“La souris a peur du chat et Eleven de Papa.” - Galahad

“La souris a peur du chat et Eleven de Papa.”

Galahad et Eleven

Pauvre Gale, il se retrouvait avec une gamine étrange sur les bras. Le crâne rasé, très peu loquace et surtout qui semblait vraiment totalement paumé dans une maison. Il était clair que son comportement n’avait rien de celui d’une enfant de son âge. Semblant intéressé par un frigo, un four et un grille-pain. Des appareils tellement banals pour tout autre gamin. De plus son silence avait de quoi mettre mal à l’aise son hôte, pourtant il demeurait tellement doux et gentil. Il faisait la conversation, proposait de lui donner à manger et de lui permettre aussi de retrouver une certaine humanité avec un peu d’hygiène et des vêtements propres. Elle était dans un état épouvantable après sa longue errance dans les bois.

Oui le frigo l’intriguait car au labo on lui apportait « des repas » sur un plateau directement dans sa « chambre ». Elle ne connaissait rien d’autre que les murs blancs et nus de sa chambre, son lit sommaire, le néon, le petit bureau et la chaise dans un coin. Après elle avait pour univers au quotidien, la cuve d’eau, la salle d’exercice où on lui mettait se casque à capteur et voilà…
L’air frais, le soleil, les oiseaux, une maison et son confort, tout ceci lui était complètement inconnu. Pour cela qu’elle demeurait totalement hésitante et incapable de choisir devant tant d’aliment qu’il proposait. Il semblait avoir compris car tout gentiment encore il proposa :

"Je peux faire plusieurs choses ! Je ne connais pas une seule personne qui n'aime pas les pizzas ! En plus, je peux te faire un steak et des pâtes si jamais tu n'aimes pas !"

Pizza… Répéta-t-elle en plissant les yeux. En tout cas face à l’indécision de sa pensionnaire, le jeune homme décida de mettre bien une pizza congelée dans le four. Il la sortit de son carton, régla l’appareil et le laissa se préchauffer tranquillement, le tout sous le regard curieux de la gamine. Il cessa par contre ses préparatifs pour se tourner à nouveau vers elle :

"Mais avant, tu vas me suivre, je vais te conduire à la salle de bain !"

Eleven pencha légèrement la tête et finit par le suivre, quittant la cuisine, traversant un couloir, arrivant devant un escalier, son regard allait partout. Du miroir à un cadre, un meuble posé dans l’entrée avec une pile de papiers dessus, de lettres et puis cet escalier qui menait à l’étage. L’homme semblait monter sans crainte, elle hésita devant les marches mais finit par poser son pied sur la première. Sa main effleura la rampe, elle ne faisait pas de bruit, suivant jusqu’au sommet pour arriver sur un palier face à quelques portes. L’une d’elles était ouverte, et elle entendait déjà le bruit de l’eau couler. Tout doucement elle apparut dans le cadre de l’ouverture, découvrant cette petite salle de bain.
Il lui montra comment régler l’eau selon la température. Là encore elle l’écouta, ses yeux allant à ses gestes, aux objets qu’il manipulait et à lui. Il lui montra des serviettes propres, le gel douche et le shampooing qu’elle pouvait utiliser.

"Tu peux poser tes vêtements sales ici, dans la panière. Le temps que tu te laves, je vais t'en déposer des propres devant la porte, tu n'auras qu'à les mettre. Je vais faire à manger, si jamais tu as un problème, hésite pas à m'appeler !"

Et à ses mots il quitta la pièce, fermant la porte. La gamine plantée au milieu de cette petite pièce, fixa cette porte close et doucement s’en approcha, pour l’ouvrir et la laisser entre ouverte. Puis au lieu de se déshabiller directe et prendre une douche comme ferait normalement tout autre personne, elle s’intéressa avant tout à tous ses produits et affaires qui trônaient sur le rebord du lavabo.
Dans sa … chambre (cellule), elle avait bien une micro-salle de bain et juste du savon, une brosse à dents, du dentifrice et du shampooing, rien de plus… pas autant de chose que là.
Elle examina la bombe de mousse à raser. Elle retira son bouchon et manipula l’embout. L’approchant de son visage, de son nez pour sentir l'odeur très mentholée qui s'en échappait. Du coup sans le vouloir elle appuya sur le bouton et dans un Pshiiit qui la fit sursauter, un jet de mousse vint lui sauter sur le nez et aussi sur le miroir. Inquiète-elle reposa le tout sur le rebord du lavabo et retira la mousse de son nez avec ses doigts dans un geste précipité et un peu stressé. Mais ça ne faisait en fin de compte pas mal.

Puis enfin elle posa toute son attention sur la douche. Elle s’en approcha et finit par retirer ses fringues sales pour se laver. Elle savait le faire quand même, donc c’est sans autre incident qu’elle se nettoya le visage et tout. Ce fut cependant assez rapide et expéditif, elle n’avait pas l’habitude au labo de trainer dans la salle de bain. Les lieux clos et exigus la mettaient mal à l’aise.
Elle se sécha avec la serviette qu’il lui avait montrée, elle mit le tout, ses affaires et cette serviette dans le panier qu’il lui avait indiqué et glissa sa tête par l’ouverture de la porte pour chercher les habits propres. Ils étaient bien là, posés sur une chaise juste à côté et contre le mur. Elle les saisit, les examina un moment et finir par les enfiler. Elle ressemblait toujours peu à une fille ainsi, avec des vêtements de garçon et sa coupe de cheveux, mais au moins c’était propre et c’était quasiment à sa taille.
Voilà après un peu de temps et quelques émotions, Eleven doucement descendit l’escalier et revint vers la cuisine où elle entendait du bruit.

