1er décembre… La neige formait une couche épaisse sur le sol, il faisait très froid, ce n’était vraiment pas un temps idéal pour se promener dans la nature. D’ailleurs les habitants de la petite ville s’étaient bien équipés en bois, en fuel pour lutter contre le temps glacial qui s’était abattu sur la région. Cela faisait quasi 1 mois que Will Byers avait été retrouvé, que la vie reprenait sa quiétude. Bien qu’une étrange rumeur subsistât dans le coin. On parlait d’une petite fille qui se trouvait dans les bois. Le vieux Jeff l’avait croisé d’ailleurs, se prenant un projectile pour finir face dans la neige sonnée. La gamine lui avait même volé son manteau puis enfuit dans la nature. Un récit assez confus au poste police, la plupart pensait que c’était encore ses divagations après avoir un peu trop bu dans le bar du coin. Oui tous prenaient ça pour une vaste blague… Tous sauf Jim. Il prit l’affaire bien plus au sérieux personnellement.

Le jour tombait si vite… Eleven foulait la neige qui lui arrivait au-dessus du mollet, elle se forçait à marcher souvent car sinon, le froid lui dévorait la peau. Elle était dans un état de saleté et de maigreur assez avancé. Elle tentait de survivre dans cet endroit en tuant des petits animaux, en volant la nuit proche des habitations. Mais elle essayait un maximum de se cacher. Elle avait bien tenté de retourner auprès de Mike, juste après être sortie de l’upside down… Mais elle avait renoncé en voyant tous ses gens, tous ses méchants. Elle avait compris d’elle-même que c’était dangereux. Alors elle n’avait pas eu d’autres choix que partir dans la forêt.

Honnêtement elle n’aurait pas survécu si elle n’avait pas découvert la boîte… Oui une sorte de boîte en bois fixé au sol qu’elle avait ouverte pour découvrir à sa surprise des gaufres emballées. Totalement affamées, elles les avaient dévorés au plus vite dans une petite grotte dont elle avait fait son refuge pour ses temps de repos.
Puis elle tentait de guetter celui ou celle qui lui apportait ainsi à manger. Ce n’est que donc cette nuit-là, le 1er décembre, qu’elle put le voir. Plaqué derrière des arbres, la silhouette un peu massive qui s’était approché de la boîte pour l’ouvrir et y glisser le petit paquet de sa nourriture préférée. Ce n’était pas Mike, ni ses amis, c’était un adulte, mais ce n’était pas « Papa » non plus. Elle le reconnaissait, il n’avait pas été « méchant » avec elle, alors poussé par la faim, le froid et la solitude, alors qu’il s’apprêtait à remonter dans sa voiture, elle osa le suivre et surtout elle osa se montrer.

Jim s’était arrêté au bord du chemin, près de sa voiture, il avait dû entendre de ses pas car il s’était retourné sur elle. Eleven planté là à quelques mètres de lui. Qu’allait-il se passer maintenant ? Elle l’ignorait, mais une chose était sûre, elle était fatiguée de son errance, de sa lutte contre la faim et le froid. S’il lui donnait donc à manger, c’est qu’il y avait un espoir qu’il soit gentil avec elle non .

Ce soir elle avait donc attendu cacher, fixant ce chemin, espérant voir qui lui apporter ses gaufres. Son cœur battait fort, elle s’attendait de le voir, Mike, car cela ne pouvait que lui, dans son esprit c’était logique. Elle revoyait ses jours cachés dans le sous-sol et lui apportant ses fameuses gaufres comme repas. Il lui manquait, tous lui manquaient. La gorge serrée, les yeux fixant avec avidité et espoir cette neige épaisse qui formait un tapis entre les arbres. Puis enfin elle l’entendit, oui des pas s’enfonçant dans la poudreuse épaisse. Mais au lieu de découvrir une silhouette un peu efflanquée et mince, celle massive d’un homme avec un chapeau. Un visage un peu bourru d’ours, cette barbe reconnaissable. Oui elle fut plutôt surprise, un soupçon déçu également. Mais se cramponnant à cet arbre qui lui servait de cachette, l’espoir à nouveau gonfla un peu son cœur.

