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 Please, help [Ft. Jim Hopper]

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Please, help [Ft. Jim Hopper] Vide
MessageSujet: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptySam 30 Déc - 0:37






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Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent
Date du rp : Fin novembre
Matin, après-midi, soir : 8h du mat', de bonne heure de bonne humeur !
Météo (approximative) : Ça caille et ça bruine ... vive Hawkins
Statut du sujet : [] libre [x] privé
Statut du rp : [x] en cours [] terminé
Le maître du jeu peut débarquer à l'improviste : [x] oui [] non
Commentaire : Bon en bonne newbie, j'espère que j'ai pas fait de conneries et qu'il fallait bien faire comme ça ! En tout cas, Becca arrive avec ses gros sabots pour apprendre des nouvelles pas cool à Jim ...







Il faisait froid …

Tandis que Rebecca progressait avec difficultés – alternant souvent de main pour porter son énorme sac de voyage – son esprit s'était quant à lui un peu perdu dans le paysage environnant … et elle n'en demandait franchement pas tant ! Depuis que les flics avaient débarqué chez elle pour lui annoncer la mort de ses parents, tout avait été de mal en pis, et elle avait à peine eut le temps de … de quoi ? De réagir ? De digérer la nouvelle ? D'imaginer ne serait-ce que vivre sans eux ? Elle ne savait pas trop à vrai dire mais ce qu'elle savait en revanche, c'était que Brenner lui était tombé sur le coin de la tronche sans prévenir et depuis … depuis c'était un peu le chaos. Les événements lui paraissaient lointains et presque illogiques. Incohérents. Impossibles. Comme s'il ne s'agissait finalement que d'une mauvaise histoire qu'on aurait pu lui raconter et à laquelle elle n'aurait jamais cru. Juste parce qu'elle ne voulait pas y croire.

Mais qu'elle le voulut ou pas, le fait était que la CIA n'allait pas la lâcher aussi facilement, et tout s'était alors enchaîné dans une logique qu'on lui avait demandé de réciter fidèlement à Jim Hopper pour que tout parût le plus réaliste possible : elle était trop âgée pour trouver une famille d'accueil, trop âgée aussi pour finir dans un foyer déjà surchargé où les gosses plus jeunes étaient privilégiés, et elle n'avait plus de famille capable de s'occuper d'elle. Suite de malchance qu'une assistante sociale officiellement chargée de son dossier lui avait présenté avant de lui suggérer – un vague sourire presque désolée aux lèvres – de contacter le premier mari de sa mère adoptive. Parce qu'il était presque de sa famille et qu'il se sentirait peut-être suffisamment concerné pour l'aider et l'accueillir.

Putain, elle détestait cette situation …

Si elle ne connaissait pas Jim Hopper en personne, il n'empêchait pas que ça la dégoûtait profondément de devoir s'immiscer dans sa vie pour ensuite l'espionner, et même l'idée qu'elle n'avait pas le choix ne parvenait pas à calmer sa nausée et son angoisse. Sa peur de ce qui allait se dérouler.

Et s'il refusait et qu'il la jetait dehors, que ferait Brenner d'elle ?
Et s'il se doutait de quelque chose, que ferait Brenner là encore ?

Autant de questions qui lui tordaient l'estomac aussi sûrement que le chagrin qui la rongeait sans qu'elle ne pût vraiment s'y abandonner, d'autant plus que dans le car qui l'avait menée de Indianapolis jusqu'à Hawkins – histoire de faire plus vrai – Becca n'avait cessé d'observer les autres passagers. Se demandant qui pouvait bien être de la CIA entre la petite vielle et son chien hargneux, le groupe d'étudiants bruyants, le type en costard passionné par son journal ou encore l'espèce de clodo dégueulasse. Après tout, le bon Docteur lui avait bien dit qu'elle serait suivie et observée, et ne pas savoir qui la fixait lui semblait être encore plus anxiogène. De cette sombre pensée qui disparut soudainement lorsqu'elle leva les yeux pour les poser sur la porte close du logement de Jim Hopper. Ce mec à qui elle allait devoir annoncer une nouvelle grave avant de tenter de le manipuler bien malgré elle. Génial …

Et sans se laisser davantage le temps de cogiter, la jeune femme déposa son gros sac près d'elle et toqua plusieurs coups secs à la porte. Attendant qu'on voulût bien lui ouvrir tandis que son regard errait déjà nerveusement à droite et à gauche sans réussir à se fixer.
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptySam 30 Déc - 22:45


Please, helpAdam & Solal
Il allait y avoir un mort. Hawkins compterait un habitant de moins dans les minutes à suivre, Jim en faisait le serment. Qui était assez stupide pour venir frapper à sa porte à une heure aussi matinale ? Le shérif se redressa sur les coudes, arrachant la tête de son oreiller. D’un geste rageur, il envoya valser ses draps qui retombèrent mollement sur le sol. Attrapant un jean et un t-shirt au passage, l’homme s’habilla en vitesse. Son visage exprimait sa colère, plus fermé que jamais, ses yeux étaient à peine ouverts mais on pouvait y lire son mécontentement. Hopper traversa le salon, bien décidé à se mettre à hurler sur le foutu vendeur de barbecue ou il ne savait quoi, qui osait venir le déranger. Personne ne leur apprenait, à ces gens-là, qu’il ne fallait pas réveiller un ours en pleine hibernation ?