Il avait dressé la table, ça lui rappelait le gentil homme du restaurant. Pareil il lui avait offert un repas, ils étaient assis tous les deux l’un en face de l’autre et puis les « méchants » étaient arrivés … Elle frissonna, elle ne voulait pas que lui aussi finisse avec une balle dans la tête. Mais elle avait si faim et elle était très fatiguée. La pizza dans le four commençait à sentir bon et ça réveilla son estomac qui se mit à gargouiller bruyamment. Un bruit qui avait dû annoncer son retour à son hôte. Eleven s’approcha de la table et posa une main sur l’un des dossiers de chaise. Dans ses yeux pouvaient se lire la faim, l’envie, le besoin de remplir un estomac trop creux. Pousser par sa faim, elle s’installa alors sur cette chaise et devant l’une des assiettes. Une fois assise, elle leva ses yeux vers lui, fixa son regard dans le sien et clairement en attente que tout soit prêt. (pauvre Gale XD)

HELLOPAINFUL

Difficile de savoir quoi penser de cette petite fille. Elle à l'air si fragile et à la fois si forte. Il a beau réfléchir, il ne trouve pas de réponse à sa présence mystère dans la cave de la voisine. Une enfant martyrisée ? Il ne lui semble pas avoir vu de marque sur elle. Certes ça pourrait être caché par les vêtements, mais il doute que ce soit le cas. Du coup, il ne peut pas vraiment savoir et avoir la réponse. Elle ne semble pas bavard et il doute qu'elle puisse lui apporter une quelconque réponse. A la manière dont elle a observé chaque objet de la maison, il sait qu'elle n'a pas une vie normale. C'était peut-être une enfant qui été séquestré. Quel genre de monstre peut faire ça ? Au moins, elle est dehors à présent. Est-ce qu'il devrait appeler le service de l'enfance ? C'est sûrement ce qu'il y aurait de mieux à faire, mais il veut lui laisser du répit et lui-même réfléchir à tout ça. Peut-être qu'il devrait en parler avec ses parents, histoire d'avoir un avis de plus. Bien que Gale soit adulte, il n'a clairement pas leur expérience de la vie.

Le temps qu'elle se lave, il a trouvé les habits qu'il a déposés devant la porte de la salle de bain pour retourner à la cuisine et enfourner la pizza à présent que le four est assez chaud. Pour la suite, il met la table et s'occupe de trouver un paquet de pâte. Des Farfalles, ça devrait le faire normalement. Le sourire aux lèvres, il sort une casserole pour la remplir d'eau et la mettre sur le feu. En même temps, il sifflote une musique de Michael Jackson qui fait fureur en ce moment même. La petite revient au moment où l'eau commence à bouillonner. Il se tourne vers elle, alors qu'elle vient de s'asseoir à table, en train d'attendre visiblement. Galahad l'observe, elle est propre à présent, la crasse en moins, elle a un joli visage qui serait tout simplement parfait si elle aurait des cheveux longs comme une fille. Ceci arrivera, il faut leur laisser le temps de pousser, c'est tout. Un sourire aux lèvres, il l'abandonne un instant pour mettre les pâtes dans l'eau et revenir vers elle. "On dirait que les habits te vont ! Je suis désolé, je n'ai pas de sœur, alors tu vas devoir te contenter des affaires de garçons." Le four se met à sonner pour indiquer que la minuterie est terminée. Enfin ! La pizza est prête ! Se munissant d'un torchon pour ne pas se brûler, il récupère la pizza et la pose sur la table, la fumée s'en échappe toujours et l'odeur flotte délicieusement dans les airs. "Voilà la pizza pepperonis et fromages, une vraie merveille !" lance t-il d'un ton enjoué tout en prenant place. Sans attendre, il coupe des parts pour en mettre une dans l'assiette de Eleven. "Attention, c'est chaud ! Si tu vas trop vite, tu risques de te brûler !" indique-t-il en souriant tout en montrant la part.

Pendant ce temps, les pâtes frémissent doucement dans l'eau chaude, il faut normalement une bonne dizaine de minutes pour obtenir un effet Aldente, ça lui laisse le temps de manger sa pizza. "Tu sais ce qu'il y a de bien avec les pizzas ? C'est que tu peux même les manger avec les mains !" Pour montrer l'exemple, il prend la part entre ses doigts, non sans se bruler un peu la peau, c'est plus chaud qu'il ne le pensait. Son visage grimace, mais rapidement il trouve un endroit plus tiède, il souffle un peu dessus et croque dedans pour en dévorer une bouchée. "Ché tellement bon ! J'echpère que tu vas aimer !" dit-il la bouche à moitié pleine. Si jamais c'est un échec, il reste les pâtes et les steaks hachés qui sont encore au frigo.

