AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Un loup dans la bergerie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptySam 9 Déc - 23:09






formulaire d'intro


Type du sujet : [] Flash-Back [X] Présent
Date du rp : 20 octobre 1984
Matin, après-midi, soir : Matin
Météo (approximative) : Il a plu toute la nuit mais là c’est un peu mieux, par contre il fait gris, humide et froid
Statut du sujet : [] libre [X] privé
Statut du rp : [X] en cours [] terminé
Le maître du jeu peut débarquer à l'improviste : [X] oui [] non
Commentaire :






Jason grogna entre ses oreillers, soupira, puis leva les yeux vers son radio-réveil qui indiquait fièrement trois heures trente-six. Trois heures purée de trente-six et impossible de fermer l’œil dans cette maison de fous. Oh non, ce n’était pas la migraine ou les insomnies qui empêchaient le garçon de s’endormir, pas cette fois, c’était les chiens. Les cinq bergers australiens de la famille s’étaient mis à hurler à l’unisson, et à donner des coups dans le grillage qui entourait la maison d’après ce qu’il entendait. Très remonté, Jason sortit de son lit puis, encore en caleçon, ouvrit grand la fenêtre et se pencha en avant pour leur dire gentiment de fermer leur grande gu***le. Le vent glacé lui fouetta le visage et le torse, et une pluie brumeuse finit de le geler sur place, mais ce n’est pas vraiment ce qui le stoppa. Loin de là, à l’autre bout de la vaste cour, il vit les lumières l’étable allumée, elles clignotèrent l’espace d’un instant avant de s’éteindre. Il plissa les yeux une seconde, puis retourna dans sa chambre pour s’habiller rapidement.

Des gens dans l’étable, à cette heure ? C’était difficile à croire, ce n’était pas comme s’il y avait quoi que ce soit à voler là-bas, juste des vaches, du fourrage et un peu de matériel. Alors on voulait leur jouer un sale tour ? C’était possible, techniquement, mais qui serait assez stupide pour faire ça… Une fois couvert, il sortit et dévala les marches, pour se rendre compte que le reste de sa famille dormait paisiblement, en tout cas ses parents ronflaient, eux. Ils avaient bien de la chance de ne pas dormir sous un toit à l’isolation un peu douteuse, lui ne pouvait pas ignorer tout ce qu’il se passait dehors. Et puis de toute façon, maintenant que Jason avait vu les lumières, il n’était plus du tout fatigué. Arrivé au rez-de-chaussé, il enfila les bottes de son père par flemme de chercher les siennes, prit une lampe torche, les clés, et sorti.

La pluie s’était renforcée le temps qu’il arrive, et formaient un genre de brume épaisse qui réduisait la visibilité et trempait jusqu’aux os. Les chiens arrêtèrent leur raffut en entendant la porte s’ouvrir, mais le silence de la nuit, après ce qu’il avait vu, était plus inquiétant qu’autre chose. Il avança néanmoins, vite rejoint par Rupert et Bella, deux de ses chiens, cela le rassura un peu d’être accompagné, du coup il les laissa le suivre. Maintenant qu’ils étaient là, il ne pouvait que remarquer à quel point ils avaient l’air nerveux, quelque chose n’allait pas, c’était une évidence. Avançant d’un bon pas pour échapper à la pluie, Jason atteignit l’étable, c’était un immense hangar tout en longueur où les vaches restaient pour l’hiver. Il eut une hésitation une fois à la porte, et si c’était dangereux ? Mais il la balaya, qui de dangereux pouvait traîner la nuit dans une étable ? Jésus ? Ça n’avait pas de sens. Il inspira donc un coup et ouvrit la porte, allumant aussitôt la lumière, les chiens s’engouffrèrent dans l’ouverture et se mirent à courir dans l’allée, il ne vit pas tout de suite pourquoi, avant que la porte opposée ne s’ouvre avec fracas, dévoilant la nuit noire.

Il y eut un moment de flottement pendant lequel Jason se contenta de fixer le bout de l’allée sans rien faire, le cœur battant. Qu’est-ce qu’il avait vu ? Il avait vu quelque chose bouger, mais c’était loin, tellement loin, et ça avait l’air… Ça n’avait pas l’air humain. Les chiens s’étaient stoppés aussi, se mettant à tourner et renifler au bout du hangar. Après un dernier regard alentour, le jeune homme se mit à avancer, tournant la tête de chaque côté en quête de détails étranges, mais il ne vit rien à part des vaches elles aussi agitées. Enfin, jusqu’à ce qu’il arrive à quelques pas de ses chiens, qui reniflaient des traînées rouges sombres au sol. Du sang. Jason frémit, puis leva les yeux vers un spectacle à vous retourner l’estomac. Dans l’enclos réservé aux veaux avait eux lieu un véritable bain de sang, cinq bêtes gisaient au sol, mortes ou mourantes, et d’autres semblaient amochées. Serrant sa lampe dans sa main, Jason regarda la porte grande ouverte, à moitié sortie de ses gongs, et sentit son estomac se nouer. Et si le coupable était encore dans le coin, caché par cette nuit sans étoiles ? Lâchant tout, il courut vers la maison sans plus chercher à réfléchir.

Il n’était pas encore cinq heures du matin quand le téléphone sonna chez un certain vétérinaire. Au bout du fil, un adolescent à l’air un peu nerveux.

« Monsieur Woods ! Monsieur Woods ? Oh, vous êtes son fils… »

Jason se maudit pour son manque de tact, il avait tellement l’habitude de parler à Mr Woods père, qu’il en avait oublié que ce n’était plus lui qui s’occupait de la clinique vétérinaire à présent. Est-ce qu’il devait dire un mot à ce sujet, parler de condoléances ? Il y réfléchit une seconde, mais ne savait pas comment tourner ça, alors il reprit sur un ton un peu plus hésitant.

« On aurait besoin de vous à la ferme Fitzgerald, vous voyez où c’est ? Il y a eu un… un problème, avec les veaux… Ce serait vraiment bien que vous passiez… »


Dernière édition par Jason Fitzgerald le Lun 1 Jan - 21:40, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptyMer 13 Déc - 21:52


Alexander et Jason
Un loup dans la bergerie



La journée avait commencé à l’aurore, alors qu’à l’horizon au-dessus de la forêt qu’il pouvait apercevoir de la fenêtre de sa petite cuisine, le ciel était encore bien sombre avec quelques bandes de gris et de rose clairs. Alex sirotait un peu en speed son café dans sa tasse que lui avait offerte une cliente tellement heureuse qu’il ait pu sauver son « kiki » un vieux caniche de problème de calcul dans les reins. Une tasse un peu de mauvais goût, avec la photo du même caniche et un bonnet de Noël. Mais bon les autres étaient sales, il n’avait pas eu trop le temps de faire la vaisselle ces derniers jours.
Il se brûla presque la langue à boire aussi vite son café corsé, mais il devait s’occuper des soins de ses pensionnaires en bas avant d’ouvrir son cabinet.