Il venait de déposer les friandises, il avait un instant fouillé du regard les lieux. Un instant son regard perçant était venu dans sa direction mais elle ne s’était pas montrée. Car oui pendant un lapes de temps, elle se demandait si elle devait vraiment se découvrir à lui. Pouvait-elle lui faire confiance ? Cela faisait quasi un mois maintenant… Will était sauf, elle était certainement plus très utile. D’ailleurs qui la cherchait d'autres ? Personne. À cette idée elle sentait ses yeux lui piquer un peu. Mais quand il tourna le dos, son envie de pleurer s’évapora pour un sentiment plus intense encore, la peur d’être à nouveau seule.
Alors oui quand il disparut au détour du chemin derrière une rangée d’arbres, elle ignora la boîte et les gaufres pour le suivre. Ses pas foulèrent la neige avec précipitation. Elle craignait qu’il soit définitivement parti. Elle s’empressa d’arriver jusqu’à la route et… Il l’attendait, posté près de sa voiture, il la regardait et sa voix s’éleva dans l’air glacial, une voix forte mais avec une intonation amicale qui fit toute la différence :

« Salut gamine. Content que tu aies reçu mon message. Elles étaient bonnes les gaufres ? »

Elle hocha doucement la tête, plantée là à quelque distance de lui, il pouvait penser qu’elle se méfiait de lui ou qu’elle avait peur, mais en réalité elle était soulagée de voir un visage connu, quelqu’un de gentil. Elle finit par esquisser un léger sourire puis le shérif se dirigea vers sa portière, l’ouvrit et avant de monter à bord de sa voiture lança une phrase qui lui donna un regain d’espoir :

« Allez monte, tu dois crever de froid là sous la neige »

Il s’était tout juste installé au volant que la gamine s’approcha, ses pieds s’enfonçant dans la neige épaisse pour ouvrir l’autre portière et puis s’installer sur le siège passager. Quand elle claqua, quand elle se retrouva seule à seule en sa compagnie, elle fut partagée entre deux sentiments, le soulagement et une légère appréhension. Elle espérait pouvoir lui faire confiance, qu’elle ne faisait pas une erreur, qu’il ne la ramènerait pas aussitôt au labo. Assise elle tourna son regard vers lui et puis de sa petite voix elle osa dire :

Comment ? ... oui comment il avait fait pour savoir qu’elle était là dans les bois ? sa question était succincte, très vague, pas sûre qu’il pige où elle voulait en venir, mais elle le fixait intensément, attendant ses explications.
En tout cas il faisait tellement meilleur à l’intérieur, Jim avait laissé le moteur tourner pour que le chauffage soit actif. Elle sentait même ses mains picoter légèrement sous cette brusque différence de températures.

Elle n’avait pas pris ses dernières gaufres déposées par le shérif, tellement elle avait eu peur de le voir partir trop vite. Mais qu’importent ses gaufres, même si c’était sa nourriture préférée, elle était désormais à l’abri dans cette voiture et au chaud. Par contre elle voulait savoir comment il avait su pour elle. Et il avait compris sans mal sa question, donnant donc les réponses qu’elle attendait. Même si elle espérait entendre dans ses mots un certain prénom. La cherchait-il ? S’inquiétait-il ? Elle l’écoutait et elle tiqua un peu quand il évoqua des coups de main… Peut-être justement… Mike ?

« Honnêtement, y a eu un mélange d’intuition, de rumeurs et de coups de main ».

Coup de main ? Mike ? Ce prénom avait jailli de ses lèvres avec dans le fond de sa voix tant d’espoir. Oui elle était très attachée à lui, même si elle ne savait pas vraiment comment définir ce sentiment-là. En tout cas il lui manquait beaucoup, mais elle n’avait pas osé retourner vers sa maison.

« On ne devrait pas rester ici trop longtemps ».

Il démarra la voiture et s’éloigna donc de cette zone. Eleven glissa un regard par la fenêtre, voyant s’éloigner ce périmètre qu’elle avait fréquenté. Fini sa cachette dans la petite grotte, finie la boîte où elle trouvait les gaufres. Plus besoin de tuer des petits animaux, ni de tenter de se réchauffer en marchant des heures jusqu’à tomber de fatigue.
C’était fini et même… elle avait bien chaud maintenant, trop chaud avec ce lourd manteau trop grand qu’elle avait volé à cet homme il y a plusieurs semaines de ça.

« Je connais un endroit où les méchants ne te trouveront pas ».