“La souris a peur du chat et Eleven de Papa.”

Galahad et Eleven

Elle avait meilleure allure la petite une fois lavée et habillée de propre. Bien que le côté féminin fût encore assez difficile à deviner à cause de sa coupe si particulière. Mais y avait du mieux en tout cas. Par contre niveau sociabilité, ce n’était toujours pas ça. Oui il avait affaire avec une drôle d’enfant. Son comportement étrange et sauvage avait de quoi susciter bien des questions, bien des interrogations au jeune pompier. Elle ne se comportait pas comme une enfant normale, elle ne parlait quasiment pas, semblait pas connaître l’intérieur d’une maison. Son allure aussi, ses cheveux rasés et le tatouage sur son bras n’avaient rien de normal. D’où elle venait . Voilà déjà la big question. Pourquoi ce tatouage ? pourquoi cette coupe ? Avait-elle été violenté ? Séquestré ? Était-elle malade ? Une enfant disparut . Peut-être s’était-elle échappée d’un ravisseur ? Tant de mystère planait autour de cette gamine à l’allure chétive et aux grands yeux bruns très expressifs.

"On dirait que les habits te vont ! Je suis désolé, je n'ai pas de sœur, alors tu vas devoir te contenter des affaires de garçons."

Elle ne fit pas trop cas de ses vêtements, elle portait souvent une chemise d’hôpital, un vêtement fin et hideux mais elle n’avait même pas réellement la notion des choses jolies. Vivant dans un monde si… austère, si aseptisé du labo. Tout ce qu’elle ressentait c’est une sensation de chaud, une notion de confortabilité qu’elle n’avait jamais réellement ressentie.
Son pauvre bienfaiteur devait penser qu’il parlait dans le vent, car Eleven s’installait directe à table et manifestait plus d’intérêt pour la table, les couverts ce qu’elle avait devant elle qu’elle ne semblait écouter ses excuses… pourtant elle l’écoutait aussi. La pizza était prête, il s’en occupa donc, retournant vers le four et l’ouvrant avec précaution.

"Voilà la pizza pepperonis et fromages, une vraie merveille ! Attention, c'est chaud ! Si tu vas trop vite, tu risques de te brûler !"

Il venait de sortir la grande pizza du four, elle était placée sur un large plat qu’il déposa sur la table au milieu, entre leurs deux assiettes. Tout en parlant, il découpa donc des parts bien triangulaires et mis l’une d’elles dans l’assiette devant la gamine. Il la repoussa doucement vers cette dernière pour qu’elle puisse donc la manger.
Une fois le service fait, à son tour, il rapprocha sa propre assiette pour commencer à manger en sa compagnie. Elle avait encore une fois tout observé en détail dans un silence complet à nouveau, mais avec dans son regard une expression relativement intéressée et curieuse.
Elle ne parlait pas, mais elle laissait régulièrement s’afficher ses émotions et réactions.

"Tu sais ce qu'il y a de bien avec les pizzas ? C'est que tu peux même les manger avec les mains !"

Elle fit un petit non avec la tête comme toute réponse. Puis avant qu’elle pense à saisir sa part, et certainement dans l'idée de la détendre, il lui fit une démonstration, prenant la sienne directement avec les mains et la porta à sa bouche. En tout cas son initiative fonctionna, la petite semblait moins tendue, elle le regardait dévorer sa part et émettre un hoquet de douleur car la part était bien brûlante encore. Il s’était certainement cramé le palais avec ses bêtises. Mais c’était drôle car le visage de la fillette se fit moins refermé, moins inexpressif. Un pli de perplexité se forma entre ses sourcils, elle en haussa un légèrement, l’observant tenté de finir sa part en mâchant la bouche grande ouverte pour soulager de sa brûlure.

"Ché tellement bon ! J'echpère que tu vas aimer !"

Elle écarquilla un peu les yeux, une fraction de seconde et au final, oui au final, esquissa un tout petit sourire devant l’attitude drôle du gentil monsieur. Elle saisit alors une des parts de pizza, souffla dessus et croqua dedans. Puis en sentant le goût si… délicieux dans sa bouche, se mit à manger avec plus d’avidité quand même. Elle était affamée clairement, et c’était bon d’avoir de la nourriture bien chaude et consistante qui tombait dans cet estomac si creux, si vide, si glacé par la faim.
La première part fut vite engloutie et elle en saisit une autre. Elle mangeait comme si tout ceci allait très vite s’évaporer. Elle en oubliait presque sa réserve, sa peur, penchée au-dessus de son assiette et sans avoir beaucoup de manière pour le coup. Au bout de la deuxième part, elle s’essuya la bouche du revers de la main et fixa son bienfaiteur puis la carafe de jus de fruit posée devant elle, elle semblait demander tactilement si elle pouvait en prendre un verre.