La porte s’ouvrit à la volée, dévoilant un Jim Hopper aux cheveux défaits, à la mine contrariée et à la barbe mal rasée. « Quoi ? ». Plus proche du grognement que de la parole humaine, sa voix caverneuse du matin semblait provenir d’outre-tombe. Jim posa alors les yeux sur une fille. Jeune, inconnue, un sac posé à ses pieds. Le shérif fronça les sourcils et l’examina longuement. Durant un instant, son cœur loupa un battement. Il se passa les deux mains sur le visage en poussant des jurons étouffés. « Et merde ... ». L’homme soupira lourdement, penchant la tête en arrière et fermant les paupières. Au final, il aurait dû s’en douter. Forcément, ça devait lui arriver un jour ou l’autre. Avec toutes les conquêtes qu’il enchaînait, avec toutes les femmes qu’il avait mises dans son lit, il devait forcément avoir fait un gosse à l’une d’entre elles sans le savoir.

« Ouais euh ... salut petite ». Il se gratouilla maladroitement la barbe, extrêmement mal à l’aise. Jim plissa les yeux et se concentra, émergeant du sommeil. Cette fille était trop grande pour être le fruit de l’une de ses aventures. A vue de nez, elle devait avoir à peu près la majorité. Soudain, son visage changea à nouveau. Si elle n’était pas sa fille cachée, qui était-elle ? Hopper fronça les sourcils, en proie au doute le plus intense. « Tu ... vends quelque chose ? ». Une scoutt peut-être ? Franchement, elle n’en avait pas l’allure mais qui sait.


Croisant les bras sur le torse et s’appuyant de l’épaule contre la porte, l’homme patienta un instant de plus. Elle avait forcément quelque chose à lui dire, à lui vendre ou à lui annoncer. Quoi ? Il n’en savait rien mais vu son air mal à l’aise, ça n’était sûrement pas pour lui dire qu’il avait gagné à la loterie ...


© Crimson Day
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyDim 31 Déc - 0:06



Si Rebecca avait bien entendu du mouvement provenant de l'intérieur du logement, elle ne put toutefois s'empêcher de sursauter lorsque la porte s'ouvrit à la volée pour découvrir … un ours ! Un espèce de grizzli mal léché et mal rasé qui lui avait grondé dessus avant d'enchaîner les jurons étouffés, et la jeune fille se sentit aussitôt plus mal à l'aise qu'elle ne l'était déjà. Son regard peinant à accrocher celui de son vis-à-vis tant il se détournait tandis qu'enfin, le clos de ses lèvres laissa passer quelques mots.

« Bonjour, je … »

Mais je quoi, au juste ?
Que lui dire et surtout, comment le lui dire ?

Si elle s'était écoutée, Becca aurait très certainement filé à l'anglaise pour aller se terrer dans un coin où Brenner ne la retrouverait jamais, mais elle n'avait malheureusement pas ce luxe. Son mensonge, elle allait bien devoir le débiter tout en créant chez Jim Hopper le minimum de pitié nécessaire, et lorsque ce dernier lui demanda si elle vendait quelque chose – et elle aurait préféré – elle se contenta de hocher doucement la tête de droite à gauche. Ses ongles martyrisant un instant l'extrémité des manches de son manteau qui étaient déjà effilées à cause de ce traitement. Difficile de le nier, elle était extrêmement stressée …

« Je m'appelle Rebecca Faron, je suis la fille de Bill … et de Diane … »

Oui, elle était légalement la fille de Diane désormais, parce que celle-ci l'avait adoptée en même temps qu'elle s'était mariée avec son père, devenant ainsi sa mère au regard de la loi. Une initiative qui lui valait aujourd'hui un bien triste destin, et sans laisser davantage de temps à cet ours des cavernes d'en placer une, Rebecca décida de ne pas perdre de temps.

« Je … j'sais pas si vous êtes au courant de ce qui s'est passé mais … »

Allez, allez …
Si elle tardait encore, elle ne réussirait même pas à lui annoncer la nouvelle, et ce fut finalement à l'issu d'une longue inspiration matinée de triturage de manches qu'elle cracha le morceau. Enfin. Malheureusement …

« Papa et Maman se sont tués dans un accident de voiture il y a quelques semaines et … j'aurais juste besoin d'un peu d'aide … je suis désolée. »

Oui, elle était clairement désolée. Désolée de lui apprendre la mort de son ex-femme, mais aussi désolée de débarquer devant sa porte avec cette mission de merde que Brenner lui avait collé sur les bras bien malgré elle. Et elle était d'ailleurs sincèrement désolée au point que l'excuse avait fusé toute seule tandis que – pour la première fois – son regard accrocha enfin celui de Jim. Un regard oscillant entre la tristesse et l'angoisse, un regard où une vague lueur indéchiffrable – résultat de cette panique qu'elle tentait de juguler – luisait au fond de ses yeux de gamine paumée.

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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyLun 1 Jan - 15:46


Please, helpAdam & Solal
Elle balbutia quelques mots, mal à l’aise. Sa tête pivota de gauche à droite pour lui assurer qu’elle ne vendait rien. Les ongles de la demoiselle vinrent harceler le tissu de son manteau. Sa gêne était presque palpable. Jim commençait à en ressentir lui-même un peu de désagrément. Et puis soudain, un premier prénom tomba. Bill. Le shérif réfléchit mais ne parvint à mettre aucun visage sur ce patronyme. Suivit ensuite un second prénom. Diane. Sur le moment, Hopper ne fit pas le lien. Son cerveau n’associait pas son ex-femme à Hawkins. Il avait vécu tellement plus de choses avec elle à New-York que dans cette petite ville que Jim ne songea même pas à elle sur le moment. Son visage exprima son scepticisme.