Tassée sur son siège, elle croisa son regard. Derrière son visage d’ours mal léché elle pouvait lire dans son regard bien plus de douceur et de compassion qu’il ne laissait paraître. En tout cas ces simples mots la rassurèrent. Il n’avait pas l’intention de l’emmener au labo. Elle esquissa un sourire un peu pincé juste quelques secondes et hocha de la tête. Elle se fiait maintenant complètement à lui.

« On ne peut pas rentrer chez moi. Les méchants te retrouveraient trop facilement. Il faut aller ailleurs ».

Elle jeta un coup d’œil à Jim qui concentrait sur la route lui expliquait tout. Même en se cachant si longtemps dans la forêt, il y avait donc toujours un risque qu’ils la retrouvent. À nouveau elle sentait son cœur plus lourd, cette « réalité » la rattrapait à nouveau.

je… comprends. Lâcha t-elle tout bas et le visage à nouveau triste. L’espoir de revoir Mike, une nouvelle fois s’échappait comme une brume insaisissable.
Elle ne retournerait pas en ville, elle s’en éloignait un peu plus ne voyant donc que des arbres, toujours un peu plus.

Puis à nouveau s’installa le silence, troublé que par le son du moteur. Ce n’était oui pas un mauvais silence, Eleven fixait cette route sombre éclairée juste par les phares de la voiture.
Son corps et son esprit pouvaient pour la première fois cesser de lutter contre le froid, l’isolement et la faim.
Puis la voiture tourna dans un petit sentier un peu chaotique et après quelques longues minutes secouées par les ornières, il s’immobilisa et coupa le moteur. Jim quitta l’habitacle, Eleven s’empressa de l’imiter et de le suivre parmi les arbres. C’est ainsi qu’ils arrivèrent jusqu’à une petite maison au milieu du bois.
Le shérif récupéra une clef dans in vieux pot de fleurs et déverrouilla la vieille porte. Il du donner un léger coup d’épaule pour l’ouvrir.

« Bienvenue chez toi ».

Chez moi… Répéta-t-elle en franchissant à sa suite l’entrée de cette cabane. Il régnait un sacré désordre, tout un tas d’affaire et de cartons étaient entreposé. Il y avait aussi beaucoup de poussière mais qu’importe pour Eleven, c’était une petite maison et elle pouvait y rester c’était déjà beaucoup pour elle.
Un autre mince sourire se forma sur son visage sale et elle effleura de ses doigts certains bibelots à côté de l’entrée.

Elle espérait, oui elle espérait tant le revoir, qu’il la cherche aussi, qu’il ne l’oublie pas. Alors quand Jim avait parlé d’un coup de main, un instant elle avait eu cet espoir que cela soit grâce à Mike. Son cœur avait fait une brusque accélération, sur son visage il était facile de voir cette attente, cet espoir… Mais… mais Jim serait celui qui le chasserait, cependant il tenta de le faire plus en douceur malgré son air d’ours un peu grognon. Face à elle, dans cette voiture qui roulait à bon train sur la route, il se montrait bien plus prévenant et gentil.
Dès son coup d’œil, bien avant qu’il le dise, Eleven senti une déception bien cruelle monter dans sa poitrine, au niveau du cœur.

« Non pas Mike . Je n’ai pas vu Mike depuis un moment. Il est très surveillé par les méchants ».

Il reportait son attention sur la route sombre, histoire de ne pas finir dans un fossé ou contre un arbre. La gamine fit de même, se concentrer sur la bande goudronnée sombre, pour ne pas pleurer, pour combattre ce sentiment de pincement douloureux au fond d’elle.
Elle avait envie de pleurer, mais aussi de hurler, chose qu’elle se retenait de faire évidemment. Une colère, un désespoir profond qu’ils ne cessent jamais d’être après elle.
Elle revoyait le visage de Papa, d’entendre sa voix résonner dans sa tête. Cette voix qui doucement, presque gentiment l’insistait à faire des expériences de plus en plus perturbantes. Avant elle pensait qu’il l’aimait, qu’il tenait à elle, qu’il était un « Papa ». Mais depuis qu’elle avait connu Mike, la bande, vu combien Joyce voulait retrouver son fils, le véritable amour et l’amitié, elle avait compris que ce « Papa » n’était aucunement bon envers elle.
Elle ne voulait pas le revoir, ni retourner là-bas. L’idée de devoir éviter Mike lui était dur, douloureux… Mais elle n’avait pas le choix.