HELLOPAINFUL

HRP:

Galahad n'avait pas la moindre idée si la petite allait aimer ou pas la pizza. En même temps, c'est un plat facile que tout le monde aime ou presque. En vrai, il ne connaît personne qui n'aime pas dévorer une bonne pizza devant la télévision avec une bonne bière à côté. Bon ça, c'est une bonne vieille habitude de son père en vrai. Mais rien ne dit qu'il ne fera pas de même un jour. Pour l'heure, il est à table et il n'y a pas d'alcool, pas pour une enfant voyons ! Après tout, Gale est pompier, c'est un homme responsable malgré son jeune âge, quoi que c'est un adulte tout de même.

Ainsi, il observa la petite goûter la pizza tout en espérant qu'elle allait aimer et que ça n'allait pas être un échec. Visiblement, vu son regard et son attitude, c'était gagné. Elle était en train de dévorer sa part ce qui rassurant le jeune homme. Au moins, elle a de l'appétit, c'est toujours ça. Elle aurait très bien pu ne pas avoir envie de manger ou simplement ne pas aimer. Un sourire apparu sur le beau visage du jeune homme qui se sentit vraiment rassuré de ne pas avoir à s'inquiéter pour la petite niveau alimentation. Sans grande difficulté, il interpréta son regard insistant vers la bouteille de jus de fruit comme le fait qu'elle voulait en boire. Le garçon attrapa la bouteille pour servir la demoiselle tout en faisant de même pour lui. "Je suis content que tu aimes la pizza ! Je t'avais dit que tu allais adorer. Sers toi autant que tu veux !"

Le temps de cuisson des pâtes étant terminé, il part s'occuper de couper le feu et de les égoutter pour les mettre dans un saladier et les poser sur la table, le tout avec du fromage et du ketchup si jamais la demoiselle veut tester. "Ce sont des pâtes, c'est très bon aussi. Tu peux les manger nature, ou ajouter du fromage et du ketchup. Je pense que tu devrais aimer aussi, c'est très bon et presque tout le monde aime." Sans le vouloir, il n'a fait que des choses "Italienne" à croire que l'Italie à conquis les états-unis ou du moins la cuisine des Walker. Quoi qu'il y a beaucoup de choses importées d'Asie également étant donné que la mère de Gale est Coréenne. Mais vu le prix de tout ça, elle commande que quelques fois dans l'année, mais en assez grosse quantité. Histoire de montrer à la petite, il se sert lui-même et ajoute du fromage dessus mais se passe volontiers de ketchup qui n'est pas vraiment dans ses goûts avec les pâtes. "Pour le désert, je crois qu'il doit rester du brownie fait maison et certaine des gaufres et des glaces." dit-il en souriant, en général, le dessert c'est ce que les enfants préfères, il espère qu'elle aime ce qui est sucré. "D'où tu viens ? Tu n'es pas obligée de répondre, mais j'aimerais en savoir plus sur toi, ou parler de ce que tu veux." tente t-il en étant toujours aussi amical avec elle.

“La souris a peur du chat et Eleven de Papa.”

Galahad et Eleven

C’était un véritable festin pour elle, la grande Pizza et des pâtes en train de cuire dans une grande casserole encore sur le feu. Ça sentait bon dans la cuisine et autant dire, Eleven oui était affamée surtout après des jours d’errance dans les bois n’avait pas grand-chose à manger.
Plus propre, plus présentable, elle s’était installée à table et elle avait commencé à dévorer une première part, puis une seconde. Pour faire passer tout ceci, elle réclama du regard l’autorisation de boire un peu de jus de fruit. Une autorisation quel reçu évidement. Alors là aussi elle but goulument. Une fois le verre quasi vide, elle reprit une autre part encore qui suivit le même chemin que les deux premières. Sentir son ventre peu à peu se remplir, était une sensation merveilleuse pour elle. Eleven ne faisait pas trop cas de ses manières, impossible de contrôler cette fringale. Son dernier repas consistant était les hamburgers et les frites que lui avait offerts généreusement le patron du resto qui malheureusement était mort maintenant. C’était si bon à nouveau de pouvoir autant manger, elle se sentait déjà moins faible, moins fatiguée. Le pauvre Galahad faisait toujours la conversation tout seul. Qu’est-ce qu'il devait penser d’une telle gamine affamée dans sa cuisine ? Il ignorait surtout qu’il risquait gros en accueillant cette jeune fille chez lui. Il ignorait qu’elle était une fugitive activement recherchée dans le coin.

"Je suis content que tu aimes la pizza ! Je t'avais dit que tu allais adorer. Sers toi autant que tu veux !"

Il apportait tout pleins de nourriture, après la grande pizza, ce fut un saladier entier de pâte et plusieurs bidons de sauce pour les agrémenter. Eleven venait de finir une autre part plutôt goulument et cessa de manger, le temps de le regarder se servir en pâte et utiliser le fromage rappé qu’il saupoudra allègrement sur ses pâtes dans son assiette.
Elle suivait ses moindres gestes avec une attention tellement intense, on aurait dit un chaton qui suivait les mouvements d’une main humaine, y trouvant un intérêt et une fascination des plus étranges.

"Ce sont des pâtes, c'est très bon aussi. Tu peux les manger nature, ou ajouter du fromage et du ketchup. Je pense que tu devrais aimer aussi, c'est très bon et presque tout le monde aime."