Il avait aussi la visite d’une ferme pour désinfecter une vache laitière qui avait tenté de passer à travers une clôture, provoquant une blessure conséquente à sa patte arrière. C’était certes une petite ville tranquille d’ordinaire, mais le véto ne chômait pas pour autant. Enfin tranquille… plus trop ses derniers temps. Il y avait eu la disparition de ce gamin Will Byers, oui il connaissait un peu cette famille, quand ils venaient faire le rappel des vaccins de leur chien. Il avait participé au battu pour le retrouver. Il avait été touché d’apprendre que son corps avait été retrouvé dans le lac de la carrière. Même des obsèques avaient été organisé. Tous disaient que la mère du gamin devenait complètement folle, mais en même temps… perdre son enfant c'était une chose tellement horrible pour un parent. Fort heureusement Will en réalité avait été retrouvé, bon l’endroit et la raison de sa disparition semblait assez bancale mais il était bien sauf et en vie. Qui était alors l’enfant qui avait été enterré ? Personne ne semblait s’en soucier et ça s’était plutôt bizarre.
Puis a par Will, il y avait aussi cette jeune fille, disparut à son tour et à l’heure actuelle toujours aucune nouvelle d’elle. Non mais franchement il se passait d’étrange chose en ce moment.

Sans oublier l’électricité qui faisait des siennes et puis des rumeurs d’un ours qui rôdait dans le coin, mettant les agriculteurs un peu à cran. Sauf que c’était un peu singulier ça, car à l’époque de l’année un ours ça hiberne. Pour le moment Alex n’avait pas été témoins de l’animal. Beaucoup de témoins mais aucune preuve, voilà un peu le problème du moment.

Enfin… il n’avait pas trop le temps de rêvasser là… Il venait de terminer son café, c’était partie pour la journée. Il s’empressa de descendre donc effectuer ses soins aux animaux qu’on lui avait confiés. Un brave chat qu’il avait dû opérer d’une grosseur à la cuisse. L’animal semblait relativement bien réveillé maintenant. Il réclamait même un peu de nourriture et d’attention. Il examina les points et le pansement. Tout semblait bien net et propre. Il passa ensuite à un chien, appartenant à la vieille colins. Le toutou avait fait une chute dans un profond fossé, étant très âgé, le chien s’était fait une fracture ouverte à la cuisse. Alex l’avait opéré en urgence et maintenant le pauvre était plâtré jusqu’au bassin. Il fallait assurer des soins et des prises de médicaments assez complexes pour ses premiers jours, ce qu’était incapable d’assurer sa propriétaire bien âgée maintenant. Alors le véto s’en chargeait.

Il passa un bon moment avec ses pensionnaires, assurant le suivit des soins, l’hygiène de leurs habitats et leur donnant leur ration d’eau et de nourriture.
Puis à peine fini, il enfila sa blouse, son assistante débarqua avec des donuts et deux grands cappuccinos achetés au bar café du coin puis … le téléphone et les premiers clients arrivèrent aussitôt… c’était partie pour une journée de folie.

Alex entre ses patients à poils où a plume ce matin, et des visites l’après-midi, n’eut que très peu de temps pour déjeuner. Juste un sandwich qu’il avala en route au volant de son pickup.
Le soleil déclinait sur les cimes des arbres quand les phares de son véhicule un peu rouillé revient se garer devant la clinique. Alex descendit, claqua la portière, contourna le pickup pour récupérer sa trousse de soin et rentra dans la clinique pour déposer son matériel dans la salle de désinfection. Il plongea ses ustensiles dans les bassines prévues à ses effets. Puis récupéra un fond de café tiède qu’il versa dans une tasse pour en boire quelques gorgées. Son assistante encore là, lui fit le point sur les soins qu’elle avait apportés aux animaux, puis lui souhaita bonne nuit. Il enfila son manteau et passa la porte . Alex ferma derrière elle et se retrouva pour la première fois de la journée, un peu tranquille. Enfin… sauf si on l’appelait pour une urgence. En prévision, il chargea sa musette de nouveau ustensiles désinfectés au préalable et de nouveaux flacons de produits et de compresses utiles au cas où. Tout ceci prêt, il monta enfin à l’étage pour prendre une douche, manger un morceau et éventuellement dormir un peu.

Il était minuit passé quand il se coucha, sur sa table de chevet, il y avait aussi un téléphone, le même que celui d’en bas, la ligne du cabinet vétérinaire, en cas d’urgence. Combien de temps il dormit ? Il l’ignora sur le moment quand brusquement la sonnerie le tira d’un profond sommeil. Sursautant un peu sous sa couverture, grognant un peu, il se redressa, alluma la lampe qui l’éblouit un peu et il dérocha d’une voix ensommeillée :

… Hmmmf… allo ? ...

« Monsieur Woods ! Monsieur Woods ? Oh, vous êtes son fils… »

Il tiqua un peu, car son père était quand même mort depuis maintenant 3 ans. Les cheveux en vrac, il se frotta le visage.

- Oui je suis son fils, Alexander Woods. Il trouva la voix relativement jeune, un gamin qui l’appelait ? Il espérait que ce n'était pas une mauvaise blague d’un lycéen. Mais dans le doute et surtout du fait qu’il semblait relativement paniqué, il le laissa poursuivre. (Bon et puis Alex était aussi encore complètement dans le pâté)

« On aurait besoin de vous à la ferme Fitzgerald, vous voyez où c’est ? Il y a eu un… un problème, avec les veaux… Ce serait vraiment bien que vous passiez… »

Sentant le stresse du gamin, qu’il connaissait, et qui n’était pas du genre à faire des mauvaises blagues, l’esprit du véto se fit plus alerte et plus clair. Hop il acheva de se réveiller d’un coup et se redressa complètement dans son lit.

oui oui je connais bien cette ferme mon garçon. Un problème ? Avec les veaux ? . effectivement il y avait eu plusieurs naissances dernièrement, il était venu prêté main forte au père du gamin pour certaines de ses plus jeunes vaches.

J’arrive au plus vite. et il raccrocha pour éjecter la couverture et s’habiller en mode speed. En même pas 5 minutes il descendait vite fait l’escalier, choppa sa mallette qui attendait à l’entrée et se rua dehors dans une nuit extrêmement froide et glaciale. Du givre argenté s’était formé sur la végétation, les toits des maisons autour et sur les vitres de sa camionnette. En un rien de temps, il était abords, il avait juste vite fait retirer la fine couche de glace sur le pare-brise juste au niveau de sa place. Puis il fit ronronner le moteur, poussa un peu sur la pédale pour rouler directe à bonne allure sur la route menant à la sortie de la petite ville. La torpeur du sommeil n’était plus qu’un souvenir, Alex empruntait cette route qu’il connaissait bien, les réflexes et l’attention bien plus alerte qu’au téléphone. Il faisait très froid, sa respiration formait des petits nuages de buées, la cabine du pickup n’avait même pas le temps de clairement se réchauffer qu’il aperçut enfin le panneau qui indiquait la ferme Fitzgerald. Il tourna à droite, s’engagea dans le chemin terreux faisant faire des soubresauts au véhicule à cause des nombreuses ornières creusées dans le sol dur et gelé. Puis enfin ses phares éclairèrent les clôtures et la bâtisse principale, la maison du fermier et de sa petite famille. Il s’immobilisa devant, coupa le moteur, prit sa sacoche d’une main et descendit dans la semi-obscurité glacée. Il chercha du regard du mouvement, la présence du père au moins, de la lumière aux fenêtres de la maison… Mais rien sauf, une silhouette plus petite, plus mince que prévu, le garçon qu’il avait certainement eu au téléphone.