Elle lutta quelques secondes contre des prémisses de larmes, cachant pudiquement son profil en matant par la fenêtre de la portière des ténèbres et des arbres qui n’offrait aucune visibilité précise.
Elle termina ainsi le voyage, dans ce silence, se laissant consoler un peu dans l’idée qu’elle ne serait plus toute seule dans la forêt. C’était déjà ça, Jim l’emmenait dans un endroit pour la protéger, elle devait se fier à lui, elle n’avait rien d’autre de toute manière.
Enfin arrivé dans cette cabane, la petite le suivit à l’intérieur et observa sa « nouvelle maison ». Elle n’était pas très grande, mais il y avait un coin cuisine, un coin salon, une chambre et même une salle d’eau.
Jim lui fit signe de le suivre, ce qu’elle fit. Il la mena dehors et contourna la cabane pour lui montrer un appareil qu’il mit d’ailleurs en marche. Comme dans la voiture, il prit soin de tout lui expliquer clairement :

« C’est un générateur. Cela va te permettre d’être fournie en électricité et en eau chaude ».

Générateur... Électricité.. Répéta-t-elle pour bien comprendre.

Elle observa la machine qui émettait un léger et sourd bruit de moteur. Puis Jim reprit le chemin vers l’entrée de la cabane. Eleven s’empressa de rester sur ses talons. À l'intérieur il lui fit un peu l’état des lieux.
Il actionna la lumière, l’ampoule grésilla un peu, vacilla puis doucement se mit à briller et se stabiliser.
La salle de bain n’était pas en meilleur état que le reste, il y avait besoin du sacré ménage là-dedans. Mais Eleven ne se formalisait pas pour de la poussière et des toiles d’araignées. Après le froid, l’humidité d’une grotte, ainsi après avoir affronté un démogorgon, quelques toiles et insectes n’étaient rien.

« Tu devrais trouver tout le nécessaire dans les armoires . Non, oublie, finalement, j’irai faire quelques courses et je te ramènerais tout ce qu’il faut ».

Un instant il avait hésité, fixant l’état des éléments. Et comme précédemment il avait tourné les talons pour voir dans la cuisine. Eleven balaya une dernière fois cette salle de bain, se questionnant sur ce qu’il trouvait de si mal à ça ? Puis ne trouvant pas de réponse, elle le rejoint. Il venait aussi de finir d’examiner tous les placards et il se frotta la tête après avoir retiré son chapeau.

« Ecoutes, tu peux aller prendre une douche si tu veux. Il va falloir attendre un peu pour que l’eau devienne chaude mais ça devra aller. Pendant ce temps, je vais nous chercher à manger. Je reviens vite ».

Plantée là dans le coin salle à manger, fixant son large dos, elle hésita et puis :

Eggos ? ... Questionna la fillette. Jim s’était retourné sur le pas de la porte. Avait-il compris qu’elle espérait qu’il achète aussi des gaufres ? Elle aimait cette nourriture, elle n’en avait pas mangé depuis des semaines.
Puis elle alla vers cette salle de bain, pour donc se laver… sauf que... lui revient les mots de Jim justement.

« Non, oublie, finalement, j’irai faire quelques courses et je te ramènerais tout ce qu’il faut. »

Peu sûre d’elle sur le coup, devait-elle vraiment tenter d’utiliser les vieux produits, au flacon poussiéreux qui trônait sur un lavabo couvert de poussière et de mousse ?
Elle fouilla un peu, il n’y avait d’ailleurs pas de serviette non plus.
Elle soupira et décida du coup de ne pas prendre de douche tout de suite, d’attendre son retour.
Elle revint dans le salon et s’installa sur le canapé se coinçant entre deux gros cartons. Elle posa sa tête contre l’un d’eux et attendit son retour. Seule ici et dans une cabane plongée dans le calme, avec juste les bruits de la nuit, elle finit par s’endormir dans cette position peu confortable. Au moins l’attente ne lui semblerait pas aussi longue comme ça.