Elle essuya sa bouche d’une nouvelle fois avec le dos de sa main et fit comme lui alors, elle se servit en pâte, qu’elle mit dans son assiette. Elle saisit la bouteille de ketchup et l’ouvrit non sans mal car elle n’en avait jamais eu entre les mains. Elle le pencha dessus et appuya un peu trop fort. Dans un gros PROUT, la sauce rouge se déversa à fond. Puis elle reposa la bouteille pour prendre du fromage rappé et idem en mettre 3 fois trop. Puis avec la fourchette elle mélangea et se mit à manger. La première bouchée, c’était amusant de la voir comme analyser le goût. La tête penchée, le regard plissé, fixant cette assiette. Puis cela semblait pas si mauvais car elle en reprit et fit bien moins de manière.

"Pour le désert, je crois qu'il doit rester du brownie fait maison et certaine des gaufres et des glaces."

Elle releva un peu la tête, le fixant alors qu’il évoquait ainsi la suite du menu. Une nouvelle fois ce qu’il énumérait, elle ne semblait pas connaître. Au laboratoire on lui apportait à manger mais jamais sans lui dire ce que c’était, ni même en lui montrant comment le préparer.
Le pauvre faisait depuis bien une heure maintenant voire peut-être un peu plus, la conversation tout seul. La gamine tellement affamée, se montrait moins sur ses réserves mais pas plus loquace pour autant. Puis… brusquement, elle cessa de manger, immobilisant sa fourchette, et leva un peu ses yeux bruns de son assiette, fixant cet homme par « en dessous » un peu. Il venait de poser la même question que le gentil monsieur du restaurant :

"D'où tu viens ? Tu n'es pas obligée de répondre, mais j'aimerais en savoir plus sur toi, ou parler de ce que tu veux."

Elle demeura un moment comme figée. Inquiète une nouvelle fois du sort aussi de cet autre gentil monsieur. Elle reposa alors sa fourchette, se redressa sur sa chaise et toujours sans le quitter du regard, elle ouvrit un peu la bouche :

Horrible endroit… Dit-elle sombrement.
Des méchants … Très dangereux… Et elle mima avec sa main un pistolet au niveau de sa tempe. Elle l’avertissait, elle espérait ainsi qu’il ne se ferait pas tuer comme l’autre.
Puis elle reprit du jus d’orange pour faire passer les pâtes et la pizza dans son ventre. Elle commençait d’ailleurs à être rassasié, même peut être trop. Elle avait l’impression d’avoir de la nourriture jusque dans la gorge tellement elle avait l'estomac plein.

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La petite mangeait sans peine, elle dévorait chaque plat qui passait devant elle. C'était... impressionnant ? Oui, c'est le mot. Que ce soit la pizza ou les pâtes, elle avait l'air de tout aimer. Ceci rassura grandement Galahad qui était heureux de voir qu'il avait bien choisi les plats qui étaient au menu ce soir. En même temps, c'était très simple, mais parfois, la simplicité suffit largement. Pas besoin de se casser la tête. En plus c'est une enfance et il est de nature connue que les enfants aiment les choses simples. Et puis, entre les pâtes et la pizza, Gale ne connait aucun gamin qui ne serait pas content de manger ça. Ce n'est pas comme s'il lui présentait des légumes tel des brocolis ou des épinards qui la dégoutteraient.

Égal à elle-même, elle ne parlait toujours pas beaucoup. Mais elle se régalait avec la plâtrée de pâtes qu'elle venait de mettre dans son assiette. A la voir, il avait l'impression qu'elle n'avait pas mangée depuis des siècles. Est-ce qu'elle était bien nourrit là où elle était avant ? Quelle est l'histoire de cette pauvre petite ? C'est une question qui l'interroge et finalement, il pose la question. Il veut en savoir plus, il espère qu'elle aura assez confiance en lui pour parler un peu. Après tout, il s'est montré gentil, il espère avoir gagné un minimum sa confiance. Une fois la question posée, il attend de voir si elle veut bien communiquer avec lui. Finalement, elle lui répond, elle parle d'un horrible endroit et ça ne le rassure pas. Cette gamine aurait très bien pu être torturée ou abusée, il ignore vraiment tout et ça lui fait peur. Une enfant ne mérite pas ce genre de traitement. Puis, elle continue de parler, cette fois ce sont des méchants, des gens très dangereux dont elle parle. Vraiment ? Ceci le fit arquer un sourcil inquiet. Mais qui est cet enfant ? Mieux encore, qui sont les types qui l'avaient avant ? C'était certainement une prisonnière. Ceci lui fit penser à Avalon et si elle venait du centre elle aussi ? "Est-ce que par hasard, tu viendrais de ce centre au milieu de la forêt ?" demande t-il, car il pense que c'est la meilleure explication à tout cela. Si c'est ça, alors ça pourrait tout expliquer. De plus ça voudrait dire qu'il se passe vraiment des choses bizarres là bas. C'est certes un truc genre top secret et réservé au personnel, mais ça devient trop louche.