Bonsoir, alors ? Quel est le souci avec les veaux mon garçon ? S’enquit-il avec un léger sourire.





Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptyVen 15 Déc - 11:39


Trois ans, trois ans que ce bon vieux Dr Woods était mort et Jason avait tenté de l’appeler au téléphone comme si de rien n’était. Après avoir raccroché, il se passa une main dans les cheveux, et se tapa un peu le front contre la poutre qui trônait au milieu de la cuisine en se traitant mentalement d’idiot. Ce qu’il avait vu l’avait tellement troublé qu’il n’avait plus les yeux en face des trous, et la fatigue n’arrangeait rien. Mais il ne pouvait pas aller au lit maintenant, il n’en avait même pas envie. Il savait qu’il était encore trop fébrile pour fermer l’œil de toute façon.

En attendant le vétérinaire, Jason se fit un mug de café et un sandwich beurre de cacahuète-jambon. Avec un peu de chance, ça le remettra sur les rails. Il n’avait même pas pris la peine d’expliquer plus en détails ce qu’il s’était passé, le pauvre docteur devait penser à un incident banal, ou à une mauvaise blague. Mais il avait dit qu’il venait, c’était déjà ça, il aura tout le temps de s’expliquer une fois qu’il sera là. En attendant, Jason sortit sur le porche de la maison et s’appuya contre le mur en avalant son sandwich à grandes bouchées. Le soleil n’était pas encore levé et il faisait toujours aussi froid et humide dehors. Le jeune homme serrait sa tasse chaude dans sa main, et avalait régulièrement quelques gorgées entre deux bouts de sandwich. Il fixa la route déserte un moment, puis l’étable. Tout était calme maintenant, mais quelque chose dans son ventre se serra quand même. Il se posait toujours la même question, qu’est-ce que j’ai vu ?

Un bruit de moteur le sortit de son introspection, il vit la voiture de Woods arriver de loin et englouti son reste de café avant de poser la tasse sur le rebord de la fenêtre. C’était du rapide en tout cas, apparemment on l’avait pris au sérieux. Il s’approcha de la voiture tandis qu’elle avançait dans l’allée cahoteuse, et salua Woods de la tête quand il sortit.

« B’jour m’sieur… »

Bon, l’heure des explications était venue, Jason se passa machinalement la main dans les cheveux et repassa le fil des évènements dans sa tête à toute vitesse. Les chiens, les lumières, la pluie, la chose qui avait défoncé la porte, et le sang partout. Il se sentit frémir, et pas seulement à cause du froid.

« Il y a eu une attaque, dans l’étable… les veaux, quelque chose les a massacrés. J’ai pas eu le temps de voir ce qui à fait ça, et puis c’était trop loin, mais ça avait l’air… Rah, je sais pas trop… Mon père est allé voir aussi, c’est vraiment moche, je sais pas si on va pouvoir en sauver beaucoup. Venez voir… »

D’un signe de tête, Jason désigna l’étable et commença à s’y rendre en marchant lentement pour que le docteur ait le temps de prendre ses affaires et de le rattraper. Quand il fut à son niveau, le jeune homme ajouta sur un ton d’excuse.

« Désolé pour le coup de fil un peu space de tout à l’heure. J’étais assez… perturbé… »

C’était le moins qu’on puisse dire, encore maintenant Jason se demandait ce qu’il serait arrivé s’il était arrivé quelques minutes plus tôt. S’il avait surpris la bête en plein repas. Il devinait aisément que ça n’aurait rien donné de bon pour lui, et cette éventualité le faisait encore frémir jusqu’au fond de ses entrailles. Et puis, peut-être qu’elle était encore dans le coin, qui sait ? Il aurait eu beaucoup de peine à le reconnaître, mais Jason avait peur. Une peur intense qu’il n’avait jusque-là ressenti que dans ses cauchemars fait de longs couloirs sinistres et de salles de tests, sauf que là il ne rêvait pas. Arrivé dans l’étable, l’adolescent accéléra un peu, ignorant les dizaines de regards bovins qui le suivaient. Au fond, il avait l’espoir d’avoir rêvé, ou d’avoir fait l’objet d’une mauvaise farce, peut-être qu’en arrivant à l’enclos des veaux, tout serait revenu dans l’ordre. C’était un espoir de gamin, qui fut vite déçu lorsqu’il se retrouva à nouveau devant les traces de sang et les bêtes éventrées. Rien n’avait bougé au final, et son père n’était pas là.

« Papa ? »

Pas de réponse, Jason le chercha des yeux, il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que certaines traînées de sang menaient tout droit à l’extérieur, derrière la porte défoncée. Connaissant son père, il les avait probablement suivit, il n’en fallut pas plus pour que le lycéen perde le peu de contenance qu’il lui restait et cède complètement à la panique.

« Il l’a suivit… Oh non, il faut pas qu’il tombe sur cette chose. Non, non, non. Je reviens Mr Woods, il faut… il faut que je l’arrête… »

L’adolescent se précipita dehors, scrutant l’obscurité à la recherche d’une lumière de lampe torche ou d’une silhouette reconnaissable. Ne voyant rien, il se mit à l’appeler de toute la force de sa voix, il devait avoir l’air d’un fou mais ça n’avait plus aucune importance.

« Jason ? »

Après un moment, on lui répondit enfin. Et Jason faillit s’éffondrer de soulagement en voyant la silhouette de son père apparaître à l’angle de la salle de traite. Bientôt, les deux étaient de retour à l’étable. Charles lui donna de grands coups dans le dos tandis qu’ils avançaient.

« Tu aurais dû mieux te couvrir, fiston. Tu trembles comme une feuille. Mr Woods, vous avez fait vite. J’ai suivi les traces qu’a laissé l’ours, il semble avoir courut à travers champs et escalader la barrière. Il doit être loin dans les bois maintenant. »
« C’était pas un ours… »
« J’vois pas ce que ça pourrait être d’autre, mon garçon, et tu l’as pas bien vu d’après ce que tu m’as dis. »
« Les ours, ça allume pas les lumières. »
« Bon, faut que j’aille parler de tout ça à ma femme. Je vous laisse travailler, Mr Woods, essayez de sauver ce qui peut l’être. »

Charles jeta un dernier regard aux veaux massacrés, tapota une dernière fois l’épaule de son fils, et partit, son fusil à l’épaule. Jason le regarda s’éloigner pendant quelques instants, se demandant s’il l’avait écouté, parce que ça n’en avait pas l’air, comme souvent. Finalement il se tourna vers le docteur et soupira.