Il mit un instant à replacer les choses dans leur contexte et réalisa enfin de qui il devait s’agir. Son ex-femme. La mère de Sarah. Elle s’était en effet remise avec un homme et il était possible que celui-ci s’appelle Bill. Hopper croisa les bras sur le torse, fronçant encore plus les sourcils. Qu’est-ce que la gamine de son ex venait faire sur le pas de sa porte, un baluchon sur l’épaule ? La réponse aurait pu sembler évidente mais Jim était à des lieux, à des années, de s’imaginer la vérité. La première phrase de la jeune fille le laissa davantage dans le doute. Ce qu’il s’était passé. Phrase vague. Phrase pleine de mystère, de doutes, de possibilités. Jim eut presque envie de lui grogner d’en dire plus. Malheureusement, le verdict tomba.

Le couperet s’abattit brusquement. Jim ressentit d’abord une vague de colère puis soudainement, plus rien. Son système s’était éteint, laissant place à un vide immense, froid et retentissant. Il n’entendit les excuses de la jeune fille que de très loin comme si, tout à coup, elle avait été avalée par la brume. Hopper ne répliqua rien et quand le regard de la demoiselle se fixa sur le sien, elle dut lire un vide immense dans ses yeux. Sans un mot, tel un automate, le shérif se recula de quelques pas et s’éloigna. Il disparut dans sa chambre, sans refermer la porte d’entrée, sans inviter la jeune fille à entrer, sans rien. Il disparut, tout simplement.

L’homme s’écrasa sur son lit, chutant sur celui-ci de tout son poids. Il ne se prit pas la tête dans les mains, ne pleura pas, ne broncha pas. Son visage resta figé, chaque muscle étant tétanisé. Assis sur le lit, le dos droit et le regard perdu à l’horizon, Jim encaissait. Le shérif venait de se prendre l’équivalent d’un camion en pleine face. Le choc était brutal, trop pour son organisme. Alors, il se repliait. Avec une violence inouïe, une foule de souvenirs lui revinrent en mémoire. L’époque où Diane et lui étaient heureux, la grossesse de son ex-femme qui exhibait fièrement son ventre rond ou encore les quelques précieuses années de bonheur vécues aux côtés de leur Sarah. Sarah. Un lointain écho. Un visage, un sourire, un rire.

Alors Jim réalisa. Il comprit que désormais, plus rien ne le reliait à sa fille. Diane, l’ultime pont entre lui et son enfant, s’était envolée. Sa fille n’était plus, la mère de celle-ci n’était plus. Tout un univers s’écroulait, tout un monde s’éteignait. Le shérif resta silencieux, emmuré dans son silence, hurlant tel un déséquilibré intérieurement. Extérieurement, Hopper était devenu une statue. Il se foutait éperdument de tout, de tout le monde. Plus rien ne comptait, plus rien à part ce gouffre intersidéral qui venait de se créer en lui. Lentement, Jim se leva et balaya d’un revers de la main tous les objets qui trônaient sur la commode. Ceux-ci volèrent jusqu’au mur puis s’écrasèrent sur le sol dans un bruit de verre brisé et de bois craqué.

Trente minutes s’écoulèrent. Trente minutes qui s’échappèrent à la conscience de Jim. Trente minutes sacrifiées au deuil, au vide. Enfin, l’homme rouvrit la porte de sa chambre et sortit. Aucune larme n’avait coulé sur son visage mais ses traits étaient plus tirés que jamais, comme figés. Il s’approcha de la jeune fille qui avait fini par entrer sûrement à cause du froid au-dehors. Le shérif s’arrêta face à elle mais ne lui accorda pas un seul regard. Il lui parla sans la fixer. « Raconte-moi tout ». Hopper ignorait tout d’elle mais il s’en fichait. Il voulait juste savoir ...
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyLun 1 Jan - 19:11



La nouvelle était tombée. Cruelle et sans concession. De ces deux morts qui n'auraient jamais dû se produire et qui semblèrent déclencher un choc silencieux chez Hopper tandis que Rebecca venait déjà de s'excuser. Frissonnant tant sous le froid que sous l'air presque hagard – perdu – qui venait de s'emparer de cet homme qui lui faisait face. De cet homme qui, bientôt et sans un mot, recula de quelques pas avant de disparaître dans une pièce voisine dont la porte vint se clore avant qu'un fracas d'objets brisés ne se fit entendre. Poussant la jeune femme à sursauter bien malgré elle tandis qu'elle poussa un léger soupir.

Elle était tellement désolée …
Elle aurait tellement voulu que tout cela ne fût qu'un cauchemar …

Mais malheureusement, Becca n'avait pas le luxe de se cacher la tête dans le sable, et ce fut donc avec nervosité qu'elle attendit un long moment. Sans bouger. Sans parler. Se contentant de quelque fois remuer les épaules ou les bras comme pour se réchauffer. Mais en ce début d'hiver sur Hawkins, la brume matinale apportait avec elle une humidité qui semblait transpercer ses vêtements pour la geler jusqu'aux os, et le vent glacial achevait ce travail de sape moral que Brenner avait déjà plus que bien entrepris. Elle avait froid. Et au bout de très longues minutes d'attente, la gamine posa un regard presque implorant sur la porte toujours close et qui semblait bien vouloir le rester, et elle ramassa finalement son sac afin d'entrer. Refermant la porte derrière elle tandis qu'elle n'avança toutefois pas davantage. Son sac de voyage posé à ses pieds, son sac à dos finalement délogé afin d'atterrir doucement dessus.