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Galahad et Eleven

Le jeune pompier lui servait un festin de roi, après la pizza dont elle dévora plusieurs parts, ce fut une grande assiette de pâtes qu’elle agrémenta lourdement de sauce et de fromage râpé. Dès la première bouchée, la saveur de cet aliment solide et nourrissant lui procura tant de satisfaction et de plaisir. C’était tellement bon, elle s’en remplit le bide jusqu’à éprouver un léger écœurement. Elle ne devrait pas manger autant d’un coup, elle risquait d’être malade après, mais quand c’est si bon, difficile de ne pas s’empiffrer autant. Surtout après des jours de jeun forcé et d’errance dans la forêt.
Gale tentait comme toujours de sortir la gamine de son mutisme mais elle ne savait surtout pas très bien communiquer. Papa et les autres hommes s’embarrassaient pas de lui apprendre du vocabulaire. Tout ce qui comptait c’est qu’elle obéisse, qu’elle utilise son pouvoir. Elle n’avait pas besoin d’apprendre autre chose, d’être une petite fille plus cultivée et instruite.
D’ailleurs on lui demandait rarement son avis, on ne la considérait pas comme une personne, juste comme une chose, un rat de labo plus ou moins captivant selon ses performances. Donc le gentil monsieur tentait de briser le silence de la petite, de communiquer avec elle, mais en retour, il n’avait que quelques mots, car elle n’avait pas appris autrement.

Sentant cependant que cet homme se rapprochait du sujet dangereux, elle tenta de lui faire passer un message. Avec quelques mots et en mimant un geste explicite du pistolet, elle espérait ainsi le sauver du pire.
En tout cas alors qu’elle reprit une dernière fourchette de pâte en bouche, alors qu’il ne sembla pas rire ou se moquer de son avertissement, bien au contraire, Gale fit part de sa conclusion sous forme de question :

"Est-ce que par hasard, tu viendrais de ce centre au milieu de la forêt ?"

Dès qu’il prononça ces mots, Eleven se raidit sur sa chaise, cessa de manger et leva un visage terrifié vers lui. Dans son regard était ancré la panique, la peur viscérale de « Papa » de là-bas et ses prunelles brunes sondèrent avec une violente méfiance l’homme face à elle.
Comment pouvait-il savoir ? Était-il de là-bas ? Non elle ne l’avait jamais vu. Mais peut-être qu’il aidait quand même là-bas sans qu’elle puisse le voir.
Oui l’espace d’un instant elle eut peur qu’il soit « complice » de Papa et de ses autres personnes. N’osant plus manger, la respiration rapide et courte, elle le fixait et tentant d’analyser les risques potentiels si elle restait ici en sa compagnie.
Devait-elle répondre ? Fuir encore.

Puis tout doucement finissant de mâcher les dernières pâtes dans sa bouche, les yeux s’embuant de larmes, elle finit par doucement hocher affirmativement de la tête.
Elle avala cette dernière bouchée qui sembla très difficile à passer tant sa peur, son chagrin lui bloquait la gorge tout d’un coup.
Elle finit par laisser échapper dans un tout petit murmure :

Oui… Mais elle n’osa rien dire de plus.
Le ventre bien plein, mais avec un arrière-goût amer, celui de la peur et de la méfiance, elle fixa maintenant son hôte, attendant la suite, ce qu’il allait faire ou dire.
S’il fallait fuir… elle le ferait, elle ne voulait pas retourner là-bas, elle ne voulait pas non plus faire de mal à cet homme qui semblait pourtant si gentil. Cette perspective la faisait tout autant pleurer que de se souvenir des expériences du labo, de Papa qui la forçait à faire mal à un chat ou la poussait à bout d’épuisement dans cette cuve d’eau. Jusqu’à provoquer… l’incident qui lui avait permis de partir…

HELLOPAINFUL

Galahad avait posé la fameuse question, savoir si elle venait de ce centre perdu au milieu de la forêt. C'est la seule solution qu'il voit si ce n'est pas une enfant qui a été kidnappé. Sincèrement, il ignore ce qu'il se passe dans ce drôle d'endroit et ça ne l'inspire pas du tout. Mais il se souvient très bien du jour où il a vu Avalon débarquer de nulle part alors qu'il jouait non loin du centre avec sa bande d'ami. Si il y a plusieurs années, il a vu une enfant apeuré et habillé bizarrement sortir de là, pourquoi Eleven ne viendrait pas de là aussi ? Vu sa manière d'agir, le fait qu'elle ne parle pas beaucoup, sa peur, ça pourrait être ça ? D'ailleurs, il se souvient des longues heures d'interrogatoires. Cet endroit cache quelque chose c'est certain. A la question, il vit la peur transpercer les yeux de la petite. Visiblement, il vient sûrement de parler du bon sujet. Elle doit venir de là bas, sinon ça ne la mettrait pas dans cet état là. Le petit "oui" qu'elle parvint à lâcher était la réponse la plus juste. "Ne t'inquiète pas ! Ce n'est qu'une question. Autrefois, j'ai aidé une amie qui venait de cet endroit." C'est presque étrange de dire qu'Avalon est son amie. En tout, il ne l'a pas vu bien longtemps. Il a simplement fuit avec elle dans la forêt pour l'aider. C'est tout, de là à dire que c'est son amie. Pourtant, il serait tellement heureux d'avoir de ces nouvelles, savoir si elle va bien ? Mais, ce n'est pas encore pour tout de suite. "Je ne sais pas ce qu'ils font dans ce centre. Mais s'il te retenait prisonnière, je doute que c'est soit un endroit très sain. Alors, soit rassuré, je suis prêt à t'aider pour que tu ne retournes jamais là-bas !" Encore une fois, il est bien chevaleresque. A croire que son prénom, Galahad à bien été choisi par ses parents. Il pourrait ne pas s'occuper de l'enfant, mais il a trop bon cœur pour ça. "Tu es en sécurité ici, tu n'as pas à t'en faire, d'accord. Contente toi de manger autant que tu veux, sans te soucier de rien d'autre." la rassure t-il en affichant un beau sourire pour qu'elle ne s’inquiète pas.