« Je vais vous donner un coup de main, on sera pas trop de deux je crois. »
Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptySam 23 Déc - 12:00


Alexander et Jason
Un loup dans la bergerie



C’est le jeune fils de Charles qui vint donc à sa rencontre, le même d’ailleurs qui avait vu et appelé aussitôt. Il avait le visage blême et semblait encore bien perturbé par ce qu’il avait pu voir. Alex ne se doutait aucunement qu’à partir de ce soir, il allait être mêlé à des choses bien étranges et effrayantes. C’est à partir de cette nuit-là, que sa vie tranquille allait changer.

« B’jour m’sieur… Il y a eu une attaque, dans l’étable… les veaux, quelque chose les a massacrés. J’ai pas eu le temps de voir ce qui à fait ça, et puis c’était trop loin, mais ça avait l’air… Rah, je sais pas trop… Mon père est allé voir aussi, c’est vraiment moche, je sais pas si on va pouvoir en sauver beaucoup. Venez voir… »

Au mot attaque, les sourcils du véto se froncèrent. Il était rare que du bétail se fasse donc attaquer dans le coin. Il n’y avait que très peu de prédateur dans la région. C’était réellement une ville très tranquille, jusqu’à quelques mois maintenant.

Montre-moi ça. Sa sacoche d’intervention en main, il emboîta ainsi le pas du garçon, allant vers l’étable en question. La porte était grande ouverte, même si d’ici on ne voyait rien encore, Alex sentait une certaine agitation dans le coin. Les animaux sont très sensibles aux émotions et tensions environnantes.
Marchant l’un à côté de l’autre, le plus jeune sembla culpabiliser pour son coup de fil :

« Désolé pour le coup de fil un peu space de tout à l’heure. J’étais assez… perturbé… »

Alex qui était très grand, abaissa son regard vers l’adolescent, malgré l’atmosphère un peu tendue et lourde, il esquissa un léger smile.
ce n'est pas un problème, tu’n'es pas le premier à se tromper, mon père était très apprécié dans le coin.

Ils arrivèrent enfin dans l’étable et… effectivement après seulement quelques pas dedans, le carnage s’étalait sous son regard franchement surpris et perplexe. Les animaux survivants s’agitaient encore un peu, certains tentaient de suivre en longeant leurs stalles. Mais tapaient du pied à l’odeur du sang.
Une vraie boucherie, les veaux gisaient les entrailles à l’air, des corps à moitié dévorés.
Alex était sur le point de s’agenouiller devant ce carnage pour en examiner un peu la teneur sauf qu’il manquait une personne, le propriétaire de l’élevage, le père du gamin. Et cette absence terrifiait le garçon.

« Papa ? Il l’a suivit… Oh non, il faut pas qu’il tombe sur cette chose. Non, non, non. Je reviens Mr Woods, il faut… il faut que je l’arrête… »

Il semblait vraiment sous le coup de la panique. L’un comme l’autre dirigèrent leur regard vers la porte arrière donnant du côté des prés et de la forêt qui formait une barrière végétale et imposante juste derrière la propriété de l’agriculteur. Sa lampe en main, le gamin se précipita par la porte et fouilla les ténèbres avec sa lampe. Alex déposa sa sacoche pas loin des cadavres des animaux et le suivit, pour scruter à son tour la brume sombre qui s’étendait entre les clôtures et remontait vers la rangée de tronc d’arbre sombre du bois.
Alexander laissa son regard balayer le chemin boueux à la recherche d’emprunter animal, afin de définir le « prédateur » à l’origine de ce carnage.
Une voix alors plus rauque s’éleva enfin dans l’obscurité, le rayon de la lampe du gamin s’arrêta frénétique sur la silhouette de son paternel. Charles et le véto se connaissaient bien, oui à force d’intervenir dans son élevage. Ils se serrèrent la main et l’homme expliqua rapidement la situation et ses intentions de retrouver l’ours :

« Jason ? Tu aurais dû mieux te couvrir, fiston. Tu trembles comme une feuille. Mr Woods, vous avez fait vite. J’ai suivi les traces qu’a laissé l’ours, il semble avoir courut à travers champs et escalader la barrière. Il doit être loin dans les bois maintenant. »
« C’était pas un ours… »
« J’vois pas ce que ça pourrait être d’autre, mon garçon, et tu l’as pas bien vu d’après ce que tu m’as dis. »
« Les ours, ça allume pas les lumières. »
« Bon, faut que j’aille parler de tout ça à ma femme. Je vous laisse travailler, Mr Woods, essayez de sauver ce qui peut l’être. »

Alex avait laissé l’homme et l’enfant à leur désaccord, car il analysait déjà ce qu’il pouvait clairement constater. Mais pour être sûr, sans un mot, il retourna vers les corps et s’y agenouilla enfin. Il examina alors l’un d’eux qui hélas pour lui n’était pas mort. Le pauvre veau haletait, des bulles de sang s’échappant de ses naseaux frémissants et dans son regard vitreux encore la trace de la souffrance et la peur. Il examina la blessure béante au niveau du ventre et grimaça. Recoudre ne serait jamais suffisant, il était perdu. Soupirant il n’y avait pas d’autre choix que l’euthanasier, abréger ses souffrances.
Il piocha dans sa sacoche un flacon de produit et une seringue. Il en remplit une dose et enfonça l’aiguille dans sa jugulaire. Puis il injecta le produit qui très vite apaiserait pour de bon ses souffrances. Même quand on est un véto on se blinde sur ces choses-là un peu, mais au vu du regard de la pauvre bête, ça lui comprima un peu le cœur. Se faire dévorer à moitié vivant… quelle horreur. En un rien de temps l’animal cessa de haleter, son regard se fit totalement vide, il était enfin parti. Ceci fait, Alex put donc continuer à examiner le reste des animaux morts.

« Je vais vous donner un coup de main, on sera pas trop de deux je crois. »

Le jeune véto revint alors un peu à la réalité. Il leva son regard vers le gamin qui se tenait debout juste à côté.

Parle- moi un peu de ce que tu as vu, la bête qui a attaqué… Il fouilla dans son sac et en sortit des instruments pour mesurer la forme, la profondeur et l’aspect de ces plaies béantes. La peau était découpée en lambeau, en forme presque cylindrique, comme si… comme si la mâchoire avait plusieurs rangées de dents circulaires.

ce n’est clairement pas l’œuvre d’un ours, déjà à cette époque de l’année ils hibernent, y en a très peu dans la région et ils sont plus loin dans la forêt qui leur fournit suffisamment de petits animaux, de baies et de fruit pour survivre dans les beaux jours. Expliqua-t-il tout en continuant ses mesures.