Elle ne pouvait pas partir sans résultat, mais elle ne pouvait rien faire de plus non plus. Après tout, si sa mère adoptive lui avait déjà parlé de son ancienne vie – de sa fille Sarah et de son ex-mari Jim – elle ne le connaissait toutefois pas et le rencontrait aujourd'hui pour la première fois … et elle ne savait absolument pas quoi lui dire ! Impression désagréable encore renforcée par le fait que le shérif n'avait franchement pas l'air avenant avec ses allures d'ours enragé.

Et puis …
Et puis après un certain temps à demeurer ainsi immobile dans l'entrée à simplement détailler le logement mal rangé, Hopper revint finalement pour se coller face à elle. Lui demandant de tout lui raconter sans toutefois la regarder. Le tout débité d'un ton si peu amène qu'il lui donnait envie de fuir sans se retourner. Lui raconter quoi ? Lui raconter comment ? Et puis lui raconter … mais pourquoi ?! Autant être réaliste après tout : parler de la mort de ses parents était certainement la dernière chose qu'elle avait envie de faire, et ce même s'il évident qu'elle n'avait clairement pas le choix.

« Ils avaient été voir tante Elisabeth et ils sont partis assez tard … et en plus il pleuvait à seaux … »

Trente kilomètres. Trente malheureux kilomètres séparait la maison de chez sa tante, mais cette courte distance avait toutefois suffit pour que Brenner n'instillât le chaos dans leurs vies …

« Apparemment c'était une biche … et ils n'ont pas réussi à freiner, ils ont dérapé dans une flaque d'eau et … »

Et la voiture avait été broyée contre un arbre au point que les flics lui avaient dit de ne pas aller voir les corps à la morgue, conseil qu'elle avait d'ailleurs suivi … Mais là, là face à Hopper, elle continuait à martyriser ses manches tout en racontant avec difficultés, butant sur les mots tandis que son regard s'était braqué sur un plancher qu'il ne voyait même pas tant elle luttait pour conserver le contrôle sur elle-même. Pour lutter contre cette vague de désespoir et de colère qu'elle sentait lui comprimer douloureusement le diaphragme au point que sa respiration s'était faite plus laborieuse.
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyMar 2 Jan - 19:45


Please, helpAdam & Solal
Le choc avait été puissant. Jim se sentait affreusement mal, affreusement vide. Diane était partie, envolée. Automatiquement, il l’imagina aux côtés de Sarah. La mère ayant retrouvé sa fille perdue, les deux étant heureuses. Un sourire triste éclaira son visage avant de disparaître aussi vite pour laisser reparaître son expression figée. Trente minutes. Ce fut le délai qu’il fallut à Hopper pour retrouver un minimum contenance. Son esprit était toujours distrait, pas totalement accroché à l’instant présent. Pourtant, l’homme revint dans le salon et s’arrêta devant la nouvelle venue. Celle-ci ne paraissait pas à son aise. Comment aurait-elle pu l’être ? Après tout, elle venait de devenir orpheline et était réduite à venir demander l’aide de l’ex-mari de sa mère. Autant dire que la gosse devait être au bout du rouleau. Jim n’y pensa qu’une fraction de seconde. Egoïstement, cela comptait peu. Tout comme exiger d’elle que cette Rebecca replonge dans ses souvenirs douloureux comptait peu. Hopper voulait savoir alors, il demanda. Passant outre la douleur occasionnée au passage.

La tante Elisabeth. Jim grimaça. Il ne la connaissait pas. Diane avait reconstruit toute une vie. Ailleurs, sans lui. Et jusqu’à présent, Hopper n’en avait jamais vraiment souffert. Il avait sa propre existence, devenue tumultueuse depuis l’arrivée des démogorgons ou de la CIA dans le coin. Malgré tout, s’apercevoir qu’il ne savait pratiquement rien de la nouvelle vie de son ex-femme lui fit un pincement au cœur. Diane aurait pu être malade, mourante même, qu’il n’en aurait jamais rien su. La gamine acheva son récit. Une biche. Une foutue biche. Une simple foutue biche. Hopper haussa les sourcils, posant un regard incrédule sur la demoiselle. « Une biche ... ». Il la fixa longuement. Rebecca triturait ses manches, extrêmement mal à l’aise. Jim s’en foutait. « Tu te fous de moi ? ». Sa question sonnait presque comme une menace. « Ils sont morts dans un accident de voiture après avoir percuté une biche ? Et tu voudrais que j’avale ça ? ».

Le shérif secoua la tête et recula de plusieurs pas. C’était impossible. Une pauvre petite biche ne pouvait pas être la cause du décès de Diane. C’était beaucoup trop ... simple. Jim sombrait. Il attrapa son téléphone mural et composa à la vitesse de l’éclair le numéro du commissariat. Au bout du fil, la réceptionniste répondit. « Trouve-moi le numéro de Diane ». Hopper ne s’était pas annoncé, n’avait même pas dit bonjour et pourtant, la jeune femme savait de qui il s’agissait. Elle sut même de quelle Diane il parlait. Décidément, Hawkins était vraiment un tout petit coin. Un instant plus tard, le shérif griffonnait un numéro sur un bout de papier. Il raccrocha puis composa celui-ci à toute vitesse. Pas de réponses. Dans un accès de colère, l’homme projeta le téléphone contre le mur. Celui-ci se brisa et quelques pièces tombèrent mollement sur le sol.