Lui aussi, il continua de manger, après tout, c'est bien pour ça que le repas est fait ! En même temps, il cherchait à trouver un moyen pour protéger la petite des gens du centre. Il doute que prévenir les services sociaux serve à quoi que ce soit, ils ne pourront rien faire et la centre sera mit au courant. Pour le moment, il ne voit rien de possible, hormis la cacher et peut être la faire partir loin ? Ce qui est sur, c'est qu'il va devoir en parler avec ses parents. Il imagine déjà son père en train de lui dire qu'il ne peut pas sauver tout le monde, ou un truc du genre. "J'imagine que tu n'as nulle part où aller. Et il est hors de question que je te laisse tomber maintenant. Tu peux dormir à la maison, ça sera confortable et demain tu pourras même avoir un petit déj tout frais et fait maison !" lui dit-il avec enthousiasme.

“La souris a peur du chat et Eleven de Papa.”

Galahad et Eleven

Il savait . Comment ? Comment il savait ? Il n’était pas l’un des leurs ? hein . Oui elle avait des raisons de s’inquiéter, d’avoir peur face à cette question si précise. Elle avait tellement peur d’y retourner. Tellement peur de « Papa »… Sa fausse gentillesse, cet homme qui pouvait flatter l’enfant pour qu’il fasse ce qu’il lui demande et l’instant d’après la regarder froidement alors qu’on la trainait vers sa punition car elle avait fauté ou l’avait déçu.
Pendant longtemps elle s’était accrochée à lui, à sa manipulation, à ce nom « Papa » qui n’était en rien un père, qui n’était en rien une personne aimante et gentille. Tout ceci était qu’une vaste parodie. Peu à peu elle s’était rendu compte, avec ses exercices de plus en plus durs, douloureux, terrifiant.
Voir la créature… elle ne voulait pas, elle avait eu beau lui dire, exprimer sa peur. Au lieu de la rassurer, de la protéger, il lui avait envoyé l’affronter une nouvelle fois. Non… Non elle ne voulait pas y retourner, jamais…

"Ne t'inquiète pas ! Ce n'est qu'une question. Autrefois, j'ai aidé une amie qui venait de cet endroit."

Une amie ? De cet endroit, elle tentait de comprendre ce qu’il entendait par là. Le fixant, son regard semblait le parcourir, comme si elle essayait de déchiffrer des lignes d’un livre qui était relativement compliqué encore pour elle.

… A…Amie ? ... Bredouilla-t-elle surprise et interrogatrice.

Elle avait été isolée très tôt des autres, n’ayant connu que quelques-uns des autres sujets enfants ou jeunes adultes. Elle ignorait combien il y en avait là-bas, elle ignorait complètement que d'autres avaient pu sortir. Ses souvenirs des autres enfants étaient très vagues et confus pour la plupart.
Elle avait dû supporter tous ses tests et cette vie toute seule… Mais c’était le cas de tous les autres, sauf qu’elle n’avait pas cette info. Comment une amie ? Qui c’était ? Une enfant ? Ou une scientifique ? Une parmi ses gens qui les avaient laissé faire tout ça ?
Le jeune pompier poursuivit, précisant un peu sa pensée et tentant certainement de la rassurer qu’il ne fût pas dans le clan des « méchants ». Elle l’espérait en tout cas, elle ne voulait pas y retourner…

"Je ne sais pas ce qu'ils font dans ce centre. Mais s'il te retenait prisonnière, je doute que c'est soit un endroit très sain. Alors, soit rassuré, je suis prêt à t'aider pour que tu ne retournes jamais là-bas !"

Sa bouche trembla légèrement, ses yeux bruns s’embrumèrent d’humidité, mais pas de larme, pas encore. Luttant pour qu’ils ne franchissent pas ses cils, dévalant une nouvelle fois ses joues amaigrit.
Elle avait eu si peur toute seule dans les bois, puis voire un autre homme gentil mourir à cause des méchants, l’avait bien secoué. Elle n’avait pas eu vraiment l’occasion de relâcher la pression, de se reposer, de se laisser aller… Alors elle sentait toutes ses émotions se bousculer en elle, si fortement.

"Tu es en sécurité ici, tu n'as pas à t'en faire, d'accord. Contente toi de manger autant que tu veux, sans te soucier de rien d'autre."

Une larme s’échappa au final, silencieuse et qui glissa suivant la courbe de sa pommette. Ses lèvres se pincèrent, tremblèrent et doucement tentèrent d’esquisser un sourire, mais qui fut bien sommaire, plus une légère grimace. Et elle hocha lentement de la tête, tout doucement, acceptant de lui faire confiance, de s’en remettre pour cette nuit et peut-être demain encore à cet homme gentil.