S’attaquer à des veaux, ce n’est pas dans leurs comportements, surtout d’entrer dans une étable en forçant la porte ainsi. Et tu vois là, regard cette plaie, profonde, très rondes avec ses lambeaux de peau . Ce n’est clairement pas la forme d’une mâchoire d’un ours. Il fronça les sourcils, se mordilla la lèvre inférieure, une expression soucieuse sur son visage.

honnêtement je n’ai jamais vu ça, ce genre de forme… Il délaissa un peu les carcasses et posa un regard sur le gamin, il attendait maintenant ses précisions, tout ce qui pouvait lui revenir au sujet de l’animal qui était entré ici.








Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptyDim 24 Déc - 10:53


« Oui, c’était vraiment un chic type. »

Jason avait bien connu le père d’Alexander, il venait régulièrement à la ferme depuis qu’il était tout petit. Onze ans déjà qu’il était arrivé chez les Fitzgerald, il avait l’impression que tout c’était passé très vite, qu’il était encore un petit garçon en crise il y a à peine quelques années. C’était d’ailleurs la première fois qu’une personne proche de lui disparaissait. Encore aujourd’hui il trouvait que ça laissait une sensation bizarre, un espèce de vide, et pourtant il n’était pas si proche que ça du vieux vétérinaire, il n’osait imaginer ce qu’Alexander devait ressentir. Aussi, il n’approfondit pas la conversation sur ce sujet-là, préférant le guider vers les enclos des veaux en silence. Et il ne tarda pas à patauger à nouveau dans le sang de ces pauvres bêtes pour sa plus grande horreur.

Arrivé devant la scène de carnage, le docteur devint tout de suite plus sérieux. Une fois son père retrouvé, Jason put vraiment s’en rendre compte. C’est sûr qu’il n’avait pas dû voir ça souvent au cours de sa carrière, même son père n’avait jamais entendu parler d’une chose pareille de toute sa vie, lui avait-il dit. Il faut dire que dans une petite ville comme Hawkins, à part des attaques de chouette, il ne se passait pas grand-chose. Enfin, jusqu’à récemment, est-ce que la bête qu’il avait vu avait un rapport avec les récentes disparitions ? Est-ce que Will Byers avait croisé son chemin ? Non, sans doute pas, c’était tiré par les cheveux comme raisonnement, il devait y avoir une autre explication.

Contrairement à Jason qui était encore dans tous ses états, le docteur Woods avait su garder son calme. Il observait les traces, les empreintes, les bêtes, ce massacre sanguinolent semblait avoir au moins un peu de sens pour lui. C’était rassurant. Après que son père soit parti, Jason le regarda s’occuper d’un veau encore en vie, avec professionnalisme, et une certaine douceur. Au moins cette pauvre bête ne souffrait plus à présent. Il commençait à peine à se sentir un peu apaisé, quand Alexander lui demanda de raconter ce qu’il avait vu. Son ventre se noua immédiatement. Il ne savait pas ce qu’il avait vu, ou plus exactement, il ne voulait pas savoir, quelque chose dans son esprit faisait un blocage. Parce que ça n’avait pas l’air d’être quelque chose de normal, et la normalité, Jason n’avait pas envie d’en sortir. Alors quand le vétérinaire se mit à parler des ours, ce fut un léger soulagement. Bien sûr, ce n’était pas un ours qui avait fait ça, mais ça lui permit de se préparer mentalement à la suite.

Il s’approcha un peu du docteur pour regarder lui aussi les plaies béantes présentent sur les corps des veaux. La vision était assez insoutenable pour lui qui avait vu naître et grandir ces pauvres animaux, mais il se força à faire un effort, et en effet, les marques semblaient étrangement circulaires. Quel genre de bête pouvait faire ça ? Jason essaya de se représenter le mieux possible ce qu’il avait vu, mais c’était là aussi un exercice difficile. Ça n’avait duré qu’un instant, et cette… chose était très loin. Plissant les yeux, il se concentra.

« Hum… il était grand, un peu comme vous, en fait. On aurait dit… Honnêtement ? On aurait dit le diable. »

Jason regarda Mr Woods une seconde, avant d’essayer de s’expliquer.

« J’étais loin, je sais, et je l’ai vu qu’une seconde mais c’était l’impression que ça donnait. C’était grand, ça ressemblait à un homme mais ça bougeait comme un animal. Et j’ai eu cette impression, je sais pas, que ça voulait tuer. Que ça allait tuer encore. C’était quelque chose d’absolument hostile, et j’étais qu’une proie face à elle. Ça j’en suis sûr. »

L’adolescent contempla le massacre, il montra du doigt le veau qu’Alexander venait d’achever.

« Je vous dis ça à vous, parce que vous pouvez voir vous-même que ce qui a fait ça, c’était pas naturel. Je vous le confirme, ça l’était pas. Je l’aurais pas vu, j’aurais pas cru que ça puisse exister. Je sais pas ce que c’était, mais si ça traîne vraiment dans les environs, on a du souci à se faire. »

Jason se releva, ça allait un peu mieux maintenant mais il restait quand même fébrile. Est-ce que le docteur allait croire à son histoire ? Avec les marques qu’il avait sous les yeux, il espérait que oui. Il savait que s’il avait dit ça à qui que ce soit d’autre, il serait passé pour un fou. Lui-même se demandait si la folie ne le guettait pas depuis ce matin. L’idée d’être timbré restait plus facile à avaler que celle que le diable en personne était venu dans l’étable au milieu de la nuit, à choisir, sérieusement. Ce qui était évident pour lui, c’était que cette créature était dangereuse, et pas seulement pour les animaux, il en était certain, il l’avait senti.

« Ce qu’il faudrait, c’est prendre des armes, et trouver cette chose avant qu’elle ne s’en prenne à d’autres. Parce que, comme si ça suffisait pas, elle a l’air d’avoir un sacré appétit. Ou alors elle tue pour s’amuser, je sais pas. »

D’un geste las, il montra les cinq bêtes au sol. Jason n’avait pas tort, cinq, c’était plutôt énorme pour une seule nuit, et encore, il était intervenu. Il n’osait imaginer ce que ça allait être la prochaine fois que cette bête allait frapper, et n’était même pas sûr de pouvoir dormir tranquille à nouveau maintenant que cette vision le hantait.
Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptyLun 1 Jan - 15:59


Alexander et Jason
Un loup dans la bergerie



« Oui, c’était vraiment un chic type. »

Alexander se contenta de faire un petit sourire, rien de plus. Il ne lui en voulait pas d’avoir pensé encore, après 3 ans qu’il était parti, qu’il avait affaire à son vieux père. Après tant d’années de service et de vocation, pas étonnant qu’on pense à lui en priorité.
Puis … il y avait ce qui l’amenait avant tout ici, les veaux étaient dans un sale état. Il avait même dû abréger les souffrances d’un qui agonisait dans la paille. Une fois cette triste besogne de fait, il examina avec attention les plaies. C’était moche, vraiment très moche et surtout inhabituel. Le visage soucieux et grave, il prit les mesures, analysa l’aspect étrange de ses blessures. Il était clair que l’animal en question n’avait aucunement cherché à tuer avant ses proies, elles les avaient dévorés vivant… une boucherie, une barbarie plutôt rare dans le coin. Même un loup ou un lynx tentait avant de tuer par la jugulaire ses victimes, là la bête les avait éventrés pour les déguster…
Il releva ensuite la tête s’intéressant au pauvre garçon ultra blême face au spectacle sanglant dont ils étaient tous les deux témoins. Le jeune véto le questionna sur ce qu’il avait vu exactement. Car honnêtement il ne voyait pas quel genre d’animal avait pu ainsi s’attaquer de cette manière à ses pauvres bêtes.