Sans se soucier que la gamine ait peur ou se demande s’il était dingue, Jim se dirigea vers son canapé et s’y laissa tomber. Comme pour lui-même, il murmura. « Diane est morte ». Il lui fallut trois nouveaux essais pour encaisser le choc. Lentement, il releva les yeux vers Rebecca. Cette fois, son visage paraissait plus apaisé. Il venait enfin de remettre les pièces du puzzle au bon endroit. « Diane est vraiment morte, alors ? ». Ce n’était plus une accusation mais juste de l’incrédulité, ultime rempart face à la tristesse. Le shérif soupira et se laissa écraser dans les coussins. Sourcils froncés, l’homme resta un long moment sans parler. Il ne regarda même pas Rebecca quand il reprit la parole mais désigna du doigt la cuisine. « Si t’as faim, si t’as soif ... bah tu te sers ». Las, il était las. Las de tout. Las de perdre des gens qu’il aimait. Las de voir des gens honnêtes, de bonnes personnes, souffrir ou mourir. Las d’Hawkins, las de New-York. Las, juste las.
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyMer 3 Jan - 0:35



Devoir raconter les circonstances de la mort de ses parents était déjà une épreuve, mais lorsque Hopper la reprit soudainement sur la biche avant de s'énerver, Rebecca se sentit reculer jusqu'à la porte dans un pur réflexe. Ses doigts serrant nerveusement les sangles de son sac à dos comme si elle s’apprêtait à le lui coller en pleine tronche si jamais il s'aventurait à trop s'approcher d'elle. Mais d'elle, il ne s'approcha pas justement, et ce fut sous les yeux emplis d'incompréhension et de tristesse de la gamine qu'il s'empara bientôt du téléphone pour demander le numéro de Diane. Une numéro que Becca connaissait par cœur mais vu l'état de son interlocuteur, elle ne préférait franchement pas ouvrir la bouche. De même que la mort tragique du téléphone la fit brusquement sursauter tandis qu'elle venait de braquer un regard de bête traquée sur cet homme.

De la même manière que Brenner lui avait fait peur, Jim Hopper commençait à éveiller ce même sentiment chez elle, et elle suivait désormais chacun de ses mouvements tandis que tous ses muscles s'étaient tendus. Gamine paumée mais manifestement prête à détaler à toutes jambes si jamais il le fallait.

Et puis soudainement, le shérif se laissa tomber sur le canapé avant de répéter plusieurs fois que son ex-femme était morte, de cette litanie douloureuse qui serrait le cœur de Rebecca un peu plus à chaque fois qu'il le disait. Qu'il lui assénait cette réalité aussi cruelle que gratuite. Diane était-elle vraiment morte ? Tandis que leurs regards se croisaient, la gamine ne put qu'acquiescer lentement de la tête, la gorge trop nouée pour parler, les doigts toujours crispés sur les sangles de son sac, et les yeux rougis attestant qu'elle retenait ses larmes.

Elle était à bout …

Perdre ses parents étaient déjà une épreuve douloureuse, mais Brenner puis Hopper étaient clairement en train de représenter autant de menaces pour elle, et rien qu'à son air inquiet et à sa posture crispée, il était évident qu'elle flippait. Elle n'avait pas faim et elle n'avait pas soif. Telle une gosse perdue dans un magasin, elle voulait simplement retrouver ses parents. Elle voulait simplement que tout ça n'existât pas.

Et après quelques secondes à s'assurer que son interlocuteur était redevenu plus calme – et donc moins menaçant – la jeune fille fit doucement glisser la fermeture éclair de son sac avant d'extraire un épais dossier. Tas de feuillets qu'elle déposa prudemment sur le canapé, le plus loin possible de Jim tandis qu'elle s'était déjà reculée. Inquiète et méfiante.

« Je … je n'ai plus de famille capable de s'occuper de moi, et l'assistante sociale m'a expliqué que je n'arriverais pas à trouver une famille d'accueil ni une place en foyer, alors elle a suggéré que je vienne vous voir. »

Comme lors de ses précédentes prises de parole, sa voix était hésitante et empreinte de malaise, et ce même si elle se força tout de même à continuer.

« Je sais me débrouiller toute seule et je n'ai besoin de rien, juste que vous soyez officiellement mon responsable légal et que vous signez les papiers administratifs. Tout est expliqué là-dedans de toutes façons, et il y a aussi les numéros de téléphone de l'assistante sociale et du policier qui s'est occupé de l'accident. »

Deux personnes qui travaillaient sûrement pour la CIA d'ailleurs, mais si jamais Hopper les contactait, ça ferait toujours un mensonge de moins à débiter pour elle, et c'était moins pire comme ça.

« Je me doute que vous n'avez pas du tout envie mais … s'il-vous-plaît … je n'ai pas vraiment d'autre solution alors … »

Dans le fond, Becca se donnait un peu l'impression de n'être qu'une mendiante à quémander ainsi, mais cette situation la désespérait tellement qu'elle n'avait même pas à feindre la détresse pour espérer susciter un peu d'empathie chez le shérif. Parce qu'elle était juste totalement et sincèrement paumée. Et parce qu'elle ne savait même pas comment elle réagirait si jamais il refusait.
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyMer 3 Jan - 23:06


Please, helpAdam & Solal
Perdu entre la douleur et la colère, Jim avait perdu pied. Le shérif s’était finalement écrasé dans le canapé, les yeux écarquillés et la bouche pâteuse. Diane était morte. Point final. Fin d’un très long chapitre. Abasourdi, l’homme déclara à la gamine qu’elle pouvait se servir si elle avait faim ou soif. Elle n’en fit rien. Par contre, il entendit le bruit d’un sac qu’on ouvre. Du coin de l’œil, Hopper la vit déposer un tas de feuilles sur le bord du canapé. Sur le coup, il ne comprit rien. Il ne fallut qu’une minute à la demoiselle pour se lancer dans une explication à lui en donner le vertige. Plus de famille. Assistante sociale. Foyer. Des mots brutaux, qui s’entrechoquaient dans l’esprit de Jim. Qu’est-ce qu’on lui voulait ? Il était huit heures, il venait de se manger dans la tronche l’une des pires nouvelles de sa vie et maintenant, il lui fallait en plus réfléchir ?