"J'imagine que tu n'as nulle part où aller. Et il est hors de question que je te laisse tomber maintenant. Tu peux dormir à la maison, ça sera confortable et demain tu pourras même avoir un petit déj tout frais et fait maison !"

Elle renifla, essuya un peu ses yeux humides et opina une nouvelle fois de la tête.
Croisant le regard de cet homme qui lui souriait gentiment, elle refit l’effort de sourire en retour et y arriva un peu mieux.

… D’accord... Souffla-t-elle et puis… elle termina son dessert, appréciant d’avoir un estomac enfin bien calé. Une sensation qu’elle n’avait pas eue depuis pas mal de temps. Ce qu’elle avait mangé était délicieux et il semblerait que demain matin elle pourrait à nouveau bien remplir son ventre. Elle avait bien compris tout ça.
Reposa donc le couvert, elle se cala dans le fond de son siège et après quelques hésitations, cherchant aussi comment le dire, elle posa sa première question :

Amie… Qui ? Elle en revenait à ce qu’il avait dit plus haut. Il connaissait le labo et l’existence des « méchants », alors qui était cette amie ?

HELLOPAINFUL

Gale ne sait pas si c'est de la surprise ou de l'incompréhension fasse à ce qu'il venait de dire, mais elle répéta le mot "Amie" avec un petit air interrogatif. Est-ce qu'elle connaît ce mot au moins ? La petite à l'air d'ignorer tellement de choses et vu comment elle avait l'air de découvrir chaque objet de la maison, il ne serait pas étonné qu'elle ne connaisse pas le sens de la définition de ce simplement mot tellement basique pour un humain lambda. Alors, il se mit à sourire se disant qu'il ferait bien d'expliquer au cas où. Tant pis s'il passe pour un idiot, il préfère être prévoyant et jouer les professeurs pour la petite. Elle ne lui fait pas pitié, loin de là, c'est simplement qu'il a vraiment envie de lui venir en aide. Ne sachant pas ce qu'on a bien pu lui faire et ce qu'elle a pu traverser, ça semble parfaitement logique d'essayer de lui expliquer les choses pour qu'elle comprenne ce monde qui l'entoure et qui lui semble largement inconnu. "Oui, une amie. Tu sais c'est quand on est proche de quelqu'un, ou pas forcément, disons qu'on fait toujours preuve de gentillesse et de bienveillance envers ses amis. Je veux bien être ton ami ! Et tu peux être mon amie aussi !" explique t-il en gardant un visage doux et légèrement souriant pour lui expliquer tout ça. "Les amis s'entraident et sont là l'un pour l'autre. Du coup, tu pourras toujours compter sur moi, Eleven !" Peut-être qu'avec Eleven c'est plus que de l'amitié qui pourrait naître, mais une sorte de relation fraternelle. C'est un adulte, elle une enfant, il pourrait la voir comme une petite sœur.

Vu qu'elle semblait paniquer à l'idée de savoir qu'il connaît le centre, il expliqua ce qu'il savait, enfin... ce n'est pas comme s'il savait grand-chose au final. Personne ne sait rien et personne ne pose de question. A croire que ça arrange tout le monde. Pourtant, Galahad à toujours secrètement rêvé de savoir ce qu'il se passait là-bas. Pourquoi au milieu de nulle part, il y a ce centre si bien gardé ? C'est militaire ? Gouvernemental ? Quoi qu'il en soit, il n'aime pas vraiment ça. C'est... trop étrange, Eleven le lui confirme. Si on séquestre des enfants, il ne peut pas laisser faire ça, c'est certain.

Finissant de manger, la petite voulait quand même savoir qui était cette amie qu'il avait aidée. C'est là une très bonne question, car au final, il ne la connaît pas vraiment. Ils se sont vus quelques heures, ils ne se sont pas parlée, du moins Avalon n'a jamais dit un mot, mais son regard et les expressions de son visage étaient largement suffisantes pour qu'il comprenne. "C'était une petite fille aussi, ça remonte à de nombreuse années, j'étais sûrement aussi vieux que toi à l'époque. Je jouais dans la forêt avec mes amis, non loin du centre. Et là, on a vu une fillette, vêtu d'une blouse blanche courir vers nous. Je l'ai aidé à se cacher, à fuir. Je pense que j'ai réussi à la sauver, mais je ne l'ai jamais revu depuis ce jour... Avalon..." finit-il par soupirer en se rappelant de chaque trait du visage de son amie. "Je pense que tu ne devais pas être encore de ce monde quand c'est arrivé," explique t-il si jamais elle commence à réfléchir. "Si j'ai déjà sauvé quelqu'un de là-bas quand je n'étais qu'un petit garçon, je suis certain que je peux le faire de nouveau !" Oui, il était confiant. Un sourire et il finit son repas, après il va avoir de la vaisselle à faire. "Si tu as fini, tu peux t'installer sur le canapé et regarder la télé ou aller te coucher si tu veux ? Je peux te montrer la chambre d'ami !"