« Hum… il était grand, un peu comme vous, en fait. On aurait dit… Honnêtement ? On aurait dit le diable. »

Alex ne sourit pas, ne rit pas non plus, il haussa un sourcil mais il ne prenait pas les explications du gamin comme une vaste blague. Il était choqué, cela se voyait, il tentait au mieux de représenter cette bête, alors le qualificatif du diable n’avait rien d’amusant, ni rien de totalement fou.

« J’étais loin, je sais, et je l’ai vu qu’une seconde mais c’était l’impression que ça donnait. C’était grand, ça ressemblait à un homme mais ça bougeait comme un animal. Et j’ai eu cette impression, je sais pas, que ça voulait tuer. Que ça allait tuer encore. C’était quelque chose d’absolument hostile, et j’étais qu’une proie face à elle. Ça j’en suis sûr. »

- Comme un homme ? Comment ça ? Il essaya de fouiller dans ses connaissances ce qui pouvait se rapprocher d’un aspect humanoïde, un animal vu dans des mauvaises conditions, genre à moitié dans l’obscurité, dans un sentiment de surprise, de peur et sur le point donc de fuir… Mais il ne voyait pas du tout.


« Je vous dis ça à vous, parce que vous pouvez voir vous-même que ce qui a fait ça, c’était pas naturel. Je vous le confirme, ça l’était pas. Je l’aurais pas vu, j’aurais pas cru que ça puisse exister. Je sais pas ce que c’était, mais si ça traîne vraiment dans les environs, on a du souci à se faire. »

Il était difficile pour un professionnel comme lui de croire au diable, mais après tout on en apprend tous les jours. Était-ce possible qu’il existe un animal d’un spécimen inconnu ou peut être souffrant d’un handicap physique le faisant passer pour quelques choses de plus effrayant qui rôdait dans le coin ?

honnêtement j’ignore ce que cela peut être. Je pense que je vais emmener certains des veaux pour faire plus ample analyse. Il y aura peut-être quelques traces sur l’une des carcasses. Il grimaça légèrement et se redressa doucement examinant un peu l’étable à la recherche de griffure ou quelques choses qui y ressemblent. Il caressa du bout des doigts le bois qui composait les stalles.

« Ce qu’il faudrait, c’est prendre des armes, et trouver cette chose avant qu’elle ne s’en prenne à d’autres. Parce que, comme si ça suffisait pas, elle a l’air d’avoir un sacré appétit. Ou alors elle tue pour s’amuser, je sais pas. »

Il cessa d’examiner l’habitat du bétail et se tourna vers le jeune garçon secoué. Il se rapprocha et lui sourit doucement, bien qu’un peu crispé car il n’avait pas beaucoup de réponse à donner pour le moment.

– On va déjà mettre deux de ses veaux dans ma camionnette, tu veux bien m’aider ? après je ne serais pas contre un petit café ou thé pour s’en remettre, qu’est-ce que tu en pense ?

Il se rapprocha des veaux morts et en prit un assez facilement dans ses bras. À force de travailler ici, dans le coin, de s’occuper du bétail dans les différentes fermes de la région, il avait développé ses muscles. Puis chargé de la carcasse, il quitta l’étable, se dirigeant vers son pick-up pour le déposer avec précaution à l’arrière sur le plateau et sous une bâche de protection. Il attendait l’adolescent qui était bien chargé du deuxième, un animal plus jeune, plus petit qui n’avait certainement que très peu de semaines d’existence… pauvre bête.





Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptyMar 2 Jan - 17:47


Jason déposa à son tour un jeune veau mort dans le pick-up du vétérinaire, étant plutôt solide aussi, il n’avait pas eu trop de mal à le porter. Après ses révélations, il était resté relativement silencieux. Il se contenta de hausser les épaules quand Alexander s’étonna de la description qu’il fit de la bête. Comme un homme, oui, ça lui avait semblé en tout cas, mais plus il cherchait à se raccrocher à ses souvenirs, plus ils lui filaient entre les doigts. Ça s’était passé trop vite pour qu’il puisse être beaucoup plus précis de toute façon. Pour le reste, il s’était contenté de hocher la tête et de s’exécuter. Alex avait tenté de calmer le jeu quand il avait parlé de s’armer et d’affronter cette chose, lui proposant de commencer par prendre le thé, c’était sans aucun doute plus sage. Aussi, une fois les veaux dans le camion, Jason fit un petit geste en direction de la maison.

« Venez, vous voulez du thé ou du café ? »

C’était un peu étrange de changer de sujet comme ça. Après ce qu’il avait vu, Jason avait l’impression que son monde avait un peu basculé. Il ne voyait plus les choses tout à fait de la même manière, et avait pensé naïvement que ce serait pareil pour ceux qui l’entouraient. Il ne réalisait que maintenant que ça ne pouvait pas être le cas. Même après ce qu’il avait dit, le vétérinaire devait chercher une explication beaucoup plus rationnelle à ce qu’il venait de se passer, ce qui était parfaitement normal. Ils n’allaient pas immédiatement organiser une battue pour retrouver le diable, ça aurait été ridicule. Une fois dans la cuisine, Jason se lava les mains et prépara une bonne dose de café, et du thé si Alexander en voulait, il se servit une grande tasse, sortit des biscuits, et s’installa à la table qui trônait au milieu de la pièce. Il ne sut pas si c’était la caféine, le sucre, ou le simple fait de boire quelque chose de chaud, mais il se sentit un peu mieux après quelques gorgées. Il soupira, regardant le soleil se lever dehors. Cette nuit horrible touchait à sa fin, c’était déjà ça.

Bien sûr, l’incident était loin de lui être sorti de la tête, le massacre hantait toujours largement son esprit. Il resta d’ailleurs silencieux encore un moment, le regard perdu dans le vide. Il se tourna finalement vers Alexander, son calme avait quelque chose d’assez rassurant. Il ne savait pas comment il faisait pour avoir l’air tranquille après ce qu’il avait vu, peut-être qu’il avait vu des choses bien pires là d’où il venait ? Ça paraissait quand même peu probable, mais qui sait. Il ouvrit la bouche, il aurait voulu dire quelque chose, changer de sujet pour raconter des histoires plus légères, mais c’était compliqué pour lui de penser à autre chose. Il était sous le choc, il ne s’en rendait compte que maintenant, peut-être parce que les choses commençaient doucement à se tasser.

