle avait à lui dire. Quelque chose empêchait la mère et le fils de se retrouver. Un élément leur échappait encore. Ils ne détenaient qu’une partie de la vérité et devaient encore en découvrir le reste. Jim fronça les sourcils et se gratta le menton, réfléchissant aux paroles de Joyce. « Mirkwood ». Un seul mot, un nom qui sonnait comme une peine capitale. Jim releva les yeux vers la femme tremblante qui se trouvait à ses côtés. « Tout s’emboîte. Et tout tourne autour de Mirkwood ». Les témoignages, la disparition de Will, les traces repérées dans la végétation.

Le shérif se releva, presque trop vite. Il se mit à faire les cent pas d’avant en arrière. Ses doigts glissaient dans sa barbe, dans ses cheveux. A voix basse, il énumérait toutes les choses qui collaient et toutes celles qui ne collaient pas. « Nous y sommes allés ... nous n’avons rien trouvé. Quelque chose nous échappe. Mais quoi ... ». Hopper sentait que la vérité était toute proche, presque à portée de main. Il avait cette impression de toucher au but, une tension restait palpable dans l’air et l’homme ne parviendrait plus à penser à autre chose désormais. « Les autres ... les mômes. Je les ai vus se balader en vélo. Ils tournaient en rond. Je suis sûr qu’ils savent quelque chose qu’ils ont voulu nous cacher ». Hopper tendit la main vers Joyce. « Tu viens ? On va leur demander ce qu’ils savent ... ».

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