Mal à l’aise au possible, la jeune fille poursuivit son laïus. Jim la laissa parler, sans l’interrompre ni répliquer. Son responsable légal. L’homme sentit son estomac se retourner dans ses entrailles. Responsable d’elle ? Mais il ne la connaissait même pas ! Encore une heure plus tôt, il ignorait même que Diane avait adopté une fille. Jim se passa une main sur le visage, déglutit difficilement. Trop d’informations. Enfin, Rebecca abandonna une dernière phrase. Ultime tentative d’atteindre un Jim Hopper perdu dans les limbes du deuil. Peut-être était-ce l’étincelle de désespoir qui lui fit réaliser qu’elle était là. Elle n’était pas juste une voix venue lui annoncer une mauvaise nouvelle. C’était une gamine, paumée et apparemment complètement seule. Et là, elle lui demandait son aide.

« Euh ... je ». Les mots lui manquaient. Sur le coup, Hopper ne savait plus quoi faire, plus quoi dire. Après un instant de réflexion, l’homme s’éclaircit la gorge et secoua la tête. « Je vais y réfléchir ». Jim acquiesça comme pour lui-même. La décision était beaucoup trop importante pour qu’il dise tout de suite oui. Ce n’était pas un engagement à la légère, il était ici question de prendre une parfaite inconnue à sa charge. Appeler sa fameuse assistante sociale serait une première étape indispensable. Avoir une longue conversation avec celle-ci serait utile mais Hopper avait besoin de largement plus. Il lui fallait du temps. Du temps pour encaisser, du temps pour apprendre à connaître cette Rebecca et voir s’il pouvait l’aider.

Le sens commun semblait lui revenir peu à peu et Hopper se releva du canapé. Il se gratta maladroitement la barbe, pris au dépourvu par tout ce qui lui tombait dessus ce matin. « En attendant, t’en fais pas, tu peux rester ici ». Même s’il ne la connaissait absolument pas, même si elle aurait très bien pu lui mentir et n’être qu’une voleuse qui planifiait de lui dérober tous ses biens les plus précieux, tant pis. Hopper n’était pas le genre d’individu à laisser un gosse dehors sous la neige et dans les vents hivernaux. Son regard se posa sur elle pour la première fois. Enfin, il la voyait et réalisait sa détresse. Sa mine triste le frappa. Ça y est, enfin il réalisait. Elle aussi, elle avait perdu quelqu’un. Deux personnes même. « Je suis désolé pour ... tes parents ». Jim ne savait pas trop comment s’y prendre mais c’était après tout, la moindre des choses.

L’homme aurait voulu lui donner une tape sur l’épaule en guise d’encouragement mais il la connaissait si peu que même ce simple geste lui sembla exagéré. Au lieu de quoi, le shérif retourna vers le coin cuisine et se remplit une tasse de café dûment méritée. Jim alla ensuite se réinstaller dans le canapé et désigna de la main le fauteuil en face de lui pour que Rebecca aille s’y installer. « Donc tu t’appelles Rebecca, c’est ça ? ». Il avait miraculeusement retenu son prénom. Malgré le choc qui avait suivi cette brève présentation, Hopper était parvenu à retenir cette info. Probablement une déformation professionnelle. Retenir l’identité. Primordial pour un flic. Hopper avala une nouvelle gorgée de café et tenta de rester concentré sur la conversation. « Et t’as quel âge ? Tu vas encore au lycée je suppose ... tu comptes t’inscrire ici à Hawkins ? ». Jim s’arrêta de parler. Sans doute attendait-elle une réponse de sa part avant de se projeter. Pourquoi resterait-elle dans le coin s’il refusait de devenir son tuteur légal ?

Hopper ignorait complètement ce qu’il devait faire. Sa nature généreuse lui disait d’accepter, de venir en aide à cette gamine qui n’avait plus personne. Son côté plus pragmatique le mettait en garde. Elle chamboulerait toute sa vie. Dès lors qu’il l’accepterait sous son toit, il lui faudrait apprendre à vivre avec quelqu’un. Il lui faudrait supporter la présence d’une adolescente dans la maison. Supporter ses crises d’ado, supporter ses amis qui finiraient tôt ou tard par devenir pénibles, supporter aussi sa présence quand il ramènerait une femme dans son lit. Mais tout ça, c’était superficiel. Le plus important, c’était que s’il acceptait, Rebecca serait alors sous sa responsabilité. L’ancien Hopper aurait pu gérer. L’ancien Hopper était marié à Diane, était le papa de Sarah, se rasait tous les jours et savait faire rire avec ses blagues de papa. Mais le nouveau Jim Hopper, lui, il n’était pas sûr de gérer. Jim se levait tard, buvait trop de café, fumait trop, s’envoyait trop en l’air et avec trop de femmes différentes. Le nouveau Jim n’était pas un bon modèle, pas même un bon citoyen de manière générale. Comment pourrait-il prendre soin d’une deuxième personne ? Et pourtant ...
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyJeu 4 Jan - 18:15



Après la phase violente et celle consistant à l'ignorer, Jim Hopper semblait enfin réaliser qu'elle était là, et Rebecca acquiesça d'un hochement de tête lorsqu'il lui répondit qu'il allait réfléchir à sa demande. Une réflexion qui serait certainement compliquée – et la jeune femme le comprenait parfaitement – mais les menaces de Brenner qui tournaient en boucle sous son crâne la poussaient néanmoins à espérer que cette réflexion serait brève. Et positive pour elle également sans quoi, son avenir allait sans doute devenir encore un peu plus compliqué et nébuleux qu'il ne l'était déjà. Doux euphémismes pour qualifier un océan d'emmerdes dans laquelle la CIA l'avait jetée sans aucune pitié ni aucune chance de rejoindre la berge pour s'en extraire. Elle se sentait tellement prise au piège …

Mais lorsque le shérif lui annonça qu'elle pouvait au moins rester ici jusqu'à ce qu'il arrêtât une décision, Becca dut bien avouer qu'elle s'en sentit soulagée, et ses lèvres s'écartèrent doucement pour souffler un mot à voix basse. Un seul petit « Merci » qui avait forcé la barrière de sa gorge toujours serrée au point que sa voix trahissant sans le moindre doute combien elle était mal à l'aise. Paumée. Désespérée. Lorsque Hopper s'excusa pour la mort de ses parents, la gamine préféra donc ne pas forcer sur sa voix une seconde fois, et ce fut un bref signe de tête qui répondit à la place. Lui permettant ainsi de conserver un peu de retenue là où son visage défait ne cachait pourtant pas grand chose.

Mais maintenant que son interlocuteur avait retrouvé son calme, une certaine partie de son stress était également en train de s'atténuer, et Rebecca s'installa donc sur le fauteuil désigné sans rechigner. Le contact avec le moelleux des coussins semblant la réchauffer un peu tandis qu'elle se racla bientôt la gorge et toussa un peu. Elle allait bien devoir parler après tout, sans quoi Hopper n'aurait sans doute pas envie d'aider un animal sauvage et mutique.

« C'est ça, et j'ai 17 ans. Je crois que l'assistante sociale m'a déjà inscrite si j'ai bien compris tout ce qu'elle m'a expliqué, et aussi qu'elle m'a inscrite dans le club de volley. »

Une démarche qui avait d'ailleurs angoissé Becca, parce qu'à l'inscrire ainsi sans même savoir si l'ex-mari de sa mère allait accepter sa présence, elle avait clairement l'impression que la CIA cherchait à lui forcer la main. Et de fait, elle lui forçait la main … mais la gosse aurait préféré que la manœuvre soit moins flagrante même si – pour le coup – ce serait à l'assistante sociale de se débrouiller avec cet homme lorsqu'elle l'aurait au téléphone. De cette femme replète et souriante, la coupe blonde au carré, qui lui avait apparut tout à fait agréable et sympathique avant qu'elle n'apprît pour la CIA. Le genre de personne qui mettait directement en confiance avec sa bonhomie et son sourire … ou comment avouer que la confiance était clairement un luxe !

« Elle m'a aussi prit un rendez-vous avec quelqu'un d'ici, une certaine Alexandra Nevers, pour m'aider à trouver un petit boulot après les cours. J'ai la date et l'heure exacte notées sur un papier avec l'adresse. »

Après tout, Hopper serait sans doute plus enclin à laisser une chance à quelqu'un capable de se prendre en mains qu'à une gamine nécessitant une attention constante, et ce même si Rebecca espérait juste qu'il s'agirait d'un vrai petit boulot et non pas d'une nouvelle magouille de la CIA pour mieux la garder à l’œil. Mais au final, travailler après les cours n'était pas un problème en soit – elle avait déjà fait du baby-sitting à Indianapolis – et ça contribuerait toujours à lui occuper un peu l'esprit.

Mais en attendant, le silence venait de revenir tandis que tout le monde se taisait, et la jeune fille mit ces instants à profit pour retrouver le plus contenance possible avant … avant de parler à nouveau …

« Maman parlait quelque fois de vous … je suis vraiment désolée … j'ai totalement oublié de vous prévenir après l'accident mais tout était si embrouillé. »

Embrouillé au point qu'elle ne se souvenait plus vraiment du déroulement de certains événements, comme si ces jours-là avaient été si brutaux que son cerveau avait préféré en oublier une partie. Histoire de la préserver un peu. Le tout dans un nouveau bruissement de tissu lorsque Becca sortit de son sac un petit paquet emballé dans du papier kraft marron.

« Elle voulait vous envoyer ça mais elle repoussait souvent, je crois qu'elle n'osait pas. Alors … je vous l'ai apporté … »

Ce que contenait le paquet qu'elle était en train de lui tendre, la gamine n'en avait strictement aucune idée, mais Diane aurait certainement voulu qu'il l'ait. Parce que même si elle avait beaucoup hésité et repoussé, elle avait toutefois prévu de lui offrir, et c'était bien la moindre des choses que Rebecca pouvait encore faire.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Please, help [Ft. Jim Hopper]   Please, help [Ft. Jim Hopper] EmptyVen 5 Jan - 13:41


Please, helpAdam & Solal
Rebecca s’installa dans le fauteuil sans un mot. Hopper voulait en savoir plus sur elle, après tout, s’il devait l’accueillir sous son toit, mieux valait apprendre à la connaître. Dix-sept ans, trop jeune pour se retrouver seule et livrée à elle-même. Jim baissa la tête, un peu plus accablé par tout ce qui lui tombait dessus ce matin. La demoiselle enchaîna en l’informant que l’assistante sociale avait déjà pris la liberté de l’inscrire au lycée d’Hawkins ainsi que dans l’équipe de volley. La tête de l’homme se releva et il fronça les sourcils. La perspective d’être mis comme ça au pied du mur ne lui plaisait pas du tout. Le shérif était un homme adulte, indépendant et certainement pas quelqu’un à qui l’on pouvait dire ce qu’il devait faire. Se sentir forcé de la sorte le laissa pensif. Cette femme allait entendre parler de lui et autant dire qu’elle allait en avoir mal à l’oreille dans son pauvre petit téléphone.