« Hum… »

Certes, c’était un début, mais un peu léger quand même.

« Ça avait deux bras et deux jambes, c’est pour ça que j’ai dis que ça ressemblait à un homme, mais c’est peut-être mon cerveau qui me joue des tours. »

Bon, pour ce qui était de changer de sujet, c’était raté. Jason avala une grande gorgée de café et se prit un cookie, avant de soupirer, mais rien à faire, il n’avait pas à se sortir ce monstre de la tête. Ce n’était pourtant pas faute d’essayer.

« C’est possible que ce soit un genre de… nouvelle espèce ? Ça me paraît bizarre, mais je vois pas d’explications rationnelle à ce que j’ai vu à part ça. »

Une nouvelle espèce, c’était mieux que le diable en personne, plus supportable. Mais il gardait quand même une impression étrange, ce n’était pas que la vue de la bête qui l’avait perturbé, c’était ce qu’il avait ressenti en la voyant. La surprise n’expliquait pas tout. Il avait déjà croisé des animaux sauvages en forêt, et jamais il ne s’était senti aussi mal après ça. Certes, ces bestioles-là n’avaient pas non plus éventré des veaux, et ne l’auraient pas fait même si l’occasion s’était présentée, mais quand même. Il était sûr que le monstre de cette nuit était différent.
Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptyJeu 4 Jan - 9:33


Alexander et Jason
Un loup dans la bergerie




Les deux carcasses étaient dans le pick up, Alexander déploya la bâche pour les couvrir et attacha le tout pour que cela reste bien en place. Ceci fait, il suivit donc le jeune garçon à l’intérieur, dans la cuisine dont les fenêtre donnait la vue sur l’avant de la maison, les étables se dressant tout autour. Alex se lava lui aussi les mains bien soigneusement, avec un max de savon pour retirer tout le sang de ses doigts et sous ses ongles.

« Venez, vous voulez du thé ou du café ? »

Un café s’il te plaît bien noir et avec deux cuillères à café de sucre. Répliqua-t-il en se rinçant et séchant les mains.

Il se doutait que le gamin était encore bien secoué par tout ça, il se déplaçait dans la cuisine plus par automatisme, l’esprit totalement ailleurs et tourmenté par ce qu’il avait dû voir.
Le véto quant à lui analysait un peu ses descriptions. Le mot « Diable » clignotait dans sa tête, cherchant à comprendre quel genre de créature pouvait autant effrayait un garçon qui avait l’habitude des animaux mais aussi des prédateurs qui existaient dans la région.
Oui ce n’était d’ordinaire pas un garçon impressionnable, alors quel animal avait pu mettre dans un tel état le fils du fermier ?

Alex s’installa à table, alors que le gamin déposa les cafés mais aussi une assiette pleine de biscuits. Le véto souffla un peu sur sa boisson bien noire, et savoura une première gorgée puissante et avec un arrière-goût d’amertume typique du café américain. Il régnait un profond silence dans la cuisine, troublé que par le tic tac de l’horloge mural et des gouttes d’eau qui tombait du robinet et rebondissait sur une assiette en porcelaine.
Face à lui, le gamin était en profonde réflexion, c’était tout juste s’il n’entendait pas les rouages dans sa tête tourner et tourner encore à pleine vitesse. Alors quand il ouvrit la bouche, quand sa voix brisa le profond silence qui régnait dans cette pièce, Alex n’en fut pas surpris, il abaissa sa tasse, la posa sur la table et fixa le gamin qui cherchait ses mots, des mots plus rationnels mais plus précis aussi pour expliquer ce qu’il avait vu et ce qu’il ressentait :

« Hum… Ça avait deux bras et deux jambes, c’est pour ça que j’ai dis que ça ressemblait à un homme, mais c’est peut-être mon cerveau qui me joue des tours. »

Alex l’observait, l’écoutait, plissant légèrement les yeux, alors que le garçon piochait dans l’assiette de cookies. Clairement le gamin n’arrivait pas à se sortir la bestiole de la tête. Le véto le laissa en tout cas poursuivre, reprenant la dégustation de ce café bien fort.

« C’est possible que ce soit un genre de… nouvelle espèce ? Ça me paraît bizarre, mais je vois pas d’explications rationnelle à ce que j’ai vu à part ça. »

- Hmmm… une nouvelle espèce dans la région ? Je ne pense pas que cela soit très probable qu’il se cache et se reproduise une nouvelle espèce qui n’a pas été répertorié par un biologiste. Commença-t-il doucement, rationnellement piochant à son tour un biscuit qu’il croqua.

cependant qu’une personne ait importé un animal exotique dans notre région, c’est tout à fait possible. Serait-ce un prédateur d’un autre continent qui se serait échappé ? et qui provoquerait ses dégâts ? Cependant la description presque humanoïde ne correspondait pas trop à des carnivores connus.

des bras ? et des jambes tu as dit ? Il réfléchit à une autre hypothèse.
ton père n’avait pas quelques soucis avec des personnes dans la région . Il n’y a pas eu de menace . Ou de tentatives de dégradation de votre exploitation avant cette nuit ? oui la thèse de la vengeance, d’un règlement de comptes n’était pas à écarter.

Le massacre des vœux pouvait être aussi un acte criminel et cruel de type mal attentionné et grimé pour ne pas être reconnaissable ou pour foutre la trouille à la famille, c’était fort possible.




Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptyJeu 4 Jan - 18:57


Jason avait beau y réfléchir, il ne voyait pas quel genre d’animal pouvait avoir la forme et la façon de se déplacer de ce qu’il avait vu. Que ce soit ici ou ailleurs dans le monde. Mais il se raccrochait quand même à la moindre explication qui pouvait être un peu plus rationnelle que celle du diable. Ça ce n’était juste pas acceptable, il devait y avoir chose, absolument. Aussi, quand Alexander évoqua la possibilité que ce soit un acte malveillant perpétré par des gens qui leur en voulait, il sentit immédiatement un lourd poids tomber de ses épaules. C’était comme s’il pouvait soudainement respirer à nouveau. La voix un peu ailleurs parce qu’il réfléchissait sérieusement, à la question, il répondit.

« Non, non on a jamais eu de problèmes avant ça, mais ce que j’ai vu, ça pourrait être un homme déguisé j’imagine. Un déguisement plutôt tordu, mais celui qui a fait ça devait l’être de toute façon. »

Il fallait que ce soit l’explication, ça corrélait avec les lumières allumées, les agissements bizarres de cette créature. Tout, enfin presque tout, son ressenti en voyant la bête était toujours le même, il avait vraiment perçu comme une aura de mort dans son sillage. Mais il était trois heures du matin, il venait d’être tiré du lit par cet incident, il n’avait peut-être simplement pas les yeux en face des trous, voilà tout. Non vraiment, il fallait que ce soit ça. Jason posa sa tasse et se passa une main sur le visage.