Eleven découvrait donc son nouveau « chez elle » apparemment, une modeste cabane pour elle ferait clairement office de palace. Jim fit le tour du propriétaire, lui expliquant tout, mettant un soin à l’informer à chaque instant. C’était attentionné de sa part et aidait considérablement la petite à se sentir plus à l’aise ici.
Quand il fit aussi l’état des lieux des placards et de la salle de bain, il en conclue que quelques courses ne seraient pas du luxe. Avant qu’il passe la porte, Eleven laissa échapper qu’une seule requête, un seul mot qui fut évidemment directe capté par le shérif, après tout il l’avait bien appâté avec non ?

« Eggos, c’est noté ».

La porte se referma derrière lui, elle entendit les bruits de ses pas faisant criser la neige, puis à nouveau le silence. Eleven refit le tour des quelques pièces, puis du bazar qu’elles contenaient. C’était vraiment chez elle maintenant . Oui même si c’était encombré de carton, d’affaire, qu’il y avait de la poussière et des toiles d’araignées, c’était tellement mieux que dehors, dans la neige et dans cette petite grotte humide où elle avait un peu dormi quelques heures par nuit depuis son errance.
Elle tenta bien d’aller dans la salle de bain se décrasser… mais la salle de bain n’était pas propre elle-même et il y avait rien pour se laver. Alors elle retourna dans la plus grande pièce et s’installa sur le vieux divan poussiéreux puis s’endort là. Elle était réellement épuisée.
Combien de temps elle avait dormi ? Elle ignorait, mais une voix et une main doucement la touchèrent à l’épaule. Eleven ouvrit les yeux, totalement dans les vapes et fixa ce visage barbu proche d’elle. Un instant elle eut un geste de recul, il lui fallut une fraction de seconde pour le reconnaître et se souvenir.

« Hey petite. Je suis rentré ».

Eleven dans le pâté se frotta les yeux et se redressa, puis surtout… elle huma l’air, car… ça sentait bon, éveillant aussitôt son ventre creux. Il manifesta son désir de se remplir d’un léger grognement.
Elle posa un regard ardent sur la grande boîte ouverte sur la table basse qui avait été débarrassé en hâte de son bazar. En gros tout était par terre en tas maintenant.

« Bon appétit ! ».

Bon... Appétit...?!

Jim retira un gros carton du canapé et s’installa à côté d’Eleven qui se pencha et sans hésitation et prit aussi une part pour la dévorer avec appétit. Elle aimait bien la pizza, elle en avait mangé chez le gentil monsieur pompier. Elle ignorait ce qu’il était devenu depuis, mais au moins il devait être toujours en vie.
Elle prit une seconde part, alors qu’elle mâchait encore un grand bout de la première, s’empiffrant littéralement. Puis elle remarqua les sacs e courses posés à côté de la grande boîte de pizza. Curieuse comme tout, et tout en croquant un peu moins goulument le bout de sa deuxième part, elle se pencha vers le sac et jeta un rapide coup d’œil.

Puis elle se tourna vers Jim, le regard interrogateur et la main libre prête à plonger pour fouiller dans le sac en question. Elle attendait son autorisation à regarder ce qu’il avait rapporté, quand elle reçut son accord, tout en croquant une nouvelle fois une bouchée, elle s’exécuta et examina sa contenue. Elle piocha et en sortit un flacon qu’elle examina. Elle l’ouvrit et le senti, c’était un gel douche au parfum fruité. Elle le posa sur la table et continua son inspection, trouvant donc aussi un flacon de shampoing, une brosse à dents et un tube de dentifrice.
Elle venait de terminer sa deuxième part, finissant sa bouchée quand elle émit un petit son de contentement en découvrant la boîte de gaufre. Elle l’extirpa du sachet en papier et sourit en voyant le dessin, la couleur, l'aspect familier de cette boîte de son aliment préféré.

Eggos… promis. Oui il avait promis d’en rapporter et il l’avait fait, un bon point pour Jim (XD).
Elle reposa la boîte et prit une autre part de pizza. Elle s’assit à nouveau au fond du divan et cette fois s’intéressa à son bienfaiteur.

C... C’était qui ?... Le coup de main ? Oui elle en revenait bien à cette première info qu’il avait donnée dans la voiture. Il savait qu’elle se trouvait dans la forêt. Ce n’était donc pas Mike mais quelqu’un d’autre qui l’avait aidé. Alors c’était qui ?