« Décidément, elle a tout planifié ». Il se passa les doigts dans la barbe, toujours aussi pensif. Visiblement, tout était calculé, paramétré. C’était comme si son accord n’était qu’une formalité. Rebecca était déjà inscrite au lycée, s’apprêtait à trouver un travail, n’était qu’à deux doigts de plonger dans sa vie à Hawkins. Jim pouvait concevoir le besoin de se projeter dans l’avenir pour mieux tenir le choc mais ... c’était aussi de sa vie qu’il était question. Tout allait tellement vite. Et plus la discussion avançait et moins Jim avait l’impression d’avoir le choix. Déplaisante situation. Rebecca lui parla alors de Diane, Hopper baissa à nouveau la tête. « T’excuse pas. Ça devait être assez difficile comme ça pour toi ».

Perdre ses parents était tellement difficile. Jim n’avait plus les siens mais il les avait perdus tard, quand il était déjà adulte. Et même en étant adulte, la douleur avait été puissante. L’adolescente, elle, devait non seulement accepter l’idée que ses parents s’en étaient allés mais il y avait tout le reste. Son déménagement, son intégration à Hawkins, le fait de devoir venir vivre avec un parfait inconnu. A sa place, Jim aurait pété les plombs. Soudain, elle lui tendit un petit paquet emballé rapidement. Diane avait longtemps hésité à le lui envoyer. Le shérif sentit quelque chose se retourner à nouveau dans son estomac. Lentement, il s’empara de la boîte. Ses gestes étaient si méfiants qu’on aurait pu croire qu’un monstre se cachait là-dedans. « Euh ... merci ». Abasourdi, l’homme peinait à trouver les mots.

Ses doigts entreprirent d’ôter le papier et une boîte carrée apparut. Il en souleva le couvercle et vit apparaître un véritable coffre au trésor. Le visage du shérif devint livide. Diane avait entreposés photos et objets personnels. Des objets qui retraçaient leur histoire commune. Des objets qui faisaient revivre Sarah. Comme son doudou, roulé en boule ou encore une tétine. Les doigts de Jim agrippèrent le tissu du canapé et se refermèrent en un poing. Un mélange de désespoir et de nostalgie le saisit. Si Rebecca n’avait pas été là, juste sous ses yeux, l’homme se serait effondré. Mais il ne le pouvait. Pas devant une gamine qui venait de devenir orpheline. Difficilement, Hopper se passa une main sur le visage, cherchant à dissimuler son état.

Son état était lamentable. Une loque humaine. Ses émotions semblaient à feu et à sang, son cœur saignait lui aussi. Hopper referma la boîte d’un coup sec. C’était trop. Trop dur, trop lourd, trop. Il déposa cette boîte à souvenirs sur la petite table à côté du canapé et prit une minute pour encaisser. Depuis le réveil, l’homme avait ramassé tellement d’uppercuts qu’il ne sentait plus rien. La douleur était générale, intense et globale. Tout lui paraissait insurmontable, le simple fait de respirer lui donnait mal au crâne. Diane lui manquait déjà atrocement. Il se racla la gorge et releva un regard empreint de tristesse vers Rebecca. « Sale journée hein ... ». Un lourd soupir, profond et puissant, s’échappa de sa bouche. Que dire de plus ? Qu’ajouter de plus ? Le cauchemar était vif, ardent, violent et Hopper ne semblait s’en réveiller.

« Merci pour ça. C’est ... vraiment beaucoup ». Il désigna la boîte du doigt. Rebecca ignorait tout de ce qui se trouvait là-dedans et Jim ne le lui montrerait pas. C’était intime, privé. Il voulait préserver ce coffret pour lui tout seul et en faire son trésor le plus précieux. Malgré tout, c’était grâce à l’adolescente qu’il l’avait obtenu et pour ça, il lui était reconnaissant. « Comment t’es venue jusqu’ici ? ». Indianapolis, ce n’était pas la porte à côté. Hopper fronça les sourcils. Avait-elle besoin d’argent ? Cela faisait des années qu’il n’avait plus été père, il ignorait comment le redevenir. Dès que la demoiselle eut achevé de lui expliquer son trajet, l’homme trouva la force de se relever. Le shérif fit signe à Rebecca de le suivre. Ils avancèrent dans le couloir et prirent la seconde porte à gauche.

La pièce était de taille moyenne, extrêmement sobrement décorée. Quelques cartons avec de vieux vinyles traînaient dans un coin et un lit avait été placé contre le mur. Cette chambre n’avait pas été occupée, cela se sentait à l’atmosphère. « Voilà la chambre d’amis. Elle n’a pas servi depuis longtemps mais ça devrait faire l’affaire ». Jim alla ouvrir la fenêtre pour aérer un peu la pièce. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus eu d’amis à dormir à la maison. Hopper avait souvent ramené des femmes mais jamais aucune n’avait dormi dans ce lit, elles venaient toutes dans le sien. Autrement dit, cette pièce était inutile depuis un bon moment et Becca allait sans doute devoir passer par l’étape du nettoyage. « Ça ira ? ».

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