« Pardon, vous devez me trouver un peu ridicule du coup, mais je vous jure que voir un truc pareil en pleine nuit, ça fait quelque chose. »

Il se sentait soulagé, d’une certaine manière. Bon, bien sûr, se dire que quelqu’un dans les environs leur en voulait au point de faire un tel massacre restait très inquiétant pour la suite. Qui sait ce que ces malades avaient encore en tête, si personne ne les stoppait. Ils n’allaient sans doute pas s’arrêter là. Même si ça ne l’enchantait pas, il était prêt à se rendre au commissariat dès l’ouverture pour parler de tout ça au shériff. Pas sûr qu’il sera levé mais enfin, lui était en pleine forme, et la soudaine réalisation d’avoir été victime d’une agression le rendait encore plus fébrile. Il avait eu la peur de sa vie, mais ceux qui avaient organisé ça allait payer.

« Il a fait humide toute la nuit, ça ne devrait pas être difficile de remonter la trace de celui qui a fait ça. Il va voir ce qu’il va voir si je le choppe. »

Tout comme le vétérinaire, Jason était plutôt musclé et solide, il pouvait remercier le travail à la ferme pour ça, mais aussi le sport qu’il pratiquait au lycée et avec le club de basket. Il avait plutôt confiance dans ses capacités physiques, et n’aimait pas, mais alors vraiment pas qu’on vienne marcher sur ses plates bandes. Hopper n’était pas du matin, mais ça n’était pas grave, il se sentait aussi capable de régler le problème à sa façon. Ceux qui avaient fait ça lui avait déclarés la guerre, et ils allaient l’avoir. Pendant un temps, Jason se demanda si les coupables pouvaient être du lycée, peut-être que c’était à lui personnellement qu’on avait voulu s’en prendre, mais il ne voyait vraiment pas qui pouvait lui en vouloir à un tel point. Tout comme ses parents, Jason vivait au final une vie assez calme et rangée, il ne pouvait pas dire qu’il s’entendait avec tout le monde, c’était loin d’être le cas, mais il n’avait pas non plus de haine pour qui que ce soit. Et puis le gars en costume faisait quand même une sacrée taille. Il y avait bien de très grands garçons à l’école, mais ils n’étaient pas particulièrement nombreux, et il n’avait pas eu d’anicroche particulière avec une armoire à glace dernièrement.
Revenir en haut Aller en bas

InvitéAnonymous

Invité




Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie EmptySam 6 Jan - 15:45


Alexander et Jason
Un loup dans la bergerie




Un café bien noir, rien de mieux pour se remettre un peu l’esprit en place et l’estomac avec. Car oui ce qu’il avait pu voir n’était pas spécialement beau. Que cela soit un acte de malveillance ou réellement une créature, c’était toujours une vraie boucherie. Les pauvres veaux n’avaient eu aucune chance de survivre à un tel massacre.
Soufflant sur le liquide bien noir et corsée, Alexander l’écouta décrire un peu plus ce qu’il avait pu voir, du moins entre apercevoir. Ça semblait toujours aussi « démoniaque » pour lui, même une fois posée dans cette cuisine et en essayant d’être plus rationnel.
Le véto suggéra peut-être donc une tentative de leur nuire, de quelqu’un dans les environs. C’était une possibilité à ne pas écarter, même si au vu des plaies, cela semblait plutôt bizarre qu’un homme puisse faire ça. Les veaux avaient été bel et bien à moitié dévoré vivant.

« Non, non on a jamais eu de problèmes avant ça, mais ce que j’ai vu, ça pourrait être un homme déguisé j’imagine. Un déguisement plutôt tordu, mais celui qui a fait ça devait l’être de toute façon. »

Il plissa les yeux, sirota une gorgée et se passa la main sur le visage. La nuit avait été une nouvelle fois très courte du coup et d’ici quelques heures il devrait ouvrir son cabinet pour accueillir ses patients du jour. Il allait certainement carburer au café toute la journée, puis il devait aussi s’occuper du cas de ses carcasses, trouver un moment dans la journée, le plus vite possible pour analyser un peu ses blessures. D'ailleurs il songeait le faire juste avant d’ouvrir, tant qu’elles étaient « fraiches ».

Oui plutôt tordu si c’est l’acte d’un homme, après je n’écarte pas la cause animale, je tiens compte à tes descriptions. Mais faut ratisser large sait jamais. Répliqua-t-il entre deux gorgées de cawa.

« Pardon, vous devez me trouver un peu ridicule du coup, mais je vous jure que voir un truc pareil en pleine nuit, ça fait quelque chose. »

Il lui sourit doucement, pour le rassurer.
Je ne te trouve pas ridicule petit, c’est moche ce qui s'est passé dans cette étable. En tout cas, dès que je rentre je vais examiner un peu plus ses bêtes. Je te conseille par contre d’aller voir le shérif, d’y faire une main courante. Voir qu’il vienne voir par lui-même. Tu pourras lui dire de venir me voir, je pourrais lui transmettre les résultats de mon autopsie.

« Il a fait humide toute la nuit, ça ne devrait pas être difficile de remonter la trace de celui qui a fait ça. Il va voir ce qu’il va voir si je le choppe. »

Alec termina son café, reposa la tasse vide devant lui et fixa le gamin encore bien secoué. Il laissa passer un petit soupir et repoussa un peu ses mèches sombres en arrière d’un geste rapide de la main. Il avait un peu la coupe du « sorti du lit en catastrophe » et pour cause c’était le cas.

Je te conseil surtout d’aller voir le shérif, que cela soit un acte humain ou d’une bête, on sait jamais, ça pourrait être dangereux d’y aller seul. Même si je n’en doute pas tu sais très bien te servir d’une carabine, justice soi-même, je ne peux pas trop l’encourager. Okay ? Il lui sourit puis dans un autre soupir un peu las, il se leva de sa chaise.

Si tu veux passe dans la journée au cabinet, vers midi, à ma pose, j’aurais peut-être du neuf en examinant les deux veaux. Mais promet moi surtout de ne rien faire de stupide. Occupe toi-même plutôt des veaux restants, ils ne seront pas mal secoués pour la journée. Ha ! Tiens d’ailleurs. Il songea à un truc et fouilla dans sa saccoche, en sortant un petit flacon.

C’est un calmant, quelques gouttes dans leurs eaux et ils seront tous moins nerveux. Juste quelques gouttes suffiront. Il glissa un cli d’œil au garçon, lui mit le petit flacon dans la main et referma sa mallette. Pour le moment il ne pouvait pas faire mieux pour lui et ses bêtes. Le reste c’était à la police de voir.








Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





Un loup dans la bergerie Vide
MessageSujet: Re: Un loup dans la bergerie   Un loup dans la bergerie Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

Un loup dans la bergerie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
STRANGER THINGS :: HORS-JEU :: ARCHIVES DU FORUM :: SUJETS